La femme/la mer
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La femme/la mer
La mer vient de la femme
La femme vient de la mer
(Léo Ferré)
Je pense aux mots aventuriers
Aux chiffons d’encre d’Aphrodite
Aux resucées et aux redites
De la marée dans mon courrier
Ô mes neuf sœurs ô mes neuf âmes
Parole de scaphandrier
La mer la mer vient de la femme
Avec ses pleurs avec ses cris
Ses équations ses théorèmes
Avec ses marées en carême
Ses dentelles de Coventry
Ô mes neuf sœurs ô mes neuf âmes
De Montparnasse ou de Vitry
La mer la mer vient de la femme
Avec tous ses misérérés
Avec ses chevaux de salpêtre
Ses blancs moutons qui viennent paître
L’herbe de Saint-Germain-des-Prés
Ô mes neuf sœurs ô mes neuf âmes
Où sont mes bottes mon ciré
La mer la mer vient de la femme
Avec ses contes borgnes d’Ys
Et ses paroles d’Evangile
Les voix d’Homère de Virgile
Des grands poètes de jadis
Ô mes neuf sœurs ô mes neuf âmes
Avec tous ses De profundis
La mer la mer vient de la femme
Avec ses trucs ses attirails
Avec ses marées de pivoines
Avec ses gails chargés d’avoine
D’algues d’écume de corail
Ô mes neuf sœurs ô mes neuf âmes
Mes garçonnières mon sérail
La mer la mer vient de la femme
Avec toute son armada
Avec ses charmes ses bagages
Avec ses amoureux à gages
Avec ses porteurs ses soldats
Ô mes neuf sœurs ô mes neuf âmes
Avec ses bardes sans barda
La mer la mer vient de la femme
Avec les chants des galériens
Ses forçats ses bonnes-voglies
Qui jusqu’à la mélancolie
Sous les ciels de fer cimmériens
Ô mes neuf sœurs ô mes neuf âmes
Rament comme des grammairiens
La mer la mer vient de la femme
Avec ses mains comme des faux
Dans les blés bleus dans les lavandes
Avec ses peines qui se vendent
Avec ses fabricants en faux
Ô mes neuf sœurs ô mes neuf âmes
Avec ses vertus ses défauts
La mer la mer vient de la femme
Avec ses fous ses goélands
Et ses pétrels dans sa mémoire
Avec ses bibles ses grimoires
Ses cartes et ses portulans
Ô mes neuf sœurs ô mes neuf âmes
Avec ses plans ses rataplan
La mer la mer vient de la femme
Avec ses voiles dans le vent
Avec ses chevaux de salmare
Qui trottent dans les tintamarres
Avec ses cavaliers servants
Ô mes neuf sœurs ô mes neuf âmes
Qui fréquentez les mal vivants
La mer la mer vient de la femme
Avec ses vogues rococo
Ses vagues du style rocaille
Avec ses airs de blanchecaille
Ses marées de coquelicots
Ô mes neuf sœurs ô mes neuf âmes
Avec ses Colomb ses Vasco
La mer la mer vient de la femme
J’entends de ma plus haute tour
De mon phare de ma guérite
Les phonographes d’Amphitrite
Et les flou-flou de ses atours
Ô mes neuf sœurs ô mes neuf âmes
Les naufragés sont de retour
La mer la mer vient de la femme
Où sont ses longues toccatas
Où sont ses suaves salives
Cent fois je compte les solives
De vos féeriques galetas
Ô mes neuf sœurs ô mes neuf âmes
La mer est dans tous ses états
La mer la mer vient de la femme
J’ai mis en boule mon caban
Mon foc ma misaine poisseuse
Coulé ma nave paresseuse
Et quand je m’endors sur un banc
Ô mes neuf sœurs ô mes neuf âmes
Dans mon vieux rêve de forban
La mer la mer vient de la femme
La femme vient de la mer
(Léo Ferré)
Je pense aux mots aventuriers
Aux chiffons d’encre d’Aphrodite
Aux resucées et aux redites
De la marée dans mon courrier
Ô mes neuf sœurs ô mes neuf âmes
Parole de scaphandrier
La mer la mer vient de la femme
Avec ses pleurs avec ses cris
Ses équations ses théorèmes
Avec ses marées en carême
Ses dentelles de Coventry
Ô mes neuf sœurs ô mes neuf âmes
De Montparnasse ou de Vitry
La mer la mer vient de la femme
Avec tous ses misérérés
Avec ses chevaux de salpêtre
Ses blancs moutons qui viennent paître
L’herbe de Saint-Germain-des-Prés
Ô mes neuf sœurs ô mes neuf âmes
Où sont mes bottes mon ciré
La mer la mer vient de la femme
Avec ses contes borgnes d’Ys
Et ses paroles d’Evangile
Les voix d’Homère de Virgile
Des grands poètes de jadis
Ô mes neuf sœurs ô mes neuf âmes
Avec tous ses De profundis
La mer la mer vient de la femme
Avec ses trucs ses attirails
Avec ses marées de pivoines
Avec ses gails chargés d’avoine
D’algues d’écume de corail
Ô mes neuf sœurs ô mes neuf âmes
Mes garçonnières mon sérail
La mer la mer vient de la femme
Avec toute son armada
Avec ses charmes ses bagages
Avec ses amoureux à gages
Avec ses porteurs ses soldats
Ô mes neuf sœurs ô mes neuf âmes
Avec ses bardes sans barda
La mer la mer vient de la femme
Avec les chants des galériens
Ses forçats ses bonnes-voglies
Qui jusqu’à la mélancolie
Sous les ciels de fer cimmériens
Ô mes neuf sœurs ô mes neuf âmes
Rament comme des grammairiens
La mer la mer vient de la femme
Avec ses mains comme des faux
Dans les blés bleus dans les lavandes
Avec ses peines qui se vendent
Avec ses fabricants en faux
Ô mes neuf sœurs ô mes neuf âmes
Avec ses vertus ses défauts
La mer la mer vient de la femme
Avec ses fous ses goélands
Et ses pétrels dans sa mémoire
Avec ses bibles ses grimoires
Ses cartes et ses portulans
Ô mes neuf sœurs ô mes neuf âmes
Avec ses plans ses rataplan
La mer la mer vient de la femme
Avec ses voiles dans le vent
Avec ses chevaux de salmare
Qui trottent dans les tintamarres
Avec ses cavaliers servants
Ô mes neuf sœurs ô mes neuf âmes
Qui fréquentez les mal vivants
La mer la mer vient de la femme
Avec ses vogues rococo
Ses vagues du style rocaille
Avec ses airs de blanchecaille
Ses marées de coquelicots
Ô mes neuf sœurs ô mes neuf âmes
Avec ses Colomb ses Vasco
La mer la mer vient de la femme
J’entends de ma plus haute tour
De mon phare de ma guérite
Les phonographes d’Amphitrite
Et les flou-flou de ses atours
Ô mes neuf sœurs ô mes neuf âmes
Les naufragés sont de retour
La mer la mer vient de la femme
Où sont ses longues toccatas
Où sont ses suaves salives
Cent fois je compte les solives
De vos féeriques galetas
Ô mes neuf sœurs ô mes neuf âmes
La mer est dans tous ses états
La mer la mer vient de la femme
J’ai mis en boule mon caban
Mon foc ma misaine poisseuse
Coulé ma nave paresseuse
Et quand je m’endors sur un banc
Ô mes neuf sœurs ô mes neuf âmes
Dans mon vieux rêve de forban
La mer la mer vient de la femme
roby- Nombre de messages : 1357
Date d'inscription : 28/10/2008
Re: La femme/la mer
Tant d'imagination...on se sent tout petit aprés lecture...
La mer vient de la femme
son génie donnait la flamme...
amicalement
La mer vient de la femme
son génie donnait la flamme...
amicalement
rychar- Nombre de messages : 5906
loisirs : écriture, vélo,musique,
Humeur : rêveur
Date d'inscription : 17/03/2010
Re: La femme/la mer
François de Louvencourt
Les femmes et la mer n’ont rien de dissemblable.
La mer toujours tempête et les femmes aussi,
La mer est inconstante, et le cœur sans souci
Des femmes est toujours inconstant et muable.
La mer a maint poisson hideux et effroyable,
Cent monstres sont couvés sous leur cœur endurci :
La mer n’épargne rien, et elles n’ont merci
D’aucun parfait amant, tant fût-il misérable.
La mer a mille vents qui font enfler ses eaux,
Il n’est rien si venteux que leurs légers cerveaux
Car de les arrêter il est presque impossible.
Bref, il n’est de salé rien si fort que la mer,
Et ce qu’elles font boire est si aigre et amer
Qu’il n’est rien de si aigre et rien de si nuisible.
Les femmes et la mer n’ont rien de dissemblable.
La mer toujours tempête et les femmes aussi,
La mer est inconstante, et le cœur sans souci
Des femmes est toujours inconstant et muable.
La mer a maint poisson hideux et effroyable,
Cent monstres sont couvés sous leur cœur endurci :
La mer n’épargne rien, et elles n’ont merci
D’aucun parfait amant, tant fût-il misérable.
La mer a mille vents qui font enfler ses eaux,
Il n’est rien si venteux que leurs légers cerveaux
Car de les arrêter il est presque impossible.
Bref, il n’est de salé rien si fort que la mer,
Et ce qu’elles font boire est si aigre et amer
Qu’il n’est rien de si aigre et rien de si nuisible.
Nadej-isis- Nombre de messages : 958
Date d'inscription : 15/03/2010
Re: La femme/la mer
devant la femmerychar a écrit:Tant d'imagination...on se sent tout petit aprés lecture...
La mer vient de la femme
son génie donnait la flamme...
amicalement
et devant la mer
on se petit
en elles on se sent renaitre !
bien à vous ami poète
roby- Nombre de messages : 1357
Date d'inscription : 28/10/2008
Re: La femme/la mer
si joli partage nadej, merciNadej-isis a écrit:François de Louvencourt
Les femmes et la mer n’ont rien de dissemblable.
La mer toujours tempête et les femmes aussi,
La mer est inconstante, et le cœur sans souci
Des femmes est toujours inconstant et muable.
La mer a maint poisson hideux et effroyable,
Cent monstres sont couvés sous leur cœur endurci :
La mer n’épargne rien, et elles n’ont merci
D’aucun parfait amant, tant fût-il misérable.
La mer a mille vents qui font enfler ses eaux,
Il n’est rien si venteux que leurs légers cerveaux
Car de les arrêter il est presque impossible.
Bref, il n’est de salé rien si fort que la mer,
Et ce qu’elles font boire est si aigre et amer
Qu’il n’est rien de si aigre et rien de si nuisible.
roby- Nombre de messages : 1357
Date d'inscription : 28/10/2008
Re: La femme/la mer
tu es superbe benino mes amitiésbenino a écrit:Superbe
roby- Nombre de messages : 1357
Date d'inscription : 28/10/2008
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