Ma mère

Rappel du premier message :


Ma mère


Les yeux de ma mère
Médusent et ensorcellent
Sa bouche, fruit juteux et sensuel
Ses cheveux, cascade ondulante
Sa peau, soie blanche et brillante
Son corps, statue lascive et rebelle
Ma mère
C’est une femme tout simplement

Ma mère a enfanté, allaité et sevré
Ma mère a choyé, amadoué et bercé
Ma mère a veillé, peiné et enduré
Ma mère a attendu, patienté et prié
Ma mère a vécu, aimé et désiré
Sans sortir de sa maison
Ma mère
C’est une femme tout simplement

Ma mère est une femme laborieuse
Forte, tenace et courageuse
Ma mère est une poule couveuse
Une abeille butineuse
Une épouse jalouse et amoureuse
Sans sortir de sa maison
Ma mère
C’est une femme tout simplement

Ma mère a décroché les étoiles et la lune
Ma mère a construit la muraille de Chine
Ma mère a traversé toutes les mers
Ma mère a apprivoisé les courants d’air
Ma mère a percé tous les mystères
Sans sortir de sa maison
Ma mère
C’est une femme tout simplement

Ma mère est une migrante, une gitane
Une louve, une tzigane
Une tigresse, une nomade
Une bohème, une amazone
Ma mère est une conquérante
Sans sortir de sa maison
Ma mère
C’est une femme tout simplement

Ma mère a vaincu les rois et les empereurs
Ma mère a fait des miracles et des splendeurs
Ma mère a créé la beauté et la grandeur
Ma mère a fondé les principes et les valeurs
Ma mère a inventé la tendresse et la douceur
Sans sortir de sa maison
Ma mère
C’est une femme tout simplement

Ma mère est une magicienne, une artiste
Une marquise, une aristocrate
Une duchesse, une princesse
Une reine, une impératrice
Ma mère est une déesse
Sans sortir de sa maison
Ma mère
C’est une femme tout simplement

Ma mère guérit tous les maux
En psalmodiant d’étranges mots
De l’encens dans le brasero
Et une potion de grand-mère
Ma mère est mon infirmière
Sans sortir de sa maison
Ma mère
C’est une femme tout simplement

Ma mère est une porte, une fenêtre
Une citadelle, une forteresse,
Un port, un phare
Un horizon, une prière
Ma mère est ma lumière
Sans sortir de sa maison
Ma mère
C’est une femme tout simplement

Ma mère est mon gîte et mon couvert
Mon ombre, mon escale
Mon abri, mon bercail
Mon giron, mon nid
Ma mère est ma patrie
Sans sortir de sa maison
Ma mère
C’est une femme tout simplement

A présent
Ma mère n’a plus toutes ses dents
Ma mère a les cheveux blancs
Et le regard nonchalant
Je l’aime tout autant
Que celle d’antan
Quand je n’étais qu’un enfant
Ma mère
C’est une femme tout simplement

Non !
C’est une femme d’exception !

Aaron a écrit:la paradis est à leurs pieds, qu'on dit en hommage aux mamans.
un poème fort appréciable.

L'islam a honoré les mères en mettant le paradis sous leurs pieds.
Merci de nous l'avoir rappelé!

julien a écrit:Une onde unique et éternelle est chaque maman
Quant elle quitte notre monde, tel le crépuscule qui quitte la forêt
On se sent perdu même si on est en âge avancé.

Oui,mon cher;tu as parfaitement raison!