MONOLOGUE…
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MONOLOGUE…
MONOLOGUE…
…J'ai bâti autant d'édifices
Sur le sable mouvant
Les dunes s'exilent
A force de voyage
Les palmeraies asséchées
Les oasis enlisées
Ne sont que de fougueux mirages
L'un renaît des cendres du lever
Derrière un horizon
En dents de scie
L'autre en pleine agonie
Rend l'âme avec les rayons crépusculaires
De la toile assignée à résidence
Les traits truffés comblent le vide
D'un visage longtemps en migration
Tous ne sont que d'étranges profils
Des esquisses chancelantes
A travers les lianes d'une encre opaque
Je m'en vais de l'éloignement
A la recherche de l'absurde
De la gestation presque mimique
Je frôle les écueils émergés
Des fragments en rupture incessante
Je colle les morceaux sanguinolents
D'un ancien rêve qui reste suspendu
Tatoué sur le front d'un simple souvenir
L'échafaudage toujours en déséquilibre
Comme le pilori de la dernière sentence
Quand le corps n'est plus corps
Que la vie n'est qu'une chimère
Une trajectoire médiatisée
Qui se soumet au caprice du temps
Et des autres pseudos jugements
L'angle de la prolifique solitude
Se rétrécit sur le cou de l'heure vagabonde
Et des mains qui crient de l'oisiveté
S'accrochent au vestige de l'instinct
Festin préféré d'un loup - garou
Qui fait don de sa croyance
Lorsque de la nuit lunaire
Exprime le retour de la métamorphose
Mes prières ne sont que des débris
Des stalactites et des stalagmites
Qu'importe la structure haut/bas
Pour une grotte esseulée qui sert de refuge
A une archéologie non exploratrice
D'un alphabet anachronique
D'un aborigène déstabilisé
Où la foi n'est que le pourtour
D'un cadre caché aux visiteurs
Accroché aux murs d'une horloge arrêtée
J'épouse la crainte de toute la paroi
Qui ne fait que couvrir
Un semblant de linceul hiberné
Et l'aventure projetée
Depuis la nuit du temps
N'est que le reflet d'un schéma d'ossature
De mon infatigable errance
Il m'arrive de sourire aux anges
De danser avec mon ombre
Quand un rai fulgurant s'infiltre
Et me convie à valser
À rentrer en transe
Et laisser mon corps s'évaporer...
Je fais traduire l'étanchéité
D'un regard ancré dans le passé
Et le ressusciter avant terme
Dans un accouchement prématuré
Fœtal soubresaut de conservation
Quand le misérable cordon ombilical
Signe encore mon souci permanent
De ces pensées élaborées de l'éclaboussure
Comme un testament scellé à jamais
Je renoue les quelques dés épars
D'un chapelet de mes ancêtres
A qui manque la pièce maîtresse
Et qui ignore la convention de l'enchaînement
Je dis, mais que faire d'une parole mourante?
Qui vit comme ma vie
Et continue mon sillage
Fait partie de mes pérégrinations
Qui vit dans une autre vie
A l'opposé ou en contraste
S'échappe et réfute mes personnages
De ma solitude, du moins grotesque
Mon rôle ne fait que suivre
Une comédie à sens unique
Dans l'axe d'un théâtre ambulant
D'innommables scènes qui visitent la folie
L'unique acteur déambule
Et les rires sans écho
Et les pleurs de nostalgie d'un ermite
Le tout se met la muselière
Du fond de ce remue – méninge
J'entends le froissement imperceptible
Des papiers surchargés de ratures
On applaudit quelque part
A l'écart de l'auditoire
Une caravane qui s'éloigne
Dans le croisement de mon regard
De l'ordre rétabli par la suite
Le rideau du silence tombe
Le couperet magistral
Comme le dernier verdict
D'une certaine diatribe
De mon délirant... MONOLOGUE
kacem loubay
Samedi 23 Février 2002
Khénifra - Maroc
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Le poète de l’autre rive
Re: MONOLOGUE…
glisser le long de ce monologue fut délicat !
belle lecture en tous cas
merci pour le partage.
belle lecture en tous cas
merci pour le partage.
Rita-kazem- Nombre de messages : 4254
Date d'inscription : 18/02/2010
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