L'ÂME ERRANTE...

L'ÂME ERRANTE...

…Femme obscure, âme errante...
Ton regard s'absente souvent
Comme s'absente la lune au firmament
Tes pas légers, calculés
Ne sont plus que lourdeur
Et ton corps d'ancienne idole
Caressé jour et nuit
Ne reflète plus le moindre attrait
Les rides ont traversés les ponts
Et les eaux des crues abattues
Finissent par laisser de profonds sillons
Où viennent s'ajouter d'autres méandres
La flamme de l'amour
Les mains de velours
Les longs baisers échangés
Ne sont plus de retour...

Tes hommes éperdus ne sont plus là
Et tous les rêves évaporés par les levers
Dans les ébats de tous les fantasmes
Et il ne reste sur l'oreiller esseulé
Que la cruauté d'être sans être
Dans l'effacement de toutes les promesses
La joie éphémère des longues veillées
Et des orgies colorées à la faveur de la nuit
Ne sont plus qu'un arbre caduc
Que le plus petit orage finit par déraciner
Quand tes gémissements refoulés
Marquent ton âme de toutes les langueurs
Et tu es là face à ta pénible solitude
Avec ce corps devenu étranger
Et qui sent le rejet des gestes d'antan

Tout vit dans la misère de l'orphelinat
La maison crie à la désertification
Les murs n'ont plus le même éclat
Ils restent encore des vestiges surannés
Des photos jaunies suspendues
Dans tous les coins abandonnés
On ne frappe plus à ta porte
Les chants d'oiseaux ont quitté ton toit
Et l'herbe sauvage croît partout

Femme obscure, parcours d'une vie
Trajet d'une inconnue rejetée
Qui vit encore dans tous les regrets
Quand le regard qui s'absente
Soupire les délices des années... écoulées

kacem loubay
Khénifra / Maroc
Lundi 07 Octobre 2002
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Le poète de l’autre rive

le drame d'être abandonné
de vivre seule sans lien avec des proches
la vieillesse
la solitude
la nostalgie au temps où tout fut vie .
texte touchant kacem.

une plume qui n'erre pas!
elle narre et conte la nacre de la vie et le désastre de l'âme aussi.
jolie narration.