Quand tu prends ta guitare

Les rayons du soleil, quand tu prends ta guitare,
M'emmènent en Espagne, où la mélancolie
Fait chanter le fado dont je sens les yeux noirs
Qui percent les secrets fiévreux de l'Infini.

Le plaisir de danser, comme la muleta,
Au bras d'un matador, sur le sable brûlant,
Par les cordes pincées, crépite sous tes doigts,
Fatale ondulation de soleil et de sang.

Un cheval fou, au loin, se cabre vers le ciel.
Rien ne sait le calmer, que les sons caressés
D'arpèges délicats aux courbes sensuelles,
Echappés de ce ventre où ton bras est posé.

Que j'aime t'écouter, amoureuse guitare,
Entourée de lumière, en rêvant au Chili
De Pablo Neruda. Ses mots, rouges et noirs,
Enlacent de passion toutes tes mélodies.

M.KISSINE
Extrait de "Vestiaires et labyrinthes"
ISBN 978-2-9534456-7-1

mélodie des mots pour le plaisir du partage .ravi kissine.