La vieille dame
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La vieille dame
Tous les après-midis, quand le ciel est clément,
Elle vient s'installer, sur un banc vermoulu,
Au bord de la rivière où le cygne, en passant,
Déforme le reflet silencieux des nues.
De son cabas usé, elle sort quelques mies,
Et les oiseaux, de loin, arrivent à ses pieds
Pour picorer, joyeux, l'offrande d'une amie,
Nimbée de solitude, aux cheveux gris fanés.
Et le chagrin du saule accompagne en silence
La langueur appliquée d'une grand-mère noire.
Ses longs reflets sur l'eau percent la transparence
D'un chagrin d'autrefois qui hante la mémoire.
Timidement je viens m'asseoir à côté d'elle :
Je sens son coeur ému, sous la robe sévère,
D'une fraîcheur de fleur au parfum irréel.
Comme j'aime écouter sa douceur et me taire.
Ses mots légers suivent le bercement de l'onde,
Et je sais la chaleur des laves refoulées
Au plus loin de son âme où sa peine profonde
Couche ses souvenirs d'amours inachevées.
Est-ce la mort qui rend les amants éternels ?
La vieille dame au ciel abandonne son sort.
Son regard est plus doux que l'océan fidèle
Qui revient, merveilleux, quand la lune s'endort.
Aux oiseaux innocents, elle dit sa passion,
Avec des gestes lents, des tendresses sucrées.
Quand le saule éperdu pleure son abandon,
Je m'incline sans bruit sur l'âge d'être aimé.
M.KISSINE
extrait de : Bribes ISBN 978-2-9534456-2-6
Elle vient s'installer, sur un banc vermoulu,
Au bord de la rivière où le cygne, en passant,
Déforme le reflet silencieux des nues.
De son cabas usé, elle sort quelques mies,
Et les oiseaux, de loin, arrivent à ses pieds
Pour picorer, joyeux, l'offrande d'une amie,
Nimbée de solitude, aux cheveux gris fanés.
Et le chagrin du saule accompagne en silence
La langueur appliquée d'une grand-mère noire.
Ses longs reflets sur l'eau percent la transparence
D'un chagrin d'autrefois qui hante la mémoire.
Timidement je viens m'asseoir à côté d'elle :
Je sens son coeur ému, sous la robe sévère,
D'une fraîcheur de fleur au parfum irréel.
Comme j'aime écouter sa douceur et me taire.
Ses mots légers suivent le bercement de l'onde,
Et je sais la chaleur des laves refoulées
Au plus loin de son âme où sa peine profonde
Couche ses souvenirs d'amours inachevées.
Est-ce la mort qui rend les amants éternels ?
La vieille dame au ciel abandonne son sort.
Son regard est plus doux que l'océan fidèle
Qui revient, merveilleux, quand la lune s'endort.
Aux oiseaux innocents, elle dit sa passion,
Avec des gestes lents, des tendresses sucrées.
Quand le saule éperdu pleure son abandon,
Je m'incline sans bruit sur l'âge d'être aimé.
M.KISSINE
extrait de : Bribes ISBN 978-2-9534456-2-6
M.KISSINE- Nombre de messages : 80
Date d'inscription : 11/12/2009
Re: La vieille dame
Profondément touchant ce tableau peint en mots respectueux et pleins de tendresseM.KISSINE a écrit:Tous les après-midis, quand le ciel est clément,
Elle vient s'installer, sur un banc vermoulu,
Au bord de la rivière où le cygne, en passant,
Déforme le reflet silencieux des nues.
De son cabas usé, elle sort quelques mies,
Et les oiseaux, de loin, arrivent à ses pieds
Pour picorer, joyeux, l'offrande d'une amie,
Nimbée de solitude, aux cheveux gris fanés.
Et le chagrin du saule accompagne en silence
La langueur appliquée d'une grand-mère noire.
Ses longs reflets sur l'eau percent la transparence
D'un chagrin d'autrefois qui hante la mémoire.
Timidement je viens m'asseoir à côté d'elle :
Je sens son coeur ému, sous la robe sévère,
D'une fraîcheur de fleur au parfum irréel.
Comme j'aime écouter sa douceur et me taire.
Ses mots légers suivent le bercement de l'onde,
Et je sais la chaleur des laves refoulées
Au plus loin de son âme où sa peine profonde
Couche ses souvenirs d'amours inachevées.
Est-ce la mort qui rend les amants éternels ?
La vieille dame au ciel abandonne son sort.
Son regard est plus doux que l'océan fidèle
Qui revient, merveilleux, quand la lune s'endort.
Aux oiseaux innocents, elle dit sa passion,
Avec des gestes lents, des tendresses sucrées.
Quand le saule éperdu pleure son abandon,
Je m'incline sans bruit sur l'âge d'être aimé.
M.KISSINE
extrait de : Bribes ISBN 978-2-9534456-2-6
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Au plaisir de te lire belle plume
Re: La vieille dame
superbe [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] lecture avec ce sujet plein de bonté de coeurM.KISSINE a écrit:Tous les après-midis, quand le ciel est clément,
Elle vient s'installer, sur un banc vermoulu,
Au bord de la rivière où le cygne, en passant,
Déforme le reflet silencieux des nues.
De son cabas usé, elle sort quelques mies,
Et les oiseaux, de loin, arrivent à ses pieds
Pour picorer, joyeux, l'offrande d'une amie,
Nimbée de solitude, aux cheveux gris fanés.
Et le chagrin du saule accompagne en silence
La langueur appliquée d'une grand-mère noire.
Ses longs reflets sur l'eau percent la transparence
D'un chagrin d'autrefois qui hante la mémoire.
Timidement je viens m'asseoir à côté d'elle :
Je sens son coeur ému, sous la robe sévère,
D'une fraîcheur de fleur au parfum irréel.
Comme j'aime écouter sa douceur et me taire.
Ses mots légers suivent le bercement de l'onde,
Et je sais la chaleur des laves refoulées
Au plus loin de son âme où sa peine profonde
Couche ses souvenirs d'amours inachevées.
Est-ce la mort qui rend les amants éternels ?
La vieille dame au ciel abandonne son sort.
Son regard est plus doux que l'océan fidèle
Qui revient, merveilleux, quand la lune s'endort.
Aux oiseaux innocents, elle dit sa passion,
Avec des gestes lents, des tendresses sucrées.
Quand le saule éperdu pleure son abandon,
Je m'incline sans bruit sur l'âge d'être aimé.
M.KISSINE
extrait de : Bribes ISBN 978-2-9534456-2-6
nadia ibrahimi- Nombre de messages : 1223
Date d'inscription : 18/07/2008
Re: La vieille dame
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] pas de commentaire je vais relire ces mots. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]M.KISSINE a écrit:Tous les après-midis, quand le ciel est clément,
Elle vient s'installer, sur un banc vermoulu,
Au bord de la rivière où le cygne, en passant,
Déforme le reflet silencieux des nues.
De son cabas usé, elle sort quelques mies,
Et les oiseaux, de loin, arrivent à ses pieds
Pour picorer, joyeux, l'offrande d'une amie,
Nimbée de solitude, aux cheveux gris fanés.
Et le chagrin du saule accompagne en silence
La langueur appliquée d'une grand-mère noire.
Ses longs reflets sur l'eau percent la transparence
D'un chagrin d'autrefois qui hante la mémoire.
Timidement je viens m'asseoir à côté d'elle :
Je sens son coeur ému, sous la robe sévère,
D'une fraîcheur de fleur au parfum irréel.
Comme j'aime écouter sa douceur et me taire.
Ses mots légers suivent le bercement de l'onde,
Et je sais la chaleur des laves refoulées
Au plus loin de son âme où sa peine profonde
Couche ses souvenirs d'amours inachevées.
Est-ce la mort qui rend les amants éternels ?
La vieille dame au ciel abandonne son sort.
Son regard est plus doux que l'océan fidèle
Qui revient, merveilleux, quand la lune s'endort.
Aux oiseaux innocents, elle dit sa passion,
Avec des gestes lents, des tendresses sucrées.
Quand le saule éperdu pleure son abandon,
Je m'incline sans bruit sur l'âge d'être aimé.
M.KISSINE
extrait de : Bribes ISBN 978-2-9534456-2-6
samuel samhoun- Nombre de messages : 724
loisirs : écrire, marcher,voyager
Humeur : changeante !
Date d'inscription : 22/06/2008
Re: La vieille dame
être vieux ne veut pas dire qu'on est fini mais qu'on est prêt a vivre pleinement sans le masque et sans les futilités
quand au poème il est joli j'ai bien aimé.
quand au poème il est joli j'ai bien aimé.
Nadej-isis- Nombre de messages : 958
Date d'inscription : 15/03/2010
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