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Des reines anciennes

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Message par sandrine jillou Mer 28 Avr - 13:15

Roxelane ou la Sultane Hürrum






Roxelane, de son vrai nom Aleksandra Lisowska, fille
d'un prêtre ukrainien, naquit vers 1505. Enlevée par les Tartares,
Roxelane, prénom dont la signification est "la Russe", fut vendue comme
esclave. Le grand vizir Ibrahim Pacha l'acheta, la posséda, puis
l'offrit en cadeau au sultan Soliman le Des reines anciennes 290679. Réputée pour son
charme, elle avait un caractère bien trempé, une grande ambition et un
naturel pétillant, ce qui lui valut le surnom de Hürrem ou Khourrem en
turc (Karima en arabe), qui signifie "la joyeuse".
Roxelane était une dangereuse manipulatrice







Très tôt, elle comprit que pour ne plus être une
simple esclave et gagner du galon, elle devait donner naissance à un
héritier mâle, qui serait le successeur du Sultan. Intelligente, elle
était également une grande séductrice et une musicienne de talent, qui
sut charmer le sultan Soliman en lui chantant des airs romantiques
slaves. Elle devint rapidement la favorite du Sultan et sa maîtresse
exclusive, écartant ses rivales sans pitié. Elle donnera quatre fils à
Soliman. Quand ce dernier l'épousa, elle savoura sa victoire, mais ce
n'était pour elle qu'une étape.Son but ultime était d'offrir le trône à
l'un de ses fils. Le Sultan, qui était loin de se douter de son manège,
ne faisait que servir ses ambitions personnelles.

Soliman voulait construire un nouveau palais, mais
Roxelane craignant de s'y voir enfermée dans un nouveau harem, l'en
dissuada et l'incita à construire une mosquée. C'est ainsi que
l'architecte Sinan fut choisi pour la construction de la mosquée dite Süleymaniye à Istanbul en 1549. Il est de notoriété publique que cette élégante mosquée a été érigée en l'honneur de Roxelane.





Machiavélique, elle se mit en tête de supprimer les
deux derniers obstacles à la réalisation de ses plans : Le grand vizir
et ami personnel du Sultan, Ibrahim, et Mustapha, fils ainé de Soliman
et de sa première épouse Gülbahar. Selon la coutume en effet, Mustapha
était le prince héritier. Pour commencer, elle réussit à convaincre,
avec beaucoup de patience et d'habileté, le Sultan de la prétendue
trahison de son Vizir. Soliman fit alors assassiner le vizir Ibrahim,
le 15 mars 1556. Il fut remplacé par un proche du couple princier.

Roxelane dut ensuite se débarrasser de son
beau-fils, un homme réputé talentueux, qui aurait eu toutes les
qualités pour faire un grand sultan. Elle fit croire à Soliman que son
propre fils voulait le renverser, avec la complicité du Shah d'Iran de
surcroît. Soliman, comme sous l'emprise d'un envoûtement, fit alors
tuer son propre fils Mustapha le 6 novembre 1553, tout en le
pleurant... C'est ainsi que Roxelane la maléfique aux faux airs d'ange,
réalisa ses sombres desseins; désormais son fils Selim devenait prince
héritier ! Il succédera à Soliman en 1566 sous le nom de Selim II.
Surnommé "l'ivrogne", Selim II était alcoolique, fainéant et incapable.
Ironie de l'histoire, il laissa les rennes de l'Empire à son grand
Vizir... Que de vies sacrifiées pour une fin aussi absurde !
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Message par sandrine jillou Mer 28 Avr - 13:17

Zénobie, la reine guerrière

Zénobie, la reine guerrière

Sa naissance et son ascendance


Zénobie est née à Palmyre, en Syrie, au troisième siècle, d'un père
syrien et citoyen romain et d'une mère d'origine probablement
égyptienne. On suppose que la mère de Zénobie était égyptienne, car
Zénobie connaissait bien la langue et la culture égyptiennes antiques.
Son père, Iulius Aurelius Zenobius (Zabaii ben Selim en arabe), était
un chef de tribu. A sa naissance, Zénobie reçut comme prénoms Iulia
Aurelia Zenobia. Chez les Arabes, elle est connue comme Zenowbiya Bath
Zabbai. Zénobie ne se fera appeler Septimia Bathzabbai Zenobia qu'après
avoir épousé Septimius Odenath. Elle prétendait être la descendante de
la famille royale d'Emese ou Homs en arabe, ce qui est attesté, de la
reine de Carthage Didon ou Elyssa, et de la reine d'Egypte Cléopâtre
VII. Les deux dernières références ne sont pas été attestées mais elles
auraient permis à Zénobie de légitimer sa conquête de l'Egypte. On dit
de Zénobie qu'elle était très belle. On la décrit en effet comme une
belle femme au type méditerranéen. Elle avait, parait-il, de très
belles dents blanches étincelantes comme des perles, un teint mat et
des yeux noirs et brillants comme des miroirs. On la disait également
dotée d'une voix mélodieuse. Zénobie était polyglotte : elle parlait
couramment l'araméen, le grec, l'égyptien et le latin. Elle appréciait
beaucoup les auteurs et philosophes grecs tels qu'Homer et Platon. Plus
insolite, on dit qu'elle aimait boire et chasser le gibier !
Son règne, ses conquêtes et sa capture



En 258, le roi de Palmyre Odenath Septime épouse Zénobie en secondes
noces. Il a déjà un fils issu d'un premier mariage, nommé Hairan. Huit
ans après son mariage, vers 266, Zénobie donne naissance au second fils
d'Odenath, Vaballathus ou Wahballath en arabe. Le fils de Zénobie
hérite, comme le veut la tradition bédouine, du prénom de son
grand-père paternel Wahballath, qui signifie "don de la déesse". En
267, le roi Odenath et son fils sont assassinés, peut-être avec la
complicité de Zénobie. L'héritier en titre, Wahballath, n'est encore
qu'un bébé à ce moment-là. C'est donc à Zénobie de diriger le royaume
de Palmyre. De source biblique, Palmyre est un royaume fondé par le roi
Salomon. Zénobie agrandit le royaume de Palmyre en conquérant de
nouveaux territoires, afin d'accroître son pouvoir. En 269, l'armée de
Palmyre, avec Zénobie à sa tête, conquiert l'Egypte. Cette conquête se
fait avec beaucoup de violence. Ainsi, le gouvernant de la province
romaine d'Egypte, Probus, est capturé puis décapité et son armée
capitule. Zénobie est alors proclamée reine d'Egypte et surnommée "la
reine guerrière". En effet, elle était non seulement une cavalière
remarquable, mais était aussi capable de parcourir plusieurs kilomètres
à pieds avec ses troupes, ce qui lui valut l'admiration de ses alliés
comme de ses ennemis. D'autant plus qu'à son époque, la majorité des
hommes pensaient que les femmes étaient incapables de combattre et
d'endurer des épreuves physiques.
Zénobie défie l'Empereur romain et commet une faute stratégique



En 271, Zénobie prend le titre honorifique, normalement réservé à
l'empreur, d'Augusta et son fils celui d'Augustus, dont la
signification en latin est "vénérable". A cette même époque, elle rompt
avec l'Empire romain. C'est une provocation qui passe très mal chez
l'empereur romain Aurélien, qui ne tardera pas à riposter. Pendant que
les Romains sont occupés à repousser des envahisseurs barbares, Zénobie
soumet la Syrie, le Liban, la Palestine et une bonne partie de l'Asie
Mineure, dont Ancyre (Ankara). Elle fit en sorte de conquérir des
territoires correspondant aux routes du commerce empruntées par les
Romains. Mais l'Empereur Aurélien, désormais décidé à reformer un
empire romain solide, commence une campagne militaire vers 272. Etant
fermement décidé à en découdre avec la reine guerrière, qui s'est
montrée trop ambitieuse en voulant en quelque sorte usurper sa
couronne, il lui déclare la guerre et leurs troupes s'affrontent près
d'Antioche en Turquie actuelle (ville frontalière de la Syrie), puis à
Emese. Aurélien sort vainqueur des combats et parvient même à contrôler
Palmyre. La reine Zénobie essaye de fuir en Perse mais est capturée par
les soldats romains. On la ramène à Aurélien, qui, étrangement, se
montrera très clément envers elle. Elle sera jugée à Emese et condamnée
à l'exil à Rome. En guise d'humiliation, Aurélien se contentera de
l'exhiber, liée avec des chaînes d'or, lors de sa parade triomphale à
Rome en 274. Il l'autorisera à vivre avec son jeune fils à Tibur
(actuelle Tivoli en Italie) près de Rome, où elle mourra (de chagrin ?)
l'année même.




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Des reines anciennes Empty La Reine Dihya (dite Kahina).

Message par sandrine jillou Mer 28 Avr - 13:47

La Reine Dihya (dite Kahina).

(?- 704)

Histoire d'une grande reine amazighe.

Introduction.

Jamais
sans doute un personnage historique n'a fait l'objet de tant
d'interprétations. La reine Dihya est en effet plus qu'une reine au
comportement exemplaire et héroïque. Elle est un symbole de résistance,
et habite l'imaginaire des Imazighen. Son nom n'est même pas bien
établi : elle s'appelait peut-être Dahya, Damya ou Kahia.

Bien
des interprétations la concernant ne sont pas sans arrière-pensées
idéologiques. Pour les Occidentaux, il s'agit d'une reine mythique,
comme s'il fallait minimiser son combat. On la dit chrétienne dans le
même but, comme si elle présageait de la domination coloniale, alors
qu'elle fut au contraire l'exemple du refus de la soumission. Les
historiens arabes la surnommèrent Kahina, ce qui veut dire la
prophétesse, au sens noble, mais aussi péjorativement la devineresse,
la sorcière pour certains. Certains la déclarèrent de religion juive
pour montrer qu'elle était une ennemie de la foi musulmane, ce qu'elle
fut effectivement, mais certainement pas en termes religieux. Quant aux
juifs, ils l'admirèrent, faisant un parallèle avec Déborah, la
princesse mythique qui réveille le peuple(1). Les Imazighen eux-mêmes
ont sans doute exagéré le personnage, puisqu'on lui prête parfois
l'âge, de toute évidence très exagéré, de 127 ans à sa mort !

Dans
cette page nous avons voulu avant tout faire la part de la réalité
historique si difficile soit-elle à connaître et les légendes. Dihya
est effectivement un exemple de courage hors du commun. Chef politique
hors pair, elle était aussi une femme qui su protéger ses enfants.



Le nom Dihya ou Kahina

Dihya,
Dhaya ou Damya ? Les sources divergent et on ne connait pas son vrai
nom. Si on retient Damya, ce prénom vient sans doute du verbe edmy en
tamazigh, qui signifie devineresse. En Chaouias Tacheldit, Dihya
signifie "la belle". On a souvent appelé la reine Dihya Tadmut ou Dihya
Tadmayt. Tadmut/Tadmayt signifie gazelle. Les imazighen avaient coutume
de prendre comme prénoms, des noms animaux. Dyhia Tadmut pourrait
signifier tout simplement "La belle gazelle".
En ce qui concerne le
surnom de Kahina, il est manifestement arabe. Cependant, si certains
historiens arabes et juifs la décrivent comme un personnage haïssable,
il n'est pas certain qu'il soit péjoratif. Kahina a été souvent
interprété comme signifiant sorcière. La réalité est différente. A,
l'origine, le terme, qui donne aussi les prénoms féminins Karine et
Karina, signifie en grec "être pure". De là en Hébreu, la dérivation
Cahen, Cohen, qui signifie prêtre ou prêtresse, donc homme ou femme pur
et le prénom français Corinne qui signifie femme pure. On sait qu'en
Afrique du Nord, toutes les prêtresses subissaient un rituel de
purification, qui semble être une tradition d'origine animiste. En
arabe, le dérivatif Taher, qui vient de Kahin, a le même sens. Ce
surnom s'appliquait aux prophètes et poètes avant l’islam et il n'est
pas péjoratif. Il n'est pas étonnant que Dihya se soient vu donner à la
fois les qualités de Reine et de Prêtresse. Les anciens Aghellid, c'est
à dire les rois, avaient aussi un pouvoir spirituel.



Les origines de Dihya.

On
ne sait presque rien de son origine. Nous ignorons sa date de
naissance. Ce qui est certain, c'est qu'elle originaire de la tribu
Djawara ou Jeroua donc une tribu Zénata, dont le mode de vie était
pastoral et semi-nomade.
Elle est peut-être la fille de Mélag, Roi
des Aurès. Selon Ibn Khaldoun, elle serait une Zénata de la branche
Madaghis (ou Badaghis). Sa généalogie serait la suivante : Louwa le
Grand ---> Nefzawa ---> Banou Yattofene ---> Walhassa
--->Dihya.
Ces hypothèses contradictoires ont au moins deux
points communs. La reine Dihya était une noble et elle était originaire
de l'Aurès, sans doute descendante d'une très ancienne lignée amazighe.
Ceci explique comment elle parvint à la royauté. Il semble que son
pouvoir lui fut donné par un conseil de tribus, ce qui était courant à
l'époque. Grâce à son intelligence remarquable, elle organisa une
confédération, regroupement de tribus, ce qui était courant face à un
péril grave. La légende dit aussi qu'elle aurait été d'une beauté
éblouissante. Ce genre de description, basé sur l'admiration, doit être
pris avec circonspection. Il est courant de magnifier un personnage
important, et à plus forte raison une femme, par la beauté. On sait que
c'est à un âge avancé qu'elle est amenée à lutter contre les musulmans.
Elle était sans doute âgée au moins de quarante ans (plus probablement
cinquante ou soixante ans, on ne sait).



La religion de Dihya

On
ne sait pas précisément sa religion. Peut-être fut-elle chrétienne ou
juive, mais elle a pu être également animiste. Ce point est très
controversé. Nous donnons ici quelques éléments de discussion. C'est
Ibn Khaldoun qui émet l'hypothèse qu'elle était juive. Mais on peut
raisonnablement penser qu'elle était animiste :

L'histoire des
juifs d'Afrique du Nord est relativement bien connue à cette époque.
Les communautés étaient très restreintes. Elles étaient acceptées, mais
on ne voit pas comment une reine juive auraient pu avoir le pouvoir. Il
n'y a jamais eu de rois ou de reines juifs dans les Aurès d'après les
documents historiques. Par ailleurs l'invasion musulmane fut
accompagnée de l'implantation de juifs, qui assumaient les métiers
interdits aux musulmans : banquiers, certains métiers du commerce, et
surtout forgerons. Ces métiers étaient absolument indispensables à
l'armée musulmane, et à l'administration des territoires conquis.
L'Islam, à cette époque, les protégeait. Si Dihya avait été juive on ne
voit pas pourquoi elle aurait combattu les musulmans. Ce n'est pas pour
rien que les historiens juifs l'ignorent ou, au contraire, la décrivent
comme une redoutable ennemie. Il nous semble plus logique de penser que
lorsque Ibn Khaldoun la dit juive, il veut tout simplement dire qu'elle
appartenait à une religion existant avant l'Islam. On a qualifié à tort
la reine touarègue Ti Hinan de chrétienne de la même manière. La
découverte de son tombeau a montré que cette reine était animiste.
Quelque soit la rigueur d'Ibn Khaldoun, on peut penser qu'il n'avait
pas les moyens de déterminer exactement, plusieurs siècles après, la
religion de Dihya.

Prétendre qu'elle fut chrétienne se heurte
à d'autres difficultés. A cette époque, le christianisme s'était
effondré depuis longtemps en Afrique du Nord. Le seul royaume chrétien
restant était celui des Djeddars, dont on ne sait pas grand chose sinon
que les Byzantins cherchèrent sans succès à s'en faire un allié. Les
Byzantins tentèrent d'imposer un christianisme d'état, ce qui provoqua
une guerre entre eux et les Imazighen qui dura plusieurs siècles. Or,
les Imazighen laissent au départ musulmans et byzantins s'entretuer. Si
elle avait été chrétienne, Dihya se serait probablement alliée au
Byzantins, d'autant que la révolte de Koceilia contre les musulmans,
quelques dizaines d'années auparavant, devait encore être dans toutes
les mémoires.

On a affirmé aussi que Dihya était adoratrice de
Gurzil, une divinité amazighe représentée par un taureau. Si le culte
du Taureau, symbole de virilité et de puissance, est connu en Afrique
du Nord dans l'Antiquité, aucun élément historique ne prouve que Dihya
en fut une prêtresse.

On peut donc penser que Dihya était très
probablement animiste, mais sans que l'on connaisse vraiment le culte
auquel elle appartenait. Cependant, faute de preuves archéologiques,
nous nous garderons bien de nous avancer plus. Selon la légende, elle
vivait dans un somptueux palais. A plusieurs reprises, on a pensé
l'avoir trouvé, mais apparemment sans succès pour l'instant.



Éléments historiques

Voici ce qui généralement est admis par les historiens de l'histoire de Dihya:
A
son époque, une guerre oppose les musulmans, dirigés par Hassan d'Ibn
en Nu'man, les chrétiens byzantins, qui tentent de préserver leurs
possessions dans cette région, et les Imazighen, habitants des lieux.
Ces derniers sont d'abord divisés sur la conduite à tenir. La Reine
Dihya parvient à les rassembler, par son pouvoir de conviction et sa
grande intelligence pour lutter contre l'invasion musulmane. Le
résultat ne se fait pas attendre, puisqu'en 697, sous son commandement,
ils écrasent l'armée d'Ibn en Nu'man. Celui-ci doit livrer bataille
près de l'Oued Nini, à 16 km d'Aïn al Bayda. Les troupes imazighen font
tant de victimes que les Arabes appelèrent le lieu "Nahr Al Bala", ce
qui se traduit par "la rivière des souffrances". On dit que la rivière
était rouge du sang des combattants arabes. Après cette victoire les
Imazighen poursuivent les musulmans, et les obligent à se réfugier dans
la place forte de Gabès. Le calife Malik rappelle alors ses troupes en
Tripolitaine (l'actuel nord de la Libye).
Ibn Khadoun donne dans sa
version des détails étranges sur cette première bataille. Il prétend
notamment que les Imazighen auraient posséder des chameaux de combat.
Si cela a été le cas, ceci signifie qu'ils étaient alliés à une tribu
saharienne, ce qui n'est pas établi. Si de telles alliances sont
connues lors de la lutte contre les byzantins, dans les siècles
précédents, elles ne sont pas établies lors de l'invasion musulmane. Il
indique également que les Imazighen auraient capturé quarante musulmans
et les auraient laissé rejoindre leur camps, à l'exception de Khaled,
que la reine aurait décidé d'adopter. Ce récit lyrique très beau, reste
lui aussi sujet à caution. On ne comprend pas pourquoi les Imazighen
n'auraient pas gardé les musulmans en otage, pratique courante à
l'époque.

Après cette défaite cuisante, les musulmans décident
de concentrer leur effort de guerre contre les chrétiens byzantins. En
695, les Byzantins reprennent Carthage aux musulmans. Ils y restent
seulement trois ans, avant d'en être définitivement chassés en 698. La
même année, Ibn en Nu'man fonde Tunis. En fait, les Byzantins sont
obligés de lâcher prise, préoccupés par des tensions au nord de leur
empire. La montée en puissance des royaumes chrétiens européens
constituent en effet une menace pour eux encore plus grave que
l'invasion musulmane.
Le royaume de Dihya reste alors le seul
obstacle contre la progression des musulmans à l'ouest et Hassan Ibn en
Nu'man reprend l'offensive contre les Imazighen. Conscient de la forte
résistance qu'il va rencontrer, il entreprend une conquête systématique
du pays. Possédant Carthage et la nouvelle ville de Tunis, il dispose
enfin de solides bases arrières. Dihya se trouve alors forcée
d'appliquer une politique de terres brûlées. Devant eux, les musulmans
ne trouvent qu'un pays détruit. Une partie de la population n'apprécie
pas cette politique, encore que ceci ne soit pas historiquement prouvé.
Ibn Al Nu'man en tire partie : il obtient des renforts du calife Abd
al-Malik en 702. Son armée compte alors probablement plus de 50 000
combattants. Face à une telle force, Dihya n'avait d'autre choix que
cette politique désespérée.
Après deux ans de guerre, la bataille
finale a lieu en 704, à Tabarqa. Dihya envoie auparavant ses deux fils
rejoindre le camp musulman, afin de préserver les intérêts de sa
famille. Ceci signifie que, loin de se renier, elle se place au
contraire comme un chef de guerre, qui privilégie son combat et se
libère ainsi de toute attache familiale. Il est probable qu'elle savait
son combat perdu mais loin de plier, elle accepte la mort avec un
courage qui force l'admiration.
La bataille de Tabarqa est
finalement gagnée par les musulmans, mais ce n'est pas victoire facile
pour eux. Les Imazighen, bien que très inférieurs en nombre, opposent
une farouche résistance. Ibn Khadoun décrit le combat comme
particulièrement âpre et dit que les musulmans bénéficièrent "d'une
intervention spéciale de Dieu". Ceci signifie que les Imazighen
livrèrent sans doute un combat terrible, qui mis à mal les troupes
musulmanes. Finalement, la reine Dihya est capturée et décapitée au
lieu-dit Bïr El Kähina (Le puits de la Kahina). Sa tête est envoyée au
calife Malik selon certains, jetée dans le puits selon d'autres(2).
Hassan
Ibn en N'uman fait preuve d'un grand respect pour le peuple amazigh
après sa victoire. Il ne fait pas de prisonniers et ne commet aucun
pillage. Sa grande tolérance en fait d'ailleurs l'un des artisans de
l'islamisation des Imazighen.



Les fils de Dihya

Les
deux fils de Dihya (Ifran et Yezdia) avaient rejoint le camp musulman
avant la bataille. Certains auteurs ont vu là une trahison de leur
part. C'est à notre avis une erreur, puisqu'il est clairement établi
qu'ils rejoignirent le camp adverse sur ordre de Dihya, et qu'ils ne
participèrent pas à la bataille de Tabarqa. Ils ne se convertirent à
l'Islam et n'obtinrent un commandement militaire qu'ensuite, lorsque
Hassan Ibn en N'uman se décida à conquérir le Maroc.
Selon certains
auteurs, Dihya avait également un fils adoptif du nom de Khaled, un
jeune arabe fait prisonnier lors de la bataille de l'Oued Nini, qu'elle
aurait adopté. Même si on ne peut totalement exclure cette adoption,
cette thèse nous semble douteuse, et la description qu'en donne Ibn
Khaldoun sujette à caution. Il a en effet affirmé qu'elle partagea le
lait de son sein entre Khaled et ses deux enfants légitimes, ce qui
semble impossible pour une femme âgée. Mais il se pourrait qu'il
décrive une cérémonie d'adoption qui était alors en vigueur, ou la
femme montrait son sein au fils adopté.



Conclusion.

Longtemps
encore, Dihya et ses fils susciteront des légendes. Ceci est sans doute
dû autant à sa détermination de femme, insoumise jusqu'au sacrifice
d'elle-même qu'à la protection qu'elle donna jusqu'au bout à ses fils,
en mère exemplaire. Symbole des femmes imazighen, elle est aussi le
symbole de toute une culture, à l'égal de Massinissa et de Jugurtha

1) La Bible, Livre des Juges V, Cantique à Déborah, l'un des plus beaux et des plus anciens cantiques de l'Ancien Testament.
(2)
Cette deuxième version nous semble la plus crédible, l'usage des
musulmans dans la guerre étant d'en finir vite avec leurs ennemis.
L'envoi de sa tête au calife, qui fait penser à une sorte de tête de
Méduse, donc maléfique, est probablement une invention de
commentateurs. En revanche, en son souvenir, de nombreux puits seront
ensuite nommé "puits de la Kahina" un peu partout en Afrique du Nord.

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Des reines anciennes Empty La reine de Saba

Message par sandrine jillou Mer 28 Avr - 13:56

La reine de Saba (en arabe ملكة سبأ, malika S-Sabaʾa), est un personnage légendaire que l'on retrouve dans plusieurs récits et qui aurait régné sur le royaume de Saba, situé approximativement entre le Yémen et l'Éthiopie.
Toutes les sources ne racontent pas les mêmes anecdotes ni les mêmes détails de la rencontre entre la reine de Saba et Salomon à Jérusalem. La reine est, dans tous les cas, décrite comme une femme sublime, et considérée comme un personnage d'une profonde sagesse et d'une haute intelligence par certains, et comme une magicienne tentatrice par d'autres.Différents prénoms lui sont attribués selon les sources. Ainsi, les traditions éthiopiennes l'appelleraient Makéda, celles du Yémen Balqama, et celles de l'islam Balqis ou Bilqis (du grec ancien pallax, pallakis : concubine). Par ailleurs son nom est une translittération de l'hébreu שְׁבָא, dont l'orthographe peut varier fortement. Dans la Bible traduite par Louis Segond, on lit ainsi Seba et non Saba.
Dans le Nouveau Testament, l'Évangile selon Luc l'évoque et l'appelle « Reine de Midi » (11 : 31). Dans le Coran
elle apparait dans la sourate 27 et on apprend dans un hadith,
c'est-à-dire à travers les propos du prophète de l'islam Mahomet,
qu'elle s'appelle Balqis. Certains la dénomment également Cassiopée, l'associant à la reine éthiopienne du même nom dans la mythologie grecque. D'autres récits divers se sont ensuite amalgamés.On trouve en fait beaucoup de légendes sur elle, en particulier dans le Kebra Nagast, dont la version définitive se situe au XIVe siècle. Il se dit la traduction d'un original copte retrouvé avant 325 dans les trésors de Sainte-Sophie de Constantinople, reprenant les récits du Tanakh/Ancien Testament,
enrichis d'une longue histoire établissant comment la domination d'une
moitié de l'univers a été promise aux rois d'Éthiopie descendants de Salomon.
Pour beaucoup d'archéologues, cela ne serait qu'une légende à valeur
métaphorique, fondamentale pour l'Église copte éthiopienne, mais il
existe une tribu de Juifs éthiopiens, appelée Falashas,
qui est parfois considérée comme celle des descendants de Salomon et de
la reine de Saba, bien qu'eux-mêmes réfutent cette thèse. Des
historiens pensent que la légende aurait été utilisée à des fins
politiques au XIVe siècle afin d'assurer la stabilité de l'État éthiopien, et le serait encore : Hailé Sélassié a prétendu pendant des années descendre du roi Salomon et de la reine de Saba.Des reines anciennes 500px-Piero_della_Francesca_010Des reines anciennes Magnify-clip

Rencontre de la reine de Saba et du roi Salomon, Piero della Francesca





Le texte de la Bible (Rois 10, 1-13) veut qu'elle se soit rendue à la cour du roi Salomon, apportant à Jérusalem de nombreux présents en provenance d'Ophir, afin d'éprouver la sagesse de Salomon par des énigmes. Il trouva les réponses à toutes ses questions, et l'impressionna fortement.
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Des reines anciennes Empty Arsinoé

Message par nadia ibrahimi Mer 28 Avr - 14:02

Arsinoé Fille de Ptolémée XI Aulète, et soeur de la célèbre Cléopâtre. Pendant que César assiégeait Alexandrie et serrait étroitement dans un des quartiers de la ville Ptolémée XII Dionysus, frère d'Arsinoé, celle-ci, aidée de l'eunuque Ganymède, parvint à s'échapper et, conduite au camp égyptien, y fut saluée du titre de reine. Mais bientôt, Ganymède, qui avait pris la tête des troupes, fut vaincu, et Arsinoé, prise par les légions romaines, fut envoyée à. Rome. Traînée à la suite des dépouilles triomphales, elle émut vivement de pitié le peuple romain, à cause de sa beauté et de la dureté de sa destinée. Peu après elle fut rendue à la liberté par César qui la fit reine de Chypre. En l'an 41, Cléopâtre, jalouse de l'empire que sa soeur pouvait exercer à son détriment sur Antoine, pria celui-ci de la faire tuer. Arsinoé se réfugia à Milet, dans le temple d'Artémis Leucophrys, mais, malgré la sainteté du lieu, elle y fut impitoyablement immolée.


Dernière édition par nadia ibrahimi le Mer 28 Avr - 14:10, édité 1 fois
nadia ibrahimi
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Des reines anciennes Empty Didon, reine de Carthage

Message par nadia ibrahimi Mer 28 Avr - 14:09

Virgile rapporte, dans "L'Enéide", que cette reine légendaire de Carthage, la fille de Mutto, roi de Tyr en Phénicie, et soeur de Pygmalion, tombera amoureuse d'Enée. Pygmalion succédera à son père sur le trône de Tyr et assassinera le mari de Didon, Sychée ou Sicharbas, et le frère de son père.

Didon, qui vivait à Tyr où elle portait le nom de la déesse Elissa, s'enfuira, après la mort de son mari, en Afrique du Nord, dans l'actuelle Tunisie, avec sa soeur Anna et un groupe d'amis. Le roi du pays, que Virgile appelle Iarbas, lui vendra un territoire aussi grand qu'une peau de boeuf. Didon découpera la peau en lanières et obtiendra un territoire suffisant pour y bâtir une citadelle. Carthage portera, dans un premier temps, le nom de Byrsa (peau).

L'historien grec Timée rapporte que Iarbas souhaitera l'épouser, avec l'accord des notables carthaginois. Didon, qui avait juré de ne jamais se remarier, préférera s'immoler. Virgile fera de cette légende le thème des premiers livres de "L'Enéide".

Enée et les Troyens feront voile vers l'Italie. Junon (Héra) s'opposera à leur projet de fonder une nouvelle Troie. Elle demandera à Eole de délier l'outre retenant les vents afin de provoquer une terrible tempête qui devait détruire la flotte troyenne. Neptune apaisera les vagues et les navigateurs pourront faire escale en Afrique, près de Carthage, cité récemment fondée par la reine Didon.

La souveraine, touchée par une flèche de Cupidon (Eros), déguisé en Ascagne et envoyé par Vénus, tombera amoureuse d'Enée. Junon, qui espérait que le projet de fonder une nouvelle cité en Italie serait abandonné, favorisera l'union dans une grotte.

Mercure, envoyé par Jupiter, rappellera à Enée qu'il devait accomplir sa destinée en Italie. Didon, persuadée d'être la femme légitime d'Enée, ordonnera de brûler tous les souvenirs laissés par ce dernier avant de prendre la mer. Elle se jettera dans les flammes après s'être transpercée avec l'épée qu'il lui avait donnée. L'Ombre de Didon refusera de pardonner Enée, rencontré aux Enfers accompagné par la Sybille de Cumes, et refusera de répondre à ses questions. Les fondements de cette légende semblent remonter aux premiers poètes épiques latins, Ennius et Naevius et trouvent sans doute leur origine dans les Guerres puniques.

Varron, le grand savant du ler siècle avant Jésus-Christ, rapporte que c'est la soeur de Didon, Anna, qui périra dans les flammes par amour pour Enée.

Virgile - L'Enéide chant IV (v 642 et sqq)
"At trepida et coeptis immanibus effera Dido sanguineam volvens aciem maculisque trementis interfusa genas et pallida morte futura, interiora domus inrumpit limina et altos conscendit furibunda gradus ensemque recludit Dardanium, non hos quaesitum munus in usus. Hic, postquam Iliacas vestis notumque cubile conspexit, paulum lacrimis et mente morata incubuitque toro dixitque novissima verba : "Dulces exuviae, dum fata deusque sinebat, accipite hanc animam meque his exsolvite curis, Vixi et quem dederat cursum fortuna peregi, et nunc magna mei sub terras ibit imago. Urbem praeclaram statui, mea moenia vidi, ulta virum poenas inimico a fratre recepi, felix, heu nimium felix, si litora tantum numquam Dardaniae tetigissent nostra carinae."

Dixit, et os impressa toro "Moriemur inultae, sed moriamur" ait. "Sic, sic iuvat ire sub umbras. Hauriat hunc oculis ignem crudelis ab alto Dardanus, et nostrae secum ferat omina mortis." Dixerat, atque illam media inter talia ferro conlapsam aspiciunt comites, ensemque cruore spumantem sparsasque manus. It clamor ad alta atria ; concussam bacchatur Fama per urbem. Lamentis gemituque et femineo ululatu tecta fremunt, resonat magnis plangoribus aether, non aliter quam si immissis ruat hostibus omnis Karthago aut antiqua Tyros, flammaeque furentes culmina perque hominum volvantur perque deorum.

Traduction :
"Effarée, farouche de son cruel dessein, Didon, un éclat sanglant dans les yeux, les joues tremblantes et parsemées de taches, pâle d'une mort prochaine, se précipite à l'intérieur du palais, monte, en proie à la folie, les hautes marches du bûcher, dégaine l'épée du Dardanien : ce n'était pas pour cet usage qu'il la lui avait offerte ! Après avoir jeté un regard sur les vêtements d'Ilion, sur la couche familière, elle a versé quelques larmes, s'est abandonnée à ses pensées puis s'est jetée sur le lit et a fait entendre ces dernières paroles : << Vêtements chers à mon coeur, tant que les destins et les dieux le permirent, recevez mon âme et délivrez-moi de mes tourments, j'ai fini de vivre et la course que le destin m' a accordée, je l'ai accomplie. Maintenant c'est une grande ombre qui va aller sous la terre. J'ai bâti une ville magnifique, j'ai vu mes remparts, j'ai vengé mon mari et puni mon frère meurtrier. Heureuse, hélas trop heureuse si seulement les vaisseaux dardaniens n'avaient jamais touché nos côtes."

"Elle dit et pressant de ses lèvres la couche : "Je mourrai sans vengeance, mais mourons. Il me plaît d'aller ainsi chez les Ombres. Que de la haute mer, les flammes de mon bûcher épuisent les regards du cruel Dardanien et qu'il emporte avec lui le mauvais présage de ma mort." Elle parlait encore lorsque ses compagnes voient la malheureuse tomber sous le fer, le sang écumer sur l'épée et se répandre sur ses mains. Une clameur s'élève sous les plafonds du palais ; la Renommée semblable à une Bacchante se déchaîne dans la ville effarée. Les maisons résonnent des lamentations, des gémissements et du cri perçant des femmes. L'air retentit d'immenses clameurs comme si les ennemis dans une violente charge, envahissaient tout Carthage et l'antique Tyr et que les flammes furieuses déferlent sur les toits des hommes et des dieux."
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Des reines anciennes Empty Athena, reine berbère de l’antiquité

Message par nadia ibrahimi Mer 28 Avr - 14:14

A une époque très ancienne, un royaume berbère existait appelé "tritonide", qualificatif qui rappelle curieusement "Triton", un divinité africaine que les grecs identifiaient à "Poséidon"le dieu de la mer décrit sous la forme d’un homme à queue de poisson avec pour attribut une conque au son retentissant.
Nous savons également que le Triton est un animal batracien proche de la Salamandre et qu’il aurait vécu en Berbèrie aux abords des fleuves dont l’un porte de nos jours son nom. Ce dernier prenant sa source des monts du tassili (peuplé aujourd’hui de berbères touaregs algériens) a disparu avec l’assèchement du sahar, mais il reste toutefois des oueds dont le "Igharghar" qui longe les villes de Ouargla et de Tougourt pour finir sa course dans des chotts (Merouane et Melhir par exemple).
Les villes du royaume des Tritonides ont été ensevelies par des dunes de sable dans le grand erg occidental au sud-ouest algérien, et abritaient une grande civilisation qui dépassait celle de l’Égypte antique. De plus ce royaume était gouverné par des femmes qui pratiquaient le matriarcat mais qui n’était toutefois pas une forme d’opposition à l’homme contrairement à celui des Amazones, car
les Tritonniennes ne sacrifiaient pas leurs garçons mais au contraire les protégeaient, d’autant qu’elles n’exprimaient guère un idéal viril basé sur la cruauté.
La civilisation des Tritonides a été anéanti justement par les Amazones qui ne pouvaient pas s’acclimater d’un matriarcat rival par une forte armée estimée à 70000, Myrica, la reine des Amazones, envahira le royaume des Tritonides et l’anéantira. Tous les hommes seront exécutés, les femmes et les enfants seront soumis à un humiliant esclavagisme. La reine berbère ainsi vaincue, Athena Trironide, aurait vécu quant à elle près du lac "Triton". d’essence civilisatricee et les habitants de cette contrée la nommaient "Nit".
Athéna avait d’autre part colonisé le royaume hellénique, brûlant sa capitale même. Cette dernière sera reconstruite par les berbères tritonnides qui lui donneront le nom de la reine "Athènes".
Née en Afrique du nord, cette souveraine se verra préparé par ses sujets une égide qui était une cuirasse qu’elle revêtait et qui deviendra par la suite sont attribut principal. Ce nom "égide"a donné naissance au terme berbère "Ighid"qui signifie "chevreau", un terme que les berbères (kabyles, chaoui, chleuh...) utilisent encore pour désigner cet animal, qui fournissait la matière dans laquelle était taillée l’égide.
Le culte d’Athéna était prépondérant dans la petite syrte située au nord de la lybie habité par des berbères. En effet, deux tribus locales célébraient tous les ans au bord du lac Triton un rite de litholobie (1). Athéna symbolisait la guerre, les armes, la raison, ainsi que l’esprit qui temporise la force brutale.
Ayant présidé les arts et les lettres, Athéna introduira l’olivier et la fabrication de l’huile non seulement en Berbèrie mais dans le bassin méditerranéen oriental. L’histoire lui doit également l’invention du char à deux roues Athéna connue sous le nom de "thin hinan"est aujourd’hui enterrée à abalessa en compagnie de sa servante "Takamats". Sa tombe continue de recevoir des pèlerins touaregs qui lui vouent un culte sans précédent.
(1)= combat de pierres. Les jeunes filles se battent avec des pierres et s’affrontaient aussi au bâton en l’honneur de la reine Athéna. Cette coutume a été instituée par les hommes. Celles qui mourraient des suites des blessures reçues étaient considérées comme des fausses vierges. Après le duel, chaque camp ornait la plus belle jeune fille d’un casque corinthien et d’une armure, et la faisait monter sur un char et la promener autour du lac...Triton.
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Des reines anciennes Empty Fatma Tazoughert

Message par nadia ibrahimi Mer 28 Avr - 14:18

(ou Tazuggaght, « la rousse »), est née à Merouana en 1544 et morte en 1641, a été une reine berbère de la partie occidentale des Aurès.
Autour de ce personnage, comme autour de Koceila et de la Kahina, gravitent à la fois des points relevant de la légende et des points relevant du récit historique, ce qui rend parfois difficile d'extraire le vrai du faux, le réel de l'exagération orale.
Selon la légende elle aurait été Grande prêtresse, sainte soufie, guérisseuse et chef guerrière ; Fatma Tazuggaght descendrait du noble général Imouren ; ce général aurait servi sous Tariq ibn Ziyad lors de la conquête de la péninsule Ibérique [

Elle aurait unifié de grandes tribus arabo-berbères, commercé avec plusieurs autres peuples et constitué un conseil de sages exclusivement représenté par des femmes.
Elle est aussi décrite comme une femme à forte personnalité ; en effet elle n'aurait pas hésité pas à faire exécuter son frère Zoltan qui contestait ses décisions et à faire exiler son frère cadet Sellam.
Mère de dix-sept enfants, elle aurait su réciter le coran par cœur et aurait su guérir les maladies par l'usage des plantes.
Un autre hommage lui fut rendu par la poétesse chaouie Khoukha Boudjenit.
Les Ouled Fatma de Merouana seraient des descendants de cette femme. Les deux ancêtres des tribus de ouled Zoltan ( soltane) et des Ouled Sallem auraient été bannis par Fatma Tazouguerth, d'après la légende populaire.
La légende orale


Fatma Tazuggaght (la rousse) serait l'ancêtre de la tribu des Ouled Fatma de Merouana à Batna. C'est une figure légendaire et héroïque des Aurès. D'après la tradition orale, elle aurait été une redoutable guerrière. Elle aurait ainsi eu le contrôle de Belezma vers le XVIe siècle, d'après la légende orale
Les Ouled Fatma de Merouana seraient de la descendance de cette femme. Mais certaines autres versions de la tradition orale font remonter la lignée de cette tribu aux Fatimides ; ainsi la dynastie Fatimide devrait aussi sa fondation au concours des tribus berbères de l’Est algérien.
D'après la tradition orale populaire elle aurait banni les deux ancêtres des tribus des Ouled Zoltan (soltane) et des Ouled Sallem
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Des reines anciennes Empty Sophonisbe, reine de Numidie

Message par Nadej-isis Mer 28 Avr - 20:56

BOCCACE,
De Mulieribus claris
,


De Sophonisbe, reine de Numidie


Encore que le royaume de Numidie fût cause de très grand nom à la reine
Sophonisbe, néanmoins l'âpreté de sa mort, courageusement prise, la fait
beaucoup plus connaître, et mieux renommer. Celle-ci donc, étant fille d'Hasdrubal,
fils de Gisgon, très grand seigneur entre les Carthaginois, au temps qu'Hannibal
tourmentait le pays italique, lorsqu'elle était encore jeune et fort belle,
fut, par son père, mariée à Syphax, très puissant roi de Numidie. Ce que
le père fit non tant pour s'apparenter à cette race royale que pour satisfaire
au désir qu'il avait, comme sage et prudent qu'il était, non seulement de
retirer Syphax, durant cette guerre d'Italie, de l'amitié des Romains, mais
encore plus de l'induire, par le moyen de sa fille, à prendre les armes contre
eux, en faveur des Carthaginois, comme il advint très bien, selon ce qu'il
avait pourpensé. Car, après que Syphax eut consommé le mariage avec Sophonisbe,
que le père avait déjà endoctrinée à ce qu'elle devait faire, elle sut si
bien jouer son personnage, aidant pour la plupart sa grande beauté, qu'elle
gagna l'amour de son mari tant extrêmement qu'il pensait n'avoir chose plus
chère ou précieuse qu'elle, ni plus grand bien en ce monde. Or, pendant que
ce pauvre mari brûlait ainsi excessivement en l'amour de sa femme, on entendit
par-delà comment Cornelius Scipion devait passer avec son armée de Sicile
en Afrique; et pourtant Sophonisbe, selon les avertissements reçus d'Hasdrubal
son père, par caresses, mignardises, et prières, enchanta tellement l'esprit
de Syphax que non seulement le détourna de l'alliance des Romains, auxquels
il avait promis amitié par serment, l'induisant, au contraire, à faire ligue
avec les Carthaginois ; mais davantage lui fit prendre volontairement toute
la charge de leur guerre, et qu'ils s'en reposassent sur lui. Suivant lequel
complot, et ayant par sa déloyauté foulé la foi qu'auparavant il avait promise
à Scipion son grand ami, lui manda, par lettres, qu'il ne passât point en
Afrique ; mais Scipion, jeune homme de très grand coeur, nonobstant l'infidélité
de ce roi barbare, passant outre, s'en alla camper, avec tous ses gens, non
trop loin de Carthage, après avoir premièrement envoyé le roi Masinissa,
son confédéré, et son lieutenant Laelius, avec partie de l'armée, sur les
contrées de Syphax, qui par ceux-ci fut vaincu en peu de temps. Car, lui
ayant mis son armée en fuite, le prirent, et le menèrent tout lié vers la
ville royale de Numidie, nommée Cirta : devant laquelle Masinissa ne l'eut
pas plutôt présenté aux yeux de ses citoyens qu'ils ne lui ouvrissent les
portes, n'y étant pas encore arrivé Laelius, qui conduisait les gens de pied
par derrière. Pendant que Masinissa, tout ainsi armé qu'il était, entrait
en la ville, pleine de troubles, à cause d'un si soudain changement, la reine
Sophonisbe lui alla au-devant, sentant dès lors ses infortunes ; et, le voyant
de plus belle apparence que tous les autres, à raison de la beauté de son
harnais, aperçut bien qu'il était le roi, comme il était. Par quoi, se jetant
incontinent à genoux à ses pieds, sans toutefois rien diminuer du grand coeur
qu'elle avait auparavant, lui dit semblables paroles: « Très noble roi, ainsi
a-t-il plu à Dieu, ensemble à votre félicité, que maintenant vous ayez pouvoir
de faire de nous, qui naguère étions en état royal, tout ce qu'il vous plaira.
Toutefois s'il est licite à prisonnier, conduit devant son victorieux, supplier
ce nouveau seigneur de sa mort et de sa vie, s'il est permis lui embrasser
les genoux, et lui baiser la main victorieuse, par la hautesse de royale
majesté, en laquelle, n'y a pas longtemps, nous étions aussi, par la dignité
de royale lignée, par le nom de la nation numidique, qui aussi vous était
commun avec Syphax, et par les dieux de ce pays, qui vous y fassent recevoir
en meilleure encontre qu'ils n'en ont pas fait partir Syphax, je vous prie
très humblement faire de moi, que l'adverse fortune a faite votre prisonnière,
tout ce qu'il plaira à votre noble coeur, pourvu que ne me laissiez tomber
vive en la puissance de ces insolents Romains, spécialement haineux des Carthaginois.
Vous pouvez bien, Sire roi, facilement considérer ce que je puis craindre
par raison, si je suis mise entre les mains des Romains, leur étant ennemie,
Carthaginoise, et fille d'Hasdrubal, pour ne dire en outre femme de Syphax.
Mais, si ne pouvez le faire autrement, je vous prie, et supplie, vouloir
plutôt que je meure, par vos propres mains, que me laisser mettre en pouvoir
de mes ennemis. » Masinissa, qui même était Numide, et adonné (comme ils
sont tous aussi) à luxure, regardant la douceur du visage de Sophonisbe (car
son propre malheur la favorisait encore de certaine grâce, outre l'accoutumée,
digne de compassion) en partie ému de telles prières attrayantes, et en partie
surpris d'amour, tout ainsi armé qu'il était (n'étant pas encore arrivé Laelius)
lui tendit la main droite, en gage de promesse et foi de ce qu'elle lui avait
demandé, la levant debout; et parmi les pleurs et plaintes des femmes, et
entre le tumulte des soldats, qui rôdaient partout, incontinent la prit à
femme, célébrant ses noces au milieu de la tempête des Romains, sous opinion
(comme je pense) d'avoir par cette voie trouvé moyen d'assouvir sa luxure,
et satisfaire aux prières de Sophonisbe. Or arriva Laelius le jour ensuivant:
selon le vouloir duquel s'en retournèrent ensemble au camp, avec tout le
riche bagage du roi Syphax, avec le reste du butin, et avec la nouvelle remariée,
et là furent reçus en grande faveur par Scipion, pour raison qu'ils s'étaient
si vaillamment portés. Depuis, entendant que Masinissa avait consommé mariage
avec Sophonisbe, prisonnière du peuple romain, l'en reprit aimablement à
part ; de manière que Masinissa, s'étant parti de lui tout mélancolique et
triste, se retira en son pavillon; là où, ayant fait sortir dehors un chacun,
et passé quelque temps pleurant et soupirant si haut qu'il était bien ouï
de ceux d'environ, par la contrainte de l'inévitable destinée de Sophonisbe,
fit appeler à soi le plus fidèle d'entre ses autres serviteurs, sous la charge
duquel il soulait mettre en garde du venin ou poison, pour s'en servir aux
événements incertains de fortune, et lui commanda qu'ayant appareillé de
cela un breuvage dedans une tasse, le portât à Sophonisbe, et ensemble lui
dit de sa part que, s'il eût pu, lui eût fort volontiers gardé du tout la
foi qu'il lui avait volontairement promise; mais, puisque la puissance lui
était ôtée de qui le pouvait, à son très grand déplaisir, la lui maintenait
en telle manière qui lui était possible, lui envoyant ce breuvage, à ce que,
ne voulant tomber vive en la main des Romains, en pût user si elle trouvait
bon d'ainsi faire; néanmoins qu'elle, se souvenant toujours très bien, et
de son père, et de son pays, et semblablement des deux rois, auxquels avait
été mariée, peu de temps auparavant, prit le parti qui lui semblerait meilleur,
pourvoyant à soi-même. Sophonisbe, oyant cette ambassade, d'une contenance
ferme et constante lui répondit ainsi: « Je reçois volontiers de mon mari
don convenable à mes noces: et, puisqu'il ne me pouvait donner autre chose,
je l'ai pour très cher; toutefois tu lui diras de ma part que je fusse morte
plus volontairement, et de meilleur gré, si je ne me fusse remariée en mon
même trépas. » Ce sont les paroles qu'elle dit, non point de moindre courage
qu'elle prit la coupe ou tasse en sa main ; et soudainement, sans montrer
jamais aucun signe de peur, la porte à sa bouche, et tantôt but tout le breuvage;
et peu après, étant devenue enflée, finit sa vie par telle mort qu'elle-même
avait demandée. En vérité bien serait-ce chose merveilleuse, et digne de
perpétuelle mémoire, de voir même un homme d'extrême vieillesse, et qui semblerait
déjà ne désirer autre chose que mourir, comme lui étant la vie ennuyeuse,
s'aller offrir de son bon gré à une mort certaine, avec un coeur tant assuré.
Or jugez, à plus forte raison, qu'il en doit être d'une jeune dame de sang
royal, qui pour lors commençait seulement à goûter quelle douceur y avait
en cette vie, ne faisant qu'arriver au monde, quant à l'expérience des choses
humaines.

Traduction publiée chez Guillaume Rouillé, à Lyon, en 1551,
d’après la version italienne de L. A. Ridolfi.
Des reines anciennes 2082 Des reines anciennes 2082
Fille d'Hasdrubal Gisco, général Carthaginois, célèbre pour sa beauté, elle épousa Syphax, roi de Numidie vers 206-205, sur ordre de son père, afin de sceller une alliance entre Carthaginois et Numides. D'après Diodore de Sicile (XXVII, 7), elle passait pour instruite et pour avoir reçu une éducation. Appien ( rapporte par ailleurs qu'elle fut auparavant fiancée à Massinissa, autre roi numide rival de Syphax, avant qu'il ne devienne allié de Rome.
La plupart des historiens gréco-romains soulignent l'influence de
Sophonisbe sur Syphax. Cette ascendant de la reine sur son époux et à
relativiser, et appartient plus à l'historiographie antique,
défavorable aux Carthaginois.
En juin 203, suite à la défaite de Syphax et d'Hasdrubal à la bataille des Grandes Plaines face aux armées romaines, puis à la prise de Cirta par Massinissa, elle retrouva ce dernier qui l'épousa sur le champ. Mais Scipion l'Africain
désapprouva cette union, craignant que Massinissa ne se détourne de
l'alliance romaine au profit de Carthage. Alors qu'elle devait
finalement subir le sort des vaincus et être emmenée à Rome pour
figurer au triomphe de Scipion, Sophonisbe préféra la mort plutôt que
de tomber aux mains de ses ennemis. Elle s'empoisonna pour éviter le
déshonneur.

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Des reines anciennes Empty La Reine Saphanis bal

Message par Nadej-isis Mer 28 Avr - 21:03

Khirta, capitale du Royaume Numide de Massinissa Des reines anciennes Anilin04


Khirta
fut probablement déjà la capitale du royaume des massyles
au temps du règne d’Aylimas, arrière grand père
de Massinissa, mort en -310. Ce royaume était séparé
de celui de son voisin, les Masaeyles par l’Ampsaga (oued el Kebir,
qui se jetait dans la méditerranée à l’ouest
du Cap Triton (le Sebâa Rous des Arabes) ou le cap Bougaroun actuel.

Les Massyles développent très tôt une maîtrise de
la cavalerie qui les rend important sur le plan militaire et leur permettra
de rejoindre les rang des carthaginois dans leurs différentes campagnes
contre les romains, lors des guerres puniques.


Des reines anciennes Stele-aulusiaIls réussirent aussi à domestiquer les éléphants
qu’ils utilisèrent pendant ces guerres en Ibérie et
qui traversèrent les alpes pour semer la terreur aux portes de Rome,
grâce aux campagnes d’Hannibal.Les Massyles étaient semi
nomades, au temps de la numidie. Ils chassaient la gazelle, l'âne
sauvage, l'autruche, le lion entre autres animaux. Comme ressources végétales
principales, ils cultivaient l'olivier, l'oranger, le ricin arborescent
et le dattier.


Des reines anciennes Syphax11Quand Syphax, le roi des Masaeyles, envahi ses voisins les Massyles, il s’empare
de Khirta et en fait sa deuxième capitale, la première étant
Sig. Alors le pouvoir des massyles s’installe à Hyppo Régius
(l’actuelle Annaba) qui devint la capitale du royaume de Gaya, le
père de Massinissa.
Pour se protéger de ce puissant envahisseur, les massyles se voient
contraints de demander l’aide des carthaginois et sont ainsi forcés
de combattre à leur côté contre les romains, avec
la promesse d’une aide dans le but de récupérer leur
territoire conquis par Syphax.
Ainsi s’accrue la domination des carthaginois sur les numides alors qu’ils
avaient été d'abord leurs tributaires à leur arrivée
en territoire numide.

Khirta accueille alors la reine Saphanis Bal ( Sophonisbe) épouse du roi
Syphax offerte en gage pour sceller la nouvelle alliance de Syphax avec
les carthaginois. Elle sera la garantie pour le général
carthaginois Asdrubal (son père) que Syphax restera dans leur alliance
et ne sera pas tenté de retourner sa veste du côté
romain.

Des reines anciennes Scipion1
Khirta est ensuite prise par Massinissa avec ses trésors. La Reine
Saphanis bal
accueille le vainqueur et demande sa protection contre les
romains. Des noces royales sont alors improvisées dans le palais
royal de Khirta mais sous la pression du général romain
Scipion et du sénat romain, redoutant l'influence de la fille d'Hasdrubal
sur leur allié le mariage fut rompu par le suicide de la reine
qui échappe ainsi à l’humiliation du cortège
des vaincus à Rome.
Nadej-isis
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Des reines anciennes Empty Zaynab Nefzaouia

Message par Nadej-isis Mer 28 Avr - 21:11

Zaynab créa Marrakech







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L'écrivain-journaliste
Zakya Daoud s'essaie avec bonheur à la fiction, réécrivant une des plus
belles pages du XIe siècle arabo-andalou. Il était une fois un lieu
magique né de la rencontre fusionnelle de la montagne et de la plaine,
du vent du sud et du sable du désert. Des nomades décident de s'y
fixer. Ainsi naquit le berceau de la future Marrakech, en l'an 1062...
Héritage immémorial légué par Zaynab, fondatrice et reine de la cité
marocaine, dont elle a choisi le nom et l'emplacement : « Dans ce long
espace de lumière, borné d'un côté par les neiges, de l'autre par le
feu, tout se transforme en une seconde. »

L'histoire a été écrite par les hommes, mais elle a aussi été
faite par les femmes, héroïnes, pionnières ou inspiratrices, qui ont
souvent changé le cours des destinées humaines. Zaynab Nefzaouia a
épousé en quatrièmes noces Youssef Ibn Tachfin, le père de la dynastie
almoravide, et a contribué à édifier à ses côtés un immense empire.
Aragon disait que la femme est l'avenir de l'homme ; Zaynab, elle, a
fait entrer Youssef dans la postérité.

Après avoir publié des essais et des biographies,
l'écrivain-journaliste Zakya Daoud s'essaie avec bonheur au genre
romanesque, restitue un pan occulté de l'Histoire du XXIe siècle
arabo-musulman. Vérité et fiction se mêlent subtilement dans cette
oeuvre où la légende supplée parfois à l'histoire, et où l'imagination
de l'auteur fait le reste. À l'image des sentiments de Zaynab et
Youssef, tout en pudeur et en retenue, le style limpide et sobre lui
confère une évidente qualité littéraire.

Le livre s'ouvre sur l'ultime entrevue entre Zaynab et Youssef au
soir de sa vie, puis se développe en flash-back. Née en 1039 à Aghmat -
petit village niché dans la vallée de l'Ourika, au pied de l'Atlas -,
l'héroïne reçoit de son père une éducation éclairée, se nourrit de
lectures, participe aux conversations politiques dès son plus jeune âge
et grandit avec une soif de savoir jamais assouvie. À la fois
supérieurement belle et intelligente, magicienne selon certains, elle
ne pouvait qu'avoir un destin exceptionnel. Le lecteur suit
l'itinéraire et l'ascension d'une femme mariée très jeune à un chef de
tribu puis répudiée, remariée puis veuve, butin de guerre et esclave
dans le harem d'Abou Bakr qui l'épouse et la cède ensuite à Youssef Ibn
Tachfin. Il sera son quatrième et dernier mari, en même temps que son
unique amour.

Malgré leur grande différence d'âge, Zaynab découvre enfin avec
lui « la soumission de la chair, sa violence, ses morts et ses
résurrections, l'abandon à la volupté ». Le couple vit une vraie
passion mais sans jamais se laisser déborder par elle, laissant son
destin individuel et l'histoire collective se mêler indissolublement.
En la replaçant dans son contexte historique, l'intrigue amoureuse
devient secondaire, et les amours de Zaynab et Youssef, sacrifiées,
cèdent à la raison d'État.

Lorsqu'ils se marient, le royaume est encore petit et divisé. Le
souverain almoravide n'en est qu'aux débuts de sa vaste entreprise de
conquêtes. Il étendra son empire de l'Atlantique à la Kabylie, de la
Méditerranée au Sud-Sahara, en passant par l'Andalousie. Redoutable
stratège et conseillère politique avisée, Zaynab contribuera à cette
irrésistible expansion.

En l'absence de son époux parti à la guerre - et à la différence
d'une Pénélope attendant patiemment le retour d'Ulysse -, cette femme
de coeur et d'esprit, aussi forte que vulnérable, gouverne avec fermeté
Marrakech, campement nomade devenu au fil du temps une cité prospère et
la capitale du Sud marocain.

À travers la sobriété picturale des descriptions et leur forte
charge poétique, on devine en filigrane un hommage à la ville et à sa
région, notamment l'édénique vallée de l'Ourika que connaît bien Zakya
Daoud et où elle a vécu. Il s'en dégage une complicité et même une
empathie entre l'auteur et son héroïne.

Les thèmes universels - amour, guerre, dynastie, religion -, les
luttes fratricides, le destin d'une famille à travers les générations
et les passions des peuples font de cette saga un véritable Guerre et
Paix à l'orientale. L'auteur réécrit l'une des plus belles pages de
l'histoire arabo-andalouse du xie siècle. Sous le long règne éclairé de
Ibn Tachfin, on assiste à l'apogée d'une civilisation. Le temps passe
et la vieillesse arrive, Youssef transmet la souveraineté à l'un de ses
fils et s'éteint, laissant sa reine à son chagrin solitaire. Après lui,
l'empire décline. « Nés du sable, les Almoravides retournent au sable,
et à l'oubli. Seules se dégagent, pour la nuit des temps, de ce rêve
brisé, les nobles figures de Youssef Ibn Tachfin et de Zaynab
Nefzaouia. »
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Des reines anciennes Empty Thamar II

Message par Nadej-isis Mer 28 Avr - 21:16

Thamar II est la fille du roi Vakhtang VI de Karthli et de son épouse la princesse tcherkesse Rousoudan Quilchiko. Le 2 février 1712, Thamar épouse le roi Teimouraz II de Kakhétie.
Après le départ pour l’exil en 1724 de son père Vakhtang VI et de son frère Bakar Ier, la Géorgie orientale (Karthli et Kakhétie) est occupée par les troupes ottomanes puis par les armées perses du futur Nâdir Shâh, qui restaure la puissance iranienne à partir de 1735.
Contrairement aux clauses des traités de Recht, signé en 1732 entre la Russie et la Perse, et de Gandja, signé en 1735 entre la Perse et l’Empire ottoman, le roi Vakhtang VI n’est pas rétabli sur son trône de Karthli. Nâdir Shâh, qui a définitivement écarté les Séfévides de Perse en 1736, confie le gouvernement du Karthli à un fonctionnaire, Séphi Khan. Les principaux nobles de Karthli et le roi Teimouraz II de Kakhétie sont arrêtés et emprisonnés en Iran.
Teimouraz II est rétabli en 1738, pendant que son fils aîné, le futur Héraclius II de Géorgie, participe avec éclat à la tête d’un contingent d’auxiliaires géorgiens à la campagne de Nâdir Shâh en Inde contre le Grand Moghol, notamment lors de la bataille de Karnal le 24 février 1739 et de la prise de Delhi un mois après.
En 1741, une insurrection éclate en Karthli et le roi Teimouraz II, qui refuse de s’y associer, offre sa médiation au Chah. Ce dernier, qui est en train de mater une insurection au Daguestan, ordonne la déportation en Iran de la population du Karthli. Seule l’intervention de Teimouraz et de Thamar empêchent cette mesure.
Les troubles perdurent en Karthli et la population se tourne désormais vers l’Empire ottoman en réclamant le rétablissement de la monarchie. Découragé, Nâdir Shâh accède à cette demande. Vakhtang VI étant mort en 1737, le Chah récuse son héritier Bakar Ier, mais afin de tourner la difficulté, il confie le trône en 1744 à Thamar, la fille de Vakhtang VI, qui est l’épouse de Teimouraz II. Après la mort de son épouse, Teimouraz II est sacré le 1er octobre 1746 dans la cathédrale de Mtskheta. Leur fils, Héraclius II, est devenu roi de Kakhétie en 1744.
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Des reines anciennes Empty La Reine Thamar

Message par Rita-kazem Mer 28 Avr - 22:09

Un peu d’histoire



La Reine Thamar
a vraiment existé, mais c’est le poète Lermontov qui a créé la légende de
l’amante diabolique.
Tamar ou Thamar est une reine de Géorgie de la
dynastie des Bagration, ayant
régné de 1184 à 1213. Elle est considérée comme la
plus illustre des monarques géorgiens.
Tamar règne pendant ce qui est considéré comme l'âge d'or de la Géorgie. Sa
réputation de grand administrateur la fait surnommer « Roi des Rois et
Reine des Reines » par ses sujets. Elle devient reine à 24 ans, , elle
étend son royaume jusqu’à la Mer Caspienne.


....

Dans la deuxième partie du XI ème
siècle, la reine Thamar fut la première femme à accéder
au trône de Géorgie. C'est au cours de son règne que la Géorgie connut
son "Époque d'Or" et atteignit le zenith de sa puissance.
Thamar que les Géorgiens n'avaient pas hésité à nommer le Roi (Mèpè)
-Thamar Mèpè- fut une politicienne habile, talentueuse et
perspicace. A la suite de chacune de ses campagnes militaires
toujours couronnées de succès, elle fit construire de nombreuses
églises et monastères.

Le monde Musulman ne pouvant admettre son pouvoir et sa
popularité tenta maintes fois, mais en vain d'infliger une défaite à la
Géorgie.
Thamar fut très attentive à la prospérité économique de son pays.
Elle fit creuser des canaux qui irriguèrent les régions arides, fit
restaurer de nombreuses forteresses en ruine et créa de nouvelles villes
et cités.
Pendant son règne la culture les sciences et la littérature se
développèrent considérablement. C'est sous l'influence de
Thamar que le joyau de la poésie
géorgienne "Le Chevalier à la peau de Tigre" fut écrit
par Chota Roustaveli.
Elle fut la première à abolir la peine de mort et au cours de son
règne, la Géorgie fut l'état le plus puissant du proche orient.
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Des reines anciennes Empty Re: Des reines anciennes

Message par Rita-kazem Mer 14 Mar - 15:20

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merci pour ces infos précieuses.
Rita-kazem
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Des reines anciennes Empty Sissi destin sentimental et tragique

Message par Najat Mer 11 Avr - 14:43

Assassinat de «sissi»
Le samedi 10 septembre 1898, une vieille dame de 61 ans est assassinée à Genève, sur le quai du Mont-Blanc, par un anarchiste italien. Il s'agit d'Élisabeth de Wittelsbach, épouse de François-Joseph 1er de Habsbourg, impératrice d'Autriche et reine de Hongrie, affectueusement surnommée «Sissi».

Le meurtrier, Luigi Lucheni (26 ans), voulait à tout prix tuer un prince européen. Il avait jeté son dévolu sur le comte de Paris mais celui-ci avait reporté son déplacement à Genève. Un journal de la ville commetalors l'imprudence de briser l'incognito de l'impératrice, qui promenait de ville en ville sa neurasthénie.

L'anarchiste se met en faction près de l'hôtel Beau-Rivage où réside l'impératrice. Vers 15 heures, celle-ci sort au bras de sa dame de compagnie, la comtesse Irma Sztaray, en vue de prendre le bateau pour sa résidence de Territet, sur l'autre rive du lac.

Passant près du jeune homme, l'impératrice reçoit ce qu'elle croit être un coup de poing et trébuche. Tandis que le meurtrier s'enfuit, elle atteint avec peine son bateau et perd connaissance. C'est ainsi que «Sissi» paie de sa vie la folie anarchiste et meurtrière de son époque, prémonitoire de la Grande Guerre.

Le mythe de Sissi
La malheureuse impératrice était cousine du roi de Bavière Louis II de Wittelsbach, qui devint fou et se suicida non sans avoir laissé à son pays de fabuleux châteaux néo-gothiques (Neuschwanstein...).

Élisabeth avait épousé par amour à 16 ans, en 1854, le jeune empereur d'Autriche François-Joseph 1er. Celui-ci avait été immédiatement séduit par sa beauté et son opulente chevelure.

Aux côtés de son mari, «Sissi» avait participé à la transformation de l'empire en une double monarchie, l'Autriche-Hongrie, en 1867, devenant impératrice d'Autriche et reine de Hongrie.

Apprenant sa mort, le vieil empereur murmure : «Rien ne me sera donc épargné sur cette terre». Et il ajoute pour lui-même : «Nul ne sait combien nous nous sommes aimés».

Fin des Habsbourg
L'empereur, il est vrai, n'est pas gâté par le sort. Avant l'assassinat de sa femme, il a connu la mort tragique de son frère Maximilien à Queretaro, au Mexique, en 1867, et le suicide de son fils Rodophe à Mayerling. La soeur de sa femme, la duchesse d'Alençon, a brûlé vive dans l'incendie du Bazar de la Charité, à Paris, en 1897.

«Der alte Herr» (le vieux Monsieur) n'est pas au bout de ses peines. Son héritier et neveu, l'archiduc François-Ferdinand est assassiné à Sarajevo le 28 juin 1914. À sa mort, le 21 novembre 1916, à 86 ans, après un règne interminable de 68 ans, François-Joseph 1er laisse un trône en sursis et un empire en déconfiture.

Le destin sentimental et tragique de «Sissi» a suscité une abondante littérature et fait la gloire de Romy Schneider au cinéma.

Jeanne Lafont
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