MURMURE... SILENCIEUX
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MURMURE... SILENCIEUX
MURMURE... SILENCIEUX
...J'ai laissé ce fragment de l'univers
A cette région sauvage
Esseulée, foudroyée
J'ai clamé l'habituelle solitude
Enervé par cette éternelle errance
Dans la stupidité de l'isolement
J'ai accompagné le torrent dans sa cavale coutumière
Ménageant cette confiance qui nous rapprochait l'un de l'autre
La tête accrochant les nues
Je délire dans un chant monotone
Chuchotant la faim et la soif côtoyées
Je suffoque la langueur
Et livre le supplément de courage nécessaire
Névralgie navrante dans un décor fastidieux
Je lis sentencieusement :
Cette année linéaire menée par les chaînes du crépuscule
Explose cette salve de nausée
Eclaboussant les terres désertiques
Où froidement descend le secret stérile
J'avance dans la soif des mouvements
Recherchant cette lueur fugitive sur ce visage voilé
Cette résurrection coupable
Pour restituer cette flamme perdue
Sur le rivage abandonné
Au seuil de la vie
Roulant mes airs hautains
Dans le carrefour de cette veine ouverte
Où se disputent le feu et les larmes
Dans le lac sur le point de tarir : mes yeux
Je crispe une main abîmée
Par les sels et les tornades
Où mugit encore le cratère des soucis...
Kacem loubay
Jeudi 19 Juin 1975
khénifra - Maroc
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Le poète de l'autre rive
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...J'ai laissé ce fragment de l'univers
A cette région sauvage
Esseulée, foudroyée
J'ai clamé l'habituelle solitude
Enervé par cette éternelle errance
Dans la stupidité de l'isolement
J'ai accompagné le torrent dans sa cavale coutumière
Ménageant cette confiance qui nous rapprochait l'un de l'autre
La tête accrochant les nues
Je délire dans un chant monotone
Chuchotant la faim et la soif côtoyées
Je suffoque la langueur
Et livre le supplément de courage nécessaire
Névralgie navrante dans un décor fastidieux
Je lis sentencieusement :
Cette année linéaire menée par les chaînes du crépuscule
Explose cette salve de nausée
Eclaboussant les terres désertiques
Où froidement descend le secret stérile
J'avance dans la soif des mouvements
Recherchant cette lueur fugitive sur ce visage voilé
Cette résurrection coupable
Pour restituer cette flamme perdue
Sur le rivage abandonné
Au seuil de la vie
Roulant mes airs hautains
Dans le carrefour de cette veine ouverte
Où se disputent le feu et les larmes
Dans le lac sur le point de tarir : mes yeux
Je crispe une main abîmée
Par les sels et les tornades
Où mugit encore le cratère des soucis...
Kacem loubay
Jeudi 19 Juin 1975
khénifra - Maroc
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Le poète de l'autre rive
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Dernière édition par kacem_loubay le Sam 27 Mar - 8:17, édité 1 fois
Re: MURMURE... SILENCIEUX
autoportrait déssiné en motskacem_loubay a écrit: MURMURE... SILENCIEUX
...J'ai laissé ce fragment de l'univers
A cette région sauvage
Esseulée, foudroyée
J'ai clamé l'habituelle solitude
Enervé par cette éternelle errance
Dans la stupidité de l'isolement
J'ai accompagné le torrent dans sa cavale coutumière
Ménageant cette confiance qui nous rapprochait l'un de l'autre
La tête accrochant les nues
Je délire dans un chant monotone
Chuchotant la faim et la soif côtoyées
Je suffoque la langueur
Et livre le supplément de courage nécessaire
Névralgie navrante dans un décor fastidieux
Je lis sentencieusement :
Cette année linéaire menée par les chaînes du crépuscule
Explose cette salve de nausée
Eclaboussant les terres désertiques
Où froidement descend le secret stérile
J'avance dans la soif des mouvements
Recherchant cette lueur fugitive sur ce visage voilé
Cette résurrection coupable
Pour restituer cette flamme perdue
Sur le rivage abandonné
Au seuil de la vie
Roulant mes airs hautains
Dans le carrefour de cette veine ouverte
Où se disputent le feu et les larmes
Dans le lac sur le point de tarir : mes yeux
Je crispe une main abîmée
Par les sels et les tornades
Où mugit encore le cratère des soucis...
Kacem loubay
Jeudi 19 Juin 1975
khénifra - Maroc
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Le poète de l'autre rive
[/i]
j'aime quand tu erres dans le dédale des vers [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Iness- Nombre de messages : 834
Date d'inscription : 18/02/2010
Re: MURMURE... SILENCIEUX
Bonjour Kacem,
Merci pour ce beau poème qui retrace pour moi
la mémoire de "la marche verte"!!!
Je l'ai ressenti comme ça, va savoir pourquoi?
Bonne journée
Amitiés
BTT
Merci pour ce beau poème qui retrace pour moi
la mémoire de "la marche verte"!!!
Je l'ai ressenti comme ça, va savoir pourquoi?
Bonne journée
Amitiés
BTT
BIR TAM TAM- Nombre de messages : 1366
Date d'inscription : 21/02/2010
Re: MURMURE... SILENCIEUX
Bonjour Iness
...Le texte date du : Jeudi 19 Juin 1975
Il a été publié sur les colonnes des journées dans le même mois.
Je peux même avancer ce sont des " Murmures silencieux..." De
la pluralité de ces mille murmures extérieurs et intérieurs. Ces
voix imperciptibles qui passent d'un état à un autre. Lire ce texte
c'est revoir après 36 ans de démarches comme sur le même quai.
Toujours ces cris qui fourmillent en moi, les mêmes plaintes. Ce
qui change c'est ce monde qui s'étire, s'allonge, prend des
proportions alarmantes. Tout n'est qu'expansion et les murmures
s'étouffent dans la rumeur angoissante d'une cité galopante.
Mes amitiés de l'autre rive
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Bonjour marie la rebelle
...Oui, c'est une vraie rébellion et les murmures peuvent franchir
le cap de la lecture. C'est l'interprétation et l'imprégnation qui
te donne cette sentation d'être à l'écoute, ou ces nerfs à
fleur de peau de ces vers chauffés dans l'étuve d'un silence.
Mes amitiés de l'autre rive
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Bonjour BIR TAM TAM
...Le texte dévance de quelques mois La Marche Verte. En
tant que marcheur et responsable de plus de 50 personnes
j'ai vécu au jour le jour toutes les étapes. J'ai écris dans le
temps et puis il m'arrive d'évoquer ces " jours anciens et je
pleure..." Les uns sont morts, d'autres ne donnent plus signe
de vie. Je rencontre quelques uns, de vraies carcasses humaines.
Ils n'ont plus cette lucidité des années révolues.
C'est un texte où la verve était plus violente, où j'avais cette
possibilité de fertiliser les pages, passer d'un sujet à un autre
avec l'élégance de mes 25 ans.
Mes amitiés de l'autre rive
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...Le texte date du : Jeudi 19 Juin 1975
Il a été publié sur les colonnes des journées dans le même mois.
Je peux même avancer ce sont des " Murmures silencieux..." De
la pluralité de ces mille murmures extérieurs et intérieurs. Ces
voix imperciptibles qui passent d'un état à un autre. Lire ce texte
c'est revoir après 36 ans de démarches comme sur le même quai.
Toujours ces cris qui fourmillent en moi, les mêmes plaintes. Ce
qui change c'est ce monde qui s'étire, s'allonge, prend des
proportions alarmantes. Tout n'est qu'expansion et les murmures
s'étouffent dans la rumeur angoissante d'une cité galopante.
Mes amitiés de l'autre rive
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Bonjour marie la rebelle
...Oui, c'est une vraie rébellion et les murmures peuvent franchir
le cap de la lecture. C'est l'interprétation et l'imprégnation qui
te donne cette sentation d'être à l'écoute, ou ces nerfs à
fleur de peau de ces vers chauffés dans l'étuve d'un silence.
Mes amitiés de l'autre rive
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Bonjour BIR TAM TAM
...Le texte dévance de quelques mois La Marche Verte. En
tant que marcheur et responsable de plus de 50 personnes
j'ai vécu au jour le jour toutes les étapes. J'ai écris dans le
temps et puis il m'arrive d'évoquer ces " jours anciens et je
pleure..." Les uns sont morts, d'autres ne donnent plus signe
de vie. Je rencontre quelques uns, de vraies carcasses humaines.
Ils n'ont plus cette lucidité des années révolues.
C'est un texte où la verve était plus violente, où j'avais cette
possibilité de fertiliser les pages, passer d'un sujet à un autre
avec l'élégance de mes 25 ans.
Mes amitiés de l'autre rive
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Re: MURMURE... SILENCIEUX
bonjour kacem,encore une lecture pour ce super poème
que j'aime encore plus aprés les réponses données aux commentaires
bravo et merci pour ce partage
que j'aime encore plus aprés les réponses données aux commentaires
bravo et merci pour ce partage
Nadej-isis- Nombre de messages : 958
Date d'inscription : 15/03/2010
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