Dans l'ombre de la lumière

Aïcha allait abandonner sa vie si insouciante
Pour aller demeurer dans une maison inconnue
Connaître ingénue ce que connaissent les amantes
Et personne ne la surprendra jamais plus tête nue

Au mois où le bougainvillée se couvrait de fleurs
Son père revêtit sa plus belle gandoura blanche
Et sa mère sortit les verres cerclés d’or et de fleurs
La théière de cuivre sculpté qui trônait sur la planche

Aïcha avait revêtu sa plus belle toilette fleurie
Et avait confectionné avec sa mère des gâteaux
Du miel et amandes grillées, succulentes sucreries
Et disposé tout ceci avec des fleurs sur un plateau

Alors même que le muezzine psalmodiait la prière
La petite cloche à la porte du jardin tinta soudain
Et le père fit assoir sa femme et Aicha par terre
Sur des poufs de brocard incrustés de fleurs de satin

La mère lissa sur ses cuisses sa robe vert corindon
Et remit son voile comme à chaque fois que venait
Quelqu’un d’inconnu rendre visite dans la maison
Et vérifia du regard la tenue d’Aicha très intimidée

...à suivre...

Vous connaissez bien nos moeurs et nos habitudes !
Je lirai bien la suite...!
Amicalement!

j'ai connu de part mon aide aux autres toutes les races et je suis caisse de résonnance car toutes les personnes que j'ai approchées sont demeurées mes amies, hommes comme femmes.

je vais donc mettre la suite,

Par les deux fenêtres garnies de volutes de fer forgé
On entendait des voix qui avaient l’air de s’extasier
Sur les jasmins qui grimpaient sur la véranda close
Et se mariaient au doux parfum de rouges roses

Aicha baissait la tête mais regardait à la dérobée
Et aperçut la silhouette mince d’un jeune homme
Puis un couple qui se tenait de lui un peu écarté
Et celle de son père qui paraissait très attentionné

Ils pénétrèrent dans la pièce pour les présentations
- « ma femme, je te présente Abdallah et Fayza
Qui viennent demander Aicha pour leur garçon
Mohammed, est bijoutier et tient boutique à Oujda

La mère se leva vivement pour aller faire le thé
Tandis qu’Aïcha disposait les verres et les gâteaux
Mais elle avait le cœur battant et ne disait pas un mot
Tant était grand son trouble devant le futur épousé

l'amitié défie le temps, l'espace, et nourrit le coeur alors pourquoi refuserions nous d'être plus grand, car multiplié par toutes les expériences humaines ?