Hanh mère et fruit

Ma Mère cueille les fruits pendants la saison
pamplemousse, cerise, orange, pèche, poire...
elle les a plantées depuis longtemps
et les a soignées chaque jour...

la saison de fruits va et vient comme le coucher du soleil
quelquefois ce de la lune
j'ai grandi dans les mains de ma Mère
les fruits
issus
de ses gouttes de sueur
qui s'écoulent sur son dos
dans son respectable silence...

et je suis... les fruits de la vie
soixante dix ans, elle préfère a les cueillir

je pleure de voir ses mains fatiguées!
quand

je ne muris pas!...
Hanh

Je vais attendre dans les longues nuits
les louves pales en pleurs dans les bords de forets et dans les noirs de haine
(je) les chéris
une étoile au bord de lèvres commence a pleurer...

je vais attendre dans les nuits sombres, sans aucun vent
comme les beaux yeux noirs de l'antiquité
voyant passionnément pour chercher la gloire
ou la longueur de la rivière pleine de larmes sanglantes...

je vais attendre toute ma vie pour l'oubli de violentes des ondes
l'oubli le pari de destin des explorateurs contre les océans
la lutte pour la férocité de tempêtes
comme une petite tige doit se pencher sous la lumière
indifférente...

et les larmes de tous... se battent pour la vie...

les doigts doivent tenir en rythme sur le mur pourri
et (je) ferme mes yeux pour vivre dans les rêves...
... comme les merveilleuses gouttes de brouillard matinal...
... comme les éclats effrayants...
... comme la beauté du ciel crépusculaire...

Dois-je te dire de plus romantiques paroles
avec les mots tres souples
comme ce que je fis vingt ans auparavant...
... avec le tremblement dans la voix
... la premiere fois
... sur la cour de l'ecole, pleine de vent
... avec les roses magnifiques et la lune brillante
... le parfum de jasmine pendant la nuit...

dois-je t'ecrire de lettres
tres romantiques
comme ce que je fis vingt ans auparavant...
... j'ecrivais avec pleine passion
... la premiere fois
... dans le desert amphitheatre
... quand les feuilles jaunes jettees par l'automne
... avec mon ame
... dans la peine de la lumiere crepusculaire...


dois-je t'expliquer
quoiqu'il en soit
cette fois est la derniere de ma vie
que le temps ne peut arreter
et s'envoler comme un voleur...

nous aimons tout l'univers!...
et puis...

pouvons-nous nous aimer
comme ...pour la premiere fois!...

je rencontre la lune par hasard...
mais vraiment juste la moitie!
la lune est la! mais tu es très loin!
a ta place, vois-tu le lever de la lune?...

la lumière du soleil déjà éteignit, la lune s'élève silencieusement...
tu as dit, la lune de premiers jours du mois, la moitie de la lune
comme la majuscule D, mon nom aussi...
brille dans le ciel!
elle s'est mise sur le ciel?...

O! la lune!... pourquoi tu coules avec le courant d'eau?
O! la lune!... pourquoi ne te couches pas sur les herbes mouillées, comme un ivrogne!
la lune de premiers jours du mois, comme ma vie, ne peut changer!
la lune de derniers jours du mois, est aussi, comme les derniers jours de ma vie!...

tu pleures...
tes larmes, les gouttes lunaires!..disparaissent douloureusement dans mon cœur!
tu as pleure...
mais comment puis-je te voir pour très longue distance!...

ma vie?... comme les ondes de tempête... ou vont-elles?
mais,...la lune est encore la! bleuâtre!
juste la moitie, comme ma vie!... oui! la moitie...
mais... un jour la lune devient pleine!...

nuit après nuit, sais-tu ce fait!
mais
la moitie
se cache dans nos cœurs!...

PS: * ce n'est pas mon nom!:-)

julien a écrit:
la saison de fruits va et vient comme le coucher du soleil
quelquefois ce de la lune
j'ai grandi dans les mains de ma Mère
les fruits
issus
de ses gouttes de sueur
qui s'écoulent sur son dos
dans son respectable silence...

et je suis... les fruits de la vie
soixante dix ans, elle préfère a les cueillir

je pleure de voir ses mains fatiguées!
quand

je ne muris pas!...
Hanh

touchant ce mot d'un enfant qui grandi pas

julien a écrit:je rencontre la lune par hasard...
mais vraiment juste la moitie!

merci pour le partage