Amère plume

Philippe a écrit:
Ma plume ce matin est partie loin devant,
oubliant ses leçons, brûlante d'impatience.
je m'efforçais en vain d'en contenir le vent
mais les mots et les sons fuyaient ma conscience.

Sans en savoir vraiment le goût, ni la couleur
de son bec allait l'encre en déliant les lignes
d'un lourd balbutiement ébauchant ma douleur.
c'est mon cœur qu'elle échancre de ses courbes malignes.

De sa pointe elle déchire, le voile des illusions
et raturant le masque, qui maquille ma vie
elle s'apprête à franchir du miroir les visions
me montrant les frasques, que dessine l'envie.

Brusquement prennent formes les fractures du passé,
des passables actions, aux amours reniés
ces images qui dorment par l'oubli amassées
ma plume en contraction accouche d'un charnier

Et son trait se fait dur, son encre plus amère
elle arrache au papier des aveux repoussant
je m'étais rêvé pur, mais du songe aux chimères
elle unit sans pitié et son encre, et mon sang.

Vaincue par tant d'efforts,ma plume se relâche
Promettant d'être sage elle dépose les armes
suffit-il d'être fort, pour n'être jamais lâche?
Pour qu'en bas d'une page ne se mêlent encre et larmes.

Philippe a écrit:
Ma plume ce matin est partie loin devant,
oubliant ses leçons, brûlante d'impatience.
je m'efforçais en vain d'en contenir le vent
mais les mots et les sons fuyaient ma conscience.

Sans en savoir vraiment le goût, ni la couleur
de son bec allait l'encre en déliant les lignes
d'un lourd balbutiement ébauchant ma douleur.
c'est mon cœur qu'elle échancre de ses courbes malignes.

De sa pointe elle déchire, le voile des illusions
et raturant le masque, qui maquille ma vie
elle s'apprête à franchir du miroir les visions
me montrant les frasques, que dessine l'envie.

Brusquement prennent formes les fractures du passé,
des passables actions, aux amours reniés
ces images qui dorment par l'oubli amassées
ma plume en contraction accouche d'un charnier

Et son trait se fait dur, son encre plus amère
elle arrache au papier des aveux repoussant
je m'étais rêvé pur, mais du songe aux chimères
elle unit sans pitié et son encre, et mon sang.

Vaincue par tant d'efforts,ma plume se relâche
Promettant d'être sage elle dépose les armes
suffit-il d'être fort, pour n'être jamais lâche?
Pour qu'en bas d'une page ne se mêlent encre et larmes.

marie la rebelle a écrit:
Âme erre amère dans l'encre des vers
La plume se voulant arme contre larme
Se retrouve lame pour maux divers.

Philippe a écrit:

marie la rebelle a écrit:
Âme erre amère dans l'encre des vers
La plume se voulant arme contre larme
Se retrouve lame pour maux divers.

Bonjour Marie
Merci et bravo pour ce très juste commentaire.
L'écriture sert parfois aussi à faire le mènage en nos âmes poussièreuses!!

Amicalement Philippe

roby a écrit:....superbe lecture en tous cas

sherazed a écrit:bonsoir
ce texte à l'air de sortir d'un coeur en mal de je ne sais quoi.

sherazed a écrit:
mon commentaire:

La pire drogue, c'est l'amertume, elle empoisonne la vie, mais conserve son homme.
cette citation en dit trop car faire de l'amer un mode de vie ou mode de penser colle à l'humeur et devient une seconde nature ou même la nature par défaut.
remarque: le style est fort parfait.

roby a écrit:....superbe lecture en tous cas

cristopher-cris a écrit:

Touchante cette encre-larme qui coule en lignes fiévreuses
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Rita-kazem a écrit:une plume qui se gifle de mots durs! alors qu'elle devrait être fière de sa fértilité et de son pouvoir à dompter les vers d'un coup si souple!

Nadia a écrit:Parfois les mots et les maux dépassent la pensée.
La plume se balade innocemment dans notre tête, pius s'enfonce, se perd dans des endroits qu'on aurait préférer oublier.
De sa pointe acérée, elle pique ces images pour les ancrer sur le papier, comme pour dire : "n'oublie pas..."

Philippe a écrit:

Nadia a écrit:Parfois les mots et les maux dépassent la pensée.
La plume se balade innocemment dans notre tête, pius s'enfonce, se perd dans des endroits qu'on aurait préférer oublier.
De sa pointe acérée, elle pique ces images pour les ancrer sur le papier, comme pour dire : "n'oublie pas..."

Bonjour Nadia
Il est vrai que
souvent, les mots que l'on voudrait être des esclaves,
deviennent des maitres tyranniques, d'une part parce qu'une fois
couchés sur le papier ils nous posent des questions qu'on
avait oubliées, et d'autre part parce que la lecture par
d'autres leur donne des sens qu'on avait ignorés.
Merci
pour ce poétique commentaire.
Amicalement Philippe

daniel a écrit:Tous les sujets que vous traitez sont toujours poétiquement élaborés.
C'est donc toujours un régale de vous lire.

Brumes1 a écrit:[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Brumes1

ombre a écrit:juste l'inconscience d'en avoir trop sur le coeur et qu'il déborde.
En tout cas très beau poème et agréable à lire PENSIF

Iness a écrit:
Les Poètes ont ce grand avantage de pouvoir faire avec la langue dont ils usent tout ce qu'ils désirent, où à peu près.

MERCI DU PARTAGE