A TOI, MAMAN

kimannzo a écrit:

A regarder ta tombe, je m'attarde, pensive !
Sur cette pierre qui te couvre,
A la merci du vent, de la pluie,
Surveillée par ces milliers d'étoiles,
la nuit,
Eclairée d'un quartier de lune,
d'une demi-lune,
ou d'un astre rond d'airain,
Je te sens vivante
Et il me semble que tu me parles ...
Tu participes encore à ma vie,
Tu surviens, comme le sommeil
qui emmène le tout-petit au pays du rêve !

Ici, la nature endort mes espoirs, mes angoisses,
mes actions inutiles !
Ici , la vie et la mort se côtoient, amies ;

Tout ce que je vois est un peu
ce que j'ai déjà vu, déjà connu,
Et ce que je verrai encore ...sûrement !

Ici, prés de toi Maman,
J'aime à penser, tranquille,
Te dire - ça m'est soudain facile-
tous mes tourments,
tous mes bonheurs,
mes déroutes
et mes doutes !

A tes côtés, prés de la voie ferrée,
Seul, le bruit du train qui passe ,
Me détourne de ma pensée,
juste un instant!

Dans ce soleil de cette fin d'hiver, je suis sereine,
Je me perçois autrement !
je me voudrais éternelle,
Comme je voulais que tu le sois ,
Et nous serions là, toutes deux,
A fredonner comme avant nos ritournelles !

Un dernier regard sur toi,
Tu me manque Maman !

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