FLANERIE

kimannzo a écrit:

Au creux de mon "pensoir"
Fermentent mes désirs
que je tais sciemment !

La nuit ne m'arrête pas,
Rien ne m'attend
Et je me plais à flâner seule dans les rues !
La mer n'est pas très loin,
Des effluves d'iode dominent .

Je pousse une fois de plus la porte
d'un avant, d'un été presqu'oublié !

Des maisons basses laissent passer la lumière
à travers les persiennes !
Les vieilles halles renferment mille secrets !
Je goûte au plaisir d'absorber le soir qui tombe,
- volupté d'être seule - !

J'écoute ma conscience,
j'aime entendre autour de moi, pendant des heures
aller et venir puis se dissiper les pas ;

Je frôle des êtres , des inconnus
au regard perdu je ne sais où !

je croise l'ivrogne qui rend sa bière sur le trottoir,
Et la fille de joie qui attend,
reste indifférente aux mouvements de la rue !

je vois tout cela d'un regard fraternel,
-nous avons tous une âme -
Grandit en moi l'impression de bonheur,
Bien loin de mes souffrances...

je jetterais jusqu'à mon nom,
pour n'être plus qu'une anonyme
au long de ces rues qui se vident
à la nuit qui descend,
Me libérer de tout fardeau,
avec pour amie la sensation
d'un coeur léger
pour traverser le monde !


kimannzo [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]