On trouvera toujours un coupable

TITEFEE a écrit:la pluie ayant cessé j’ai vu un arc-en-ciel
Franchissant le vallon de ses deux enjambées
Et l’herbe du talus se colorer de miel

Le grand soleil d’été avait dans ces jonchées
Peint de vieil or bruni les hampes des roseaux
Où les chardonnerets avaient fait leurs nichées

J’allais de par le bois empli de chant d’oiseaux
Là où ne règne plus le tout puissant Eole
Et le feuillage épais cache les tourtereaux

Je connaissais le coin que le ciel auréole
D’une touche de bleu au-dessus du rocher
Dans lequel les fées ont creusé cette alvéole

On croit à Païolive entendre ricocher
Les sabots des chevaux d’un carrosse mythique
Car subsiste leur crin prêt à s’effilocher

Entre les boqueteaux la carde féérique
Tremble dans l’air léger dont la voix nous instruit
Que c’est ici que naît la force tellurique

A cet endroit secret avant qu’il soit détruit
S’élevait un dolmen entre deux très vieux chênes
Dont le bois à présent est issu de leur fruit

Les ruraux en effet devant malheurs en chaîne
Avaient vite pensé que tout ce mauvais sort
Venait du lieu maudit dirigèrent leur haine
contre le dernier druide et sa faucille d’or