Souvenir de silence

Lesanciens du pays jamais n'avaient vu ça,
En mars, imaginez : Quatre-vingts centimètres
De neige sans un bruit, tombés de l'au-delà,
En une nuit d'hiver : On ne peut s'en remettre !

Le premier souvenir, au matin fatigué,
Fut le gémissement de panique infernale
De la chienne prostrée en haut de l'escalier,
N'osant pas affronter la tornade hivernale.

Comme l'envie pressait malgré tout de sortir,
Elle me conduisit à la cave urgemment,
M'enjoignit de lever la porte pour s'enfuir...
Mais elle était bloquée, irrémédiablement.

Alors on enfila des habits à la hâte,
Des bonnets et des gants, et l'on ouvrit d'abord
Un chemin sanitaire aux tremblements de pattes...
Levant le nez bientôt, on vit le soleil d'or

Briller comme jamais, dans un silence étrange...
Aucun bruit. La joie de sentir battre le cœur
Dans un pays nouveau, la demeure des anges,
Fit naître ce jour-là une idée du bonheur :

On vit jusqu'à midi partout des pelles grises
Ouvrir des labyrinthes, échanger des sourires,
Construire lentement des histoires exquises,
Sans aucune explosion, mécanique délire...

Un voisin fabuleux, au milieu de la route,
Installa une table et des verres offerts,
Aux passants bienvenus, le réconfort, sans doute,
Simplement d'être là, fut extraordinaire.

M.K.
extrait de "Bribes"
ISBN 978-2-35209-205-6

M.KISSINE a écrit:Lesanciens du pays jamais n'avaient vu ça,
En mars, imaginez : Quatre-vingts centimètres
De neige sans un bruit, tombés de l'au-delà,
En une nuit d'hiver : On ne peut s'en remettre !

Le premier souvenir, au matin fatigué,
Fut le gémissement de panique infernale
De la chienne prostrée en haut de l'escalier,
N'osant pas affronter la tornade hivernale.

Comme l'envie pressait malgré tout de sortir,
Elle me conduisit à la cave urgemment,
M'enjoignit de lever la porte pour s'enfuir...
Mais elle était bloquée, irrémédiablement.

Alors on enfila des habits à la hâte,
Des bonnets et des gants, et l'on ouvrit d'abord
Un chemin sanitaire aux tremblements de pattes...
Levant le nez bientôt, on vit le soleil d'or

Briller comme jamais, dans un silence étrange...
Aucun bruit. La joie de sentir battre le cœur
Dans un pays nouveau, la demeure des anges,
Fit naître ce jour-là une idée du bonheur :

On vit jusqu'à midi partout des pelles grises
Ouvrir des labyrinthes, échanger des sourires,
Construire lentement des histoires exquises,
Sans aucune explosion, mécanique délire...

Un voisin fabuleux, au milieu de la route,
Installa une table et des verres offerts,
Aux passants bienvenus, le réconfort, sans doute,
Simplement d'être là, fut extraordinaire.

M.K.
extrait de "Bribes"
ISBN 978-2-35209-205-6

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] je ne l'avais pas lu ce poème neigeux.

Les derniers vers sont un vrai signe de partage qu'on recherche tous.
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le partage est bonheur quand il est de bon coeur
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] beau texte

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] la nature nous charme tout le temps

M.KISSINE a écrit:Lesanciens du pays jamais n'avaient vu ça,
En mars, imaginez : Quatre-vingts centimètres
De neige sans un bruit, tombés de l'au-delà,
En une nuit d'hiver : On ne peut s'en remettre !

Le premier souvenir, au matin fatigué,
Fut le gémissement de panique infernale
De la chienne prostrée en haut de l'escalier,
N'osant pas affronter la tornade hivernale.

Comme l'envie pressait malgré tout de sortir,
Elle me conduisit à la cave urgemment,
M'enjoignit de lever la porte pour s'enfuir...
Mais elle était bloquée, irrémédiablement.

Alors on enfila des habits à la hâte,
Des bonnets et des gants, et l'on ouvrit d'abord
Un chemin sanitaire aux tremblements de pattes...
Levant le nez bientôt, on vit le soleil d'or

Briller comme jamais, dans un silence étrange...
Aucun bruit. La joie de sentir battre le cœur
Dans un pays nouveau, la demeure des anges,
Fit naître ce jour-là une idée du bonheur :

On vit jusqu'à midi partout des pelles grises
Ouvrir des labyrinthes, échanger des sourires,
Construire lentement des histoires exquises,
Sans aucune explosion, mécanique délire...

Un voisin fabuleux, au milieu de la route,
Installa une table et des verres offerts,
Aux passants bienvenus, le réconfort, sans doute,
Simplement d'être là, fut extraordinaire.

M.K.
extrait de "Bribes"
ISBN 978-2-35209-205-6

La neige nous a tous envahis, mais ton poème
Prouve par a + b sans barème
Que l'entraide entre voisins
Est une attitude sereine de bon entrain...
Même ton "toutou" avait du mal à sortir
Et tout s'est décanté dans le plus beau des avenirs...

Merci

Gros bisou, plus mouillé que neigeux

Béa

La lecture me donne envie de faire des boules balnches et pourquoi pas : un beau bon-homme.
Ravie de te relire kisssine.

Et dire que peut-être tu es encore sous la neige.. Je te sers un coeur tout chaud pour te réchauffer de son amitié.
Ton poème se déroule comme un film, tout y est, vraiment tout y est... j'adore.. tiens pour la peine je t'offre un peu de neige aussi...

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