AUTORITE, VOUS AVEZ DIT AUTORITE ?
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AUTORITE, VOUS AVEZ DIT AUTORITE ?
– L'autorité de Jules FERRY à nos jours
– Liberté, égalité, fraternité… autorité !
Père fondateur de l'école de la République, Jules FERRY (1832 – 1893) rendra l'école obligatoire et laïque, suscitant un antagonisme entre croyants et incroyants. L'autorité, elle, s'adresse à tous.
Dans les classes républicaines, la morale se scande chaque matin, mais la discipline se traduit encore par réprimandes, bonnet d'âne et férule.
Le XXème siècle montre une évolution importante qui prône une discipline libéralisée et des méthodes qui s'adressent à l'enfant (héritage de la pensée de ROUSSEAU).
L'autorité reste encore doublée d'un pouvoir tel que certains maîtres ne se privent pas de recourir à des méthodes autoritaires où injustices et abus se côtoient (supplice des dictionnaires dans chaque main, bras tendus, à genoux sur une règle de fer !). Le pouvoir des maîtres autoritaires, c'était aussi cela !
Les années soixante révèlent une période-charnière laissant entrevoir la crise de 1968. Il ne s'agissait pas de remettre en question l'autorité traditionnelle mais de la structurer.
Arriva ce qui devait arriver, un mois, une année : mai 1968 : après cette période de rigueur des années cinquante et soixante, une nouvelle révolution pointe le bout de son nez. En 1830 et 1848, cela chauffait sur les barricades ; en 1968, les pavés volent, l'anarchie est dans la rue, les jeunes annoncent la couleur… de leurs vêtements et de leurs idées : « Il est interdit d'interdire ».
On assiste à un grand "remue-méninges" idéologique, une véritable rébellion contre l'autorité, contre toute hiérarchie, pour laquelle le chef de l'Etat remettra le mot "chienlit" à la mode. On ne veut plus du moralisme paternaliste, les valeurs sont chiffonnées. Finis les tabous ! A bas l'héritage familial !
On passe à autre chose… une autre ambiance, loin de l'atmosphère puritaine décriée… Et les médias en rajoutent ! Pauvre autorité ! « L'autorité a perdu son tranchant. » De fait, la loi du père, celle qui tranchait dans l'absolu n'est plus. Il suffirait d'aiguiser l'autorité, l'affiner, l'assouplir… Henri MENDRAS note aussi les retentissements dus à la crise de 1968. Constatons…
Ce qui en résulte aujourd'hui
La permissivité prend de l'ampleur et gagne toutes les couches de la société. Une profonde révolution s'installe dans le champ des valeurs et de la morale. On observe une transformation des attitudes à l'égard des hiérarchies et de l'autorité. Le non-respect, la violence, la délinquance croissante, les conduites addictives (drogue, tabac, alcool) saturent notre société à la recherche d'un nouvel équilibre.
Tandis que certains se réjouissent (les individualistes), d'autres se lamentent : les pouvoirs aliènent l'homme à force d'autorité et de répression. La transformation comportementale des individus entraîne la modification la plus profonde des mœurs et de la mentalité des Français. Il ne s'agit pas de contester l'autorité : elle revêt une autre forme qui conviendra aux uns tandis que d'autres regretteront son déclin.
Ce voyage dans l'histoire de "Dame Auctoritas" m'a semblé nécessaire et nous amène doucement à la naissance du XXIème siècle et à l'exercice actuel de l'autorité dans le cadre de ma pratique professionnelle en institution spécialisée.
A revendiquer, à contester, à réhabiliter l'autorité, nous, sujets sociaux de tous bords, alimentons le débat : champ de bataille de mots, de propositions, de solutions, toujours animé…
Dans notre domaine éducatif, ne serait-il pas nécessaire que nous commencions à "transformer" les relations que nous entretenons les uns avec les autres, que nous cessions de culpabiliser ? Non : ce n'est pas "la faute à… "
Cependant, reste en suspens ce perpétuel questionnement du "comment faire" dans nos institutions ! Dans l'espoir de nouvelles vêtures pour cette autorité, je cherche encore à savoir de quelle manière la réintroduire avec fiabilité dans notre pratique éducative à l'internat et lui rendre sa légitimité.
L'éducation est l'œuvre de tout adulte responsable, dans la famille, à l'école, dans la société, dans nos institutions… L'autorité me semble être une notion incontournable.
J.C. alias kimannzo .
ET SI L4AUTORIT2 C42T
" La liberté, c'est le droit de faire tout ce que les lois permettent " –Montesquieu
– Liberté, égalité, fraternité… autorité !
Père fondateur de l'école de la République, Jules FERRY (1832 – 1893) rendra l'école obligatoire et laïque, suscitant un antagonisme entre croyants et incroyants. L'autorité, elle, s'adresse à tous.
Dans les classes républicaines, la morale se scande chaque matin, mais la discipline se traduit encore par réprimandes, bonnet d'âne et férule.
Le XXème siècle montre une évolution importante qui prône une discipline libéralisée et des méthodes qui s'adressent à l'enfant (héritage de la pensée de ROUSSEAU).
L'autorité reste encore doublée d'un pouvoir tel que certains maîtres ne se privent pas de recourir à des méthodes autoritaires où injustices et abus se côtoient (supplice des dictionnaires dans chaque main, bras tendus, à genoux sur une règle de fer !). Le pouvoir des maîtres autoritaires, c'était aussi cela !
Les années soixante révèlent une période-charnière laissant entrevoir la crise de 1968. Il ne s'agissait pas de remettre en question l'autorité traditionnelle mais de la structurer.
Arriva ce qui devait arriver, un mois, une année : mai 1968 : après cette période de rigueur des années cinquante et soixante, une nouvelle révolution pointe le bout de son nez. En 1830 et 1848, cela chauffait sur les barricades ; en 1968, les pavés volent, l'anarchie est dans la rue, les jeunes annoncent la couleur… de leurs vêtements et de leurs idées : « Il est interdit d'interdire ».
On assiste à un grand "remue-méninges" idéologique, une véritable rébellion contre l'autorité, contre toute hiérarchie, pour laquelle le chef de l'Etat remettra le mot "chienlit" à la mode. On ne veut plus du moralisme paternaliste, les valeurs sont chiffonnées. Finis les tabous ! A bas l'héritage familial !
On passe à autre chose… une autre ambiance, loin de l'atmosphère puritaine décriée… Et les médias en rajoutent ! Pauvre autorité ! « L'autorité a perdu son tranchant. » De fait, la loi du père, celle qui tranchait dans l'absolu n'est plus. Il suffirait d'aiguiser l'autorité, l'affiner, l'assouplir… Henri MENDRAS note aussi les retentissements dus à la crise de 1968. Constatons…
Ce qui en résulte aujourd'hui
La permissivité prend de l'ampleur et gagne toutes les couches de la société. Une profonde révolution s'installe dans le champ des valeurs et de la morale. On observe une transformation des attitudes à l'égard des hiérarchies et de l'autorité. Le non-respect, la violence, la délinquance croissante, les conduites addictives (drogue, tabac, alcool) saturent notre société à la recherche d'un nouvel équilibre.
Tandis que certains se réjouissent (les individualistes), d'autres se lamentent : les pouvoirs aliènent l'homme à force d'autorité et de répression. La transformation comportementale des individus entraîne la modification la plus profonde des mœurs et de la mentalité des Français. Il ne s'agit pas de contester l'autorité : elle revêt une autre forme qui conviendra aux uns tandis que d'autres regretteront son déclin.
Ce voyage dans l'histoire de "Dame Auctoritas" m'a semblé nécessaire et nous amène doucement à la naissance du XXIème siècle et à l'exercice actuel de l'autorité dans le cadre de ma pratique professionnelle en institution spécialisée.
A revendiquer, à contester, à réhabiliter l'autorité, nous, sujets sociaux de tous bords, alimentons le débat : champ de bataille de mots, de propositions, de solutions, toujours animé…
Dans notre domaine éducatif, ne serait-il pas nécessaire que nous commencions à "transformer" les relations que nous entretenons les uns avec les autres, que nous cessions de culpabiliser ? Non : ce n'est pas "la faute à… "
Cependant, reste en suspens ce perpétuel questionnement du "comment faire" dans nos institutions ! Dans l'espoir de nouvelles vêtures pour cette autorité, je cherche encore à savoir de quelle manière la réintroduire avec fiabilité dans notre pratique éducative à l'internat et lui rendre sa légitimité.
L'éducation est l'œuvre de tout adulte responsable, dans la famille, à l'école, dans la société, dans nos institutions… L'autorité me semble être une notion incontournable.
J.C. alias kimannzo .
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kimannzo- Nombre de messages : 898
loisirs : ecriture; équitation;jogging
Humeur : dynamique...
Date d'inscription : 27/05/2009
REPRISE..
je corrige mon "bafouillage" (mauvaise manip d'ordi . je voulais taper : " Et si l'autorité c'était la liberté ? "
veuillez m'excuser . kim
veuillez m'excuser . kim
kimannzo- Nombre de messages : 898
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Date d'inscription : 27/05/2009
Re: AUTORITE, VOUS AVEZ DIT AUTORITE ?
kimannzo a écrit: – L'autorité de Jules FERRY à nos jours
– Liberté, égalité, fraternité… autorité !
Père fondateur de l'école de la République, Jules FERRY (1832 – 1893) rendra l'école obligatoire et laïque, suscitant un antagonisme entre croyants et incroyants. L'autorité, elle, s'adresse à tous.
Dans les classes républicaines, la morale se scande chaque matin, mais la discipline se traduit encore par réprimandes, bonnet d'âne et férule.
Le XXème siècle montre une évolution importante qui prône une discipline libéralisée et des méthodes qui s'adressent à l'enfant (héritage de la pensée de ROUSSEAU).
L'autorité reste encore doublée d'un pouvoir tel que certains maîtres ne se privent pas de recourir à des méthodes autoritaires où injustices et abus se côtoient (supplice des dictionnaires dans chaque main, bras tendus, à genoux sur une règle de fer !). Le pouvoir des maîtres autoritaires, c'était aussi cela !
Les années soixante révèlent une période-charnière laissant entrevoir la crise de 1968. Il ne s'agissait pas de remettre en question l'autorité traditionnelle mais de la structurer.
Arriva ce qui devait arriver, un mois, une année : mai 1968 : après cette période de rigueur des années cinquante et soixante, une nouvelle révolution pointe le bout de son nez. En 1830 et 1848, cela chauffait sur les barricades ; en 1968, les pavés volent, l'anarchie est dans la rue, les jeunes annoncent la couleur… de leurs vêtements et de leurs idées : « Il est interdit d'interdire ».
On assiste à un grand "remue-méninges" idéologique, une véritable rébellion contre l'autorité, contre toute hiérarchie, pour laquelle le chef de l'Etat remettra le mot "chienlit" à la mode. On ne veut plus du moralisme paternaliste, les valeurs sont chiffonnées. Finis les tabous ! A bas l'héritage familial !
On passe à autre chose… une autre ambiance, loin de l'atmosphère puritaine décriée… Et les médias en rajoutent ! Pauvre autorité ! « L'autorité a perdu son tranchant. » De fait, la loi du père, celle qui tranchait dans l'absolu n'est plus. Il suffirait d'aiguiser l'autorité, l'affiner, l'assouplir… Henri MENDRAS note aussi les retentissements dus à la crise de 1968. Constatons…
Ce qui en résulte aujourd'hui
La permissivité prend de l'ampleur et gagne toutes les couches de la société. Une profonde révolution s'installe dans le champ des valeurs et de la morale. On observe une transformation des attitudes à l'égard des hiérarchies et de l'autorité. Le non-respect, la violence, la délinquance croissante, les conduites addictives (drogue, tabac, alcool) saturent notre société à la recherche d'un nouvel équilibre.
Tandis que certains se réjouissent (les individualistes), d'autres se lamentent : les pouvoirs aliènent l'homme à force d'autorité et de répression. La transformation comportementale des individus entraîne la modification la plus profonde des mœurs et de la mentalité des Français. Il ne s'agit pas de contester l'autorité : elle revêt une autre forme qui conviendra aux uns tandis que d'autres regretteront son déclin.
Ce voyage dans l'histoire de "Dame Auctoritas" m'a semblé nécessaire et nous amène doucement à la naissance du XXIème siècle et à l'exercice actuel de l'autorité dans le cadre de ma pratique professionnelle en institution spécialisée.
A revendiquer, à contester, à réhabiliter l'autorité, nous, sujets sociaux de tous bords, alimentons le débat : champ de bataille de mots, de propositions, de solutions, toujours animé…
Dans notre domaine éducatif, ne serait-il pas nécessaire que nous commencions à "transformer" les relations que nous entretenons les uns avec les autres, que nous cessions de culpabiliser ? Non : ce n'est pas "la faute à… "
Cependant, reste en suspens ce perpétuel questionnement du "comment faire" dans nos institutions ! Dans l'espoir de nouvelles vêtures pour cette autorité, je cherche encore à savoir de quelle manière la réintroduire avec fiabilité dans notre pratique éducative à l'internat et lui rendre sa légitimité.
L'éducation est l'œuvre de tout adulte responsable, dans la famille, à l'école, dans la société, dans nos institutions… L'autorité me semble être une notion incontournable.
J.C. alias kimannzo .
ET SI L4AUTORIT2 C42T
" La liberté, c'est le droit de faire tout ce que les lois permettent " –Montesquieu
Texte-Enquête historique sur la façon dont la culture occidentale est passée à travers une mutation de l'hégémonie des discours religieux à celle des discours scientifiques et idéologiques!
" L'histoire de l'autorité " est un aveu du désenchantement du monde n'est ce pas?
sarah- Nombre de messages : 2022
Date d'inscription : 12/11/2008
Re: AUTORITE, VOUS AVEZ DIT AUTORITE ?
Tout partage est bien-bon-beau sur nos pages.
Merci joe-kim
bonne journée.
Merci joe-kim
bonne journée.
cristopher-cris- Nombre de messages : 2748
loisirs : lecture, voyage
Date d'inscription : 18/07/2008
Re: AUTORITE, VOUS AVEZ DIT AUTORITE ?
A l'heure actuelle, même si ce n'est pas le cas partout (le laxisme et l'autoritarisme ayant encore de nombreux adeptes) on tente de plus en plus de responsabiliser les enfants en fonction de leurs possibilités, tout en mettent un cadre solide et sécurisant leur permettant une évolution si possible équilibrée.
Un enfant dépourvu de règles donnera un adulte sans repère. Du reste , il est impressionnant de constater la prolifération d'ADULESCENTS qui utilisent des mots d'adultes dans des discours enfantins.
Je pense que l'interdiction d'interdire (même si en soi , c'est une calamité pour l'évolution harmonieuse de l'enfant, par perte de repères) nous a permis de réfléchir sur la forme d'éducation à donner . Maintenant , bcp de règles sont réfléchies, car l'adulte met du sens dans son autorité, et exige par nécessité et non plus parce qu'il répète ce qu'il a vécu sans se poser de question.
afdm
ps.pour Kim : tu travailles dans quel domaine de l'éducation ?
Un enfant dépourvu de règles donnera un adulte sans repère. Du reste , il est impressionnant de constater la prolifération d'ADULESCENTS qui utilisent des mots d'adultes dans des discours enfantins.
Je pense que l'interdiction d'interdire (même si en soi , c'est une calamité pour l'évolution harmonieuse de l'enfant, par perte de repères) nous a permis de réfléchir sur la forme d'éducation à donner . Maintenant , bcp de règles sont réfléchies, car l'adulte met du sens dans son autorité, et exige par nécessité et non plus parce qu'il répète ce qu'il a vécu sans se poser de question.
afdm
ps.pour Kim : tu travailles dans quel domaine de l'éducation ?
je reviens ...
merci mes amis .. pour oà ta question "Au fil des mots " je travaille en ITEP , une institution où l'on allie le thérapeutique, le pédagogique et l'éducatif.. partenariat nécessaire pour encadrer les enfants en difficulté dont nous avons la charge . Je m'évertue à y transmettre les valeurs qui sont les miennes et j'insiste sur la notion de respect... cherchant également à réfreiner la violence qui empêche certains enfants d'évoluer dans le bon sens § voilà ... et j'aime tjrs autant mon métier . bien à vous tous , JOELLE
kimannzo- Nombre de messages : 898
loisirs : ecriture; équitation;jogging
Humeur : dynamique...
Date d'inscription : 27/05/2009
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