Ode alcoolisée
+3
TITEFEE
chadiya madihi
Ménestrelle
7 participants
Page 1 sur 1
Ode alcoolisée
Ode Alcoolisée
Cela vaut-il, en mon bouquet une majuscule,
Quand, d’une substance fluide minuscule,
Ma déambulation liquéfiée, déverse poison,
De laquelle insidieusement imbibe les toisons ?
Mon eau-de-vie porte une liqueur en degrés
Coulant à flot dans la gorge des naufragés ;
C’est qu’en ma bouteille, Mer des Saveurs,
Mon goût tannique sèche le Mal poursuiveur ;
Trônant au-dessus de toutes vérités,
Se leurrent les affres en mon alacrité ;
Voyez-vous, en mes teintes de songe,
Tout n’est qu’un fleuve de mensonge.
De mes bulles aériennes pétillantes, j’écorche
Les joies de fête, mais en cette approche,
Je me lave de mes délices alcoolisés !
En vos parties, j’arrose d’un met aromatisé.
Diantre qu’a-t-on fait de mon fruit ?
J’abhorre, ce dont je suis, en l’aujourd’hui,
Car j’emplis vos verres d’une teneur sucrée,
Condensée d’une collerette involucrée !
Est-ce là ma fleur entre vos doigts,
Lorsque je sais vous trouver aux abois ?
Velouté suave imbibant les organes,
De mon coma éthylique, suis-je Morgan ?
N’avez-vous oncques vu cette opalescence
Se versant en flux sur le dos de l’adolescence ?
Pensez-vous que de mon portrait vermeille
Éveille toujours une savoureuse merveille ?
Que Nenni ! Sur mon banquet artificiel,
J’exhale un tableau de relents arc-en-ciel,
Se répandant, impromptus, en des goûts amers,
S'humectant d’une habitude pentamère.
En mon jus voyage l’endolori, le coi,
Silence des brumes d’un air narquois…
Puis… En mon apothéose, vaine violence,
À trop boire, déboire mes fragrances…
Sur un coin de crédence, je sème la mort,
Peu importe où, de ma prestance, vie s’endort,
Car en mon breuvage guilleret et humoriste,
Mon éveil accrut une sapidité bien triste ;
Puis lorsque de mon inhibiteur, vient l’orgie,
La véhémence des coups, blessures et beuveries,
Noyées en celui agonisant de ses pleurs,
Vous dis-je, de toutes mes onctueuses couleurs :
Contenez-moi, avant que des effluves,
Bien présentement sorties d’une étrange cuve,
Sans prudence, cet hydromel sait par cœur,
Venir machiavéliquement molester votre cœur…
Cela vaut-il, en mon bouquet une majuscule,
Quand, d’une substance fluide minuscule,
Ma déambulation liquéfiée, déverse poison,
De laquelle insidieusement imbibe les toisons ?
Mon eau-de-vie porte une liqueur en degrés
Coulant à flot dans la gorge des naufragés ;
C’est qu’en ma bouteille, Mer des Saveurs,
Mon goût tannique sèche le Mal poursuiveur ;
Trônant au-dessus de toutes vérités,
Se leurrent les affres en mon alacrité ;
Voyez-vous, en mes teintes de songe,
Tout n’est qu’un fleuve de mensonge.
De mes bulles aériennes pétillantes, j’écorche
Les joies de fête, mais en cette approche,
Je me lave de mes délices alcoolisés !
En vos parties, j’arrose d’un met aromatisé.
Diantre qu’a-t-on fait de mon fruit ?
J’abhorre, ce dont je suis, en l’aujourd’hui,
Car j’emplis vos verres d’une teneur sucrée,
Condensée d’une collerette involucrée !
Est-ce là ma fleur entre vos doigts,
Lorsque je sais vous trouver aux abois ?
Velouté suave imbibant les organes,
De mon coma éthylique, suis-je Morgan ?
N’avez-vous oncques vu cette opalescence
Se versant en flux sur le dos de l’adolescence ?
Pensez-vous que de mon portrait vermeille
Éveille toujours une savoureuse merveille ?
Que Nenni ! Sur mon banquet artificiel,
J’exhale un tableau de relents arc-en-ciel,
Se répandant, impromptus, en des goûts amers,
S'humectant d’une habitude pentamère.
En mon jus voyage l’endolori, le coi,
Silence des brumes d’un air narquois…
Puis… En mon apothéose, vaine violence,
À trop boire, déboire mes fragrances…
Sur un coin de crédence, je sème la mort,
Peu importe où, de ma prestance, vie s’endort,
Car en mon breuvage guilleret et humoriste,
Mon éveil accrut une sapidité bien triste ;
Puis lorsque de mon inhibiteur, vient l’orgie,
La véhémence des coups, blessures et beuveries,
Noyées en celui agonisant de ses pleurs,
Vous dis-je, de toutes mes onctueuses couleurs :
Contenez-moi, avant que des effluves,
Bien présentement sorties d’une étrange cuve,
Sans prudence, cet hydromel sait par cœur,
Venir machiavéliquement molester votre cœur…
Ménestrelle- Nombre de messages : 234
Date d'inscription : 01/05/2009
Re: Ode alcoolisée
Le poème commence léger presque nuageux mais fini sur un ton brumeux qui crispe la pensée. je dirais même que j’ai presque mal en lisant les derniers vers. je n’arrive pas à analyser ce que je ressens sous ces mots.
Mais ce dont je suis sûr c’est que j’aime ce bout :
De mes bulles aériennes pétillantes, j’écorche
Les joies de fête, mais en cette approche,
Je me lave de mes délices alcoolisés !
En vos parties, j’arrose d’un met aromatisé
Mais ce dont je suis sûr c’est que j’aime ce bout :
De mes bulles aériennes pétillantes, j’écorche
Les joies de fête, mais en cette approche,
Je me lave de mes délices alcoolisés !
En vos parties, j’arrose d’un met aromatisé
chadiya madihi- Nombre de messages : 957
Date d'inscription : 28/06/2008
Re: Ode alcoolisée
chadiya madihi a écrit:Le poème commence léger presque nuageux mais fini sur un ton brumeux qui crispe la pensée. je dirais même que j’ai presque mal en lisant les derniers vers. je n’arrive pas à analyser ce que je ressens sous ces mots.
Mais ce dont je suis sûr c’est que j’aime ce bout :
De mes bulles aériennes pétillantes, j’écorche
Les joies de fête, mais en cette approche,
Je me lave de mes délices alcoolisés !
En vos parties, j’arrose d’un met aromatisé
Je peux comprendre ce que tu dis. Mais pour avoir fréquenté un monde alcoolisé, sans pour autant avoir consommé, je puis dire et je le dis au travers de ce poème, les dégâts que l'on peut faire, qu'il peut faire, et ce que l'on peut rencontrer avec la bouteille. Il y a des fins tragiques. Il y a défunts... Tragiques...
Merci pour ta lecture et ton commentaire.
Ménestrelle- Nombre de messages : 234
Date d'inscription : 01/05/2009
Re: Ode alcoolisée
première drogue en France, elle s'est attaquée aux jeunes, de plus en plus jeunes. A nérac, dans le Lot et Garonne l'on voit placardé sur les arbres et les poteaux des endroits où les jeunes se réunissent, des interdictions de se réunir justement pour s'alcooliser. Deux jeunes-filles se sont retrouvées à l'hopital dans un coma alcoolique, dont une n'a pas pu revenir.
Ton poème est si fort que je suis revenue sur tes mots.
Mon logiciel audacity ne voulant pas marcher sur Vista, je me sens frustrée de la lecture à haute voix de ton poème-cri. Mais dès que je le pourrai je reviendrai si tu le désires pour le lire.
Ton poème est si fort que je suis revenue sur tes mots.
Mon logiciel audacity ne voulant pas marcher sur Vista, je me sens frustrée de la lecture à haute voix de ton poème-cri. Mais dès que je le pourrai je reviendrai si tu le désires pour le lire.
TITEFEE- Nombre de messages : 1437
loisirs : poésies, ballades
Humeur : rêveuse
Date d'inscription : 17/02/2008
Re: Ode alcoolisée
L'alcoolo-dépendance un vrai dommage physique, psychique et social.
L'abstinence doit-être prônée pour stopper l'évolution de la dépendance et de revenir peu à peu à une vie « normale ».
La medecine dit que 'La maladie est chronique' donc pas de « guérison » mais plutôt un « rétablissement ».
(et c'est vrai que ton poéme est très touchant au point de faire mal)
L'abstinence doit-être prônée pour stopper l'évolution de la dépendance et de revenir peu à peu à une vie « normale ».
La medecine dit que 'La maladie est chronique' donc pas de « guérison » mais plutôt un « rétablissement ».
(et c'est vrai que ton poéme est très touchant au point de faire mal)
sarah- Nombre de messages : 2022
Date d'inscription : 12/11/2008
Re: Ode alcoolisée
Faudrait-il mettre toutes les tentations au rebut?
Le libre choix s'impose entre la modération et l'abus,
Il en est ainsi de toutes les choses sur cette terre,
De la drogue,des armes.....jusqu'au modeste verre.
L'écrit est de toute beauté.Bien à toi.
Le libre choix s'impose entre la modération et l'abus,
Il en est ainsi de toutes les choses sur cette terre,
De la drogue,des armes.....jusqu'au modeste verre.
L'écrit est de toute beauté.Bien à toi.
Invité- Invité
Re: Ode alcoolisée
Juste pour dire que je suis bien d'accord avec tous les coms.
Très fort, joli degré !
Très fort, joli degré !
Nadia- Nombre de messages : 362
loisirs : Lecture, dessin, musique, et bien sûr, écriture.
Humeur : Impulsive ou très discrète
Date d'inscription : 19/05/2009
Re: Ode alcoolisée
TITEFEE a écrit:première drogue en France, elle s'est attaquée aux jeunes, de plus en plus jeunes. A nérac, dans le Lot et Garonne l'on voit placardé sur les arbres et les poteaux des endroits où les jeunes se réunissent, des interdictions de se réunir justement pour s'alcooliser. Deux jeunes-filles se sont retrouvées à l'hopital dans un coma alcoolique, dont une n'a pas pu revenir.
Ton poème est si fort que je suis revenue sur tes mots.
Mon logiciel audacity ne voulant pas marcher sur Vista, je me sens frustrée de la lecture à haute voix de ton poème-cri. Mais dès que je le pourrai je reviendrai si tu le désires pour le lire.
Tu peux revenir lire autant de fois que tu le veux. Oui, c'est la première drogue en France. L'alcool, même douce est achetée par des jeunes de 16 ans. Proche de mon entourage, des jeunes arrivent à se rendre ivre rien qu'avec de la bière qu'ils achetent tranquillement dans les supermarchés.. Mais de toutes façons, quand c'est refusé le moyen est détourné, entre-eux il y a aussi des majeurs...
Merci d'être passée me lire.
Ménestrelle- Nombre de messages : 234
Date d'inscription : 01/05/2009
Re: Ode alcoolisée
CELUI QUI SAIT a écrit:Faudrait-il mettre toutes les tentations au rebut?
Le libre choix s'impose entre la modération et l'abus,
Il en est ainsi de toutes les choses sur cette terre,
De la drogue,des armes.....jusqu'au modeste verre.
L'écrit est de toute beauté.Bien à toi.
C'est vrai, entre mettre au rebut toutes les tentations et modérer celle-ci, il y a un écart. Il peut être grand. Faut savoir doser, trouver le réel plaisir.
La première cause de mortalité dans le monde est liée aux maladies cardio-vasculaires. Bien entendu cela ne concerne pas le monde sous développé. Nous mangeons trop riche (par exemple)...
Alors pour finir, je dirai que ton quat rain est juste et magnifique ! En effet, il en va pour toutes ces petites choses sur terre.
Merci pour ta lecture et ton commentaire !
Ménestrelle- Nombre de messages : 234
Date d'inscription : 01/05/2009
Re: Ode alcoolisée
sarah a écrit:L'alcoolo-dépendance un vrai dommage physique, psychique et social.
L'abstinence doit-être prônée pour stopper l'évolution de la dépendance et de revenir peu à peu à une vie « normale ».
La medecine dit que 'La maladie est chronique' donc pas de « guérison » mais plutôt un « rétablissement ».
(et c'est vrai que ton poéme est très touchant au point de faire mal)
Je te rejoins sur le fait de stopper l'évolution de la dépendance...
Je ne vais pas rentrer dans les détails, mais tant qu'on fournira on consommera. C'est comme un péché mignon, c'est irrésistible pour certains que de consommer de temps à autres, puis par habitude... Puis, c'est devant nos yeux...
En France, depuis la loi Evin, on ne fume plus dans les lieux publics ni dans les boites de nuit ni les bars. C'est du pur bonheur que d'y aller et en sortir sans avoir été asphyxié et imprégné par l'odeur du tabac. Et pourtant, bien que rarement, par plaisir, je fume mais sur mon balcon. Ceci dit, j'ai des vices comme tout le monde... Je grignote entre les repas, des petits gâteaux sucrés (rire !)
Merci d'être passée me lire...
Ménestrelle- Nombre de messages : 234
Date d'inscription : 01/05/2009
Re: Ode alcoolisée
Nadia a écrit:Juste pour dire que je suis bien d'accord avec tous les coms.
Très fort, joli degré !
Merci beaucoup Nadia...
Ménestrelle- Nombre de messages : 234
Date d'inscription : 01/05/2009
Re: Ode alcoolisée
.....Oublier ce peu de tristesse qu'on as,
oublier ce qu'on avait rêvé,
oublier avec ce verre devant soi.
Même les Dieux ont bu le vin.
Au fond de ton verre vide,
tu trouveras peut-être du bonheur,
à côté de moi mon ami,
ou une atre âme trompée.....
Bon travail comme d'hab.
et merci.
Amitiés
Yefi
oublier ce qu'on avait rêvé,
oublier avec ce verre devant soi.
Même les Dieux ont bu le vin.
Au fond de ton verre vide,
tu trouveras peut-être du bonheur,
à côté de moi mon ami,
ou une atre âme trompée.....
Bon travail comme d'hab.
et merci.
Amitiés
Yefi
yefimia- Nombre de messages : 2495
Humeur : Cyclothimique
Date d'inscription : 01/05/2008
Re: Ode alcoolisée
Vive l'eau du robinet !!
Et je trinque avec à ta santé, ô Ménestrelle, et à celle de vous tous !
J'espère que, comme certains que je rencontre parfois dans les apéritifs officiels ou non, et auxquels je tend mon verre "blanc", de la couleur du livre dans lequel j'ai écrit le témoignage de mon sevrage personnel et volontaire, vous ne refusez pas en disant comme ces "ci-dessus" : Ah mais... euh... non, je ne trinque pas avec un verre d'eau !"...
bises à tous
Geperepenti...
Et je trinque avec à ta santé, ô Ménestrelle, et à celle de vous tous !
J'espère que, comme certains que je rencontre parfois dans les apéritifs officiels ou non, et auxquels je tend mon verre "blanc", de la couleur du livre dans lequel j'ai écrit le témoignage de mon sevrage personnel et volontaire, vous ne refusez pas en disant comme ces "ci-dessus" : Ah mais... euh... non, je ne trinque pas avec un verre d'eau !"...
bises à tous
Geperepenti...
gepetto- Nombre de messages : 1908
Humeur : Ça dépend du Lion ou du Rat...
Date d'inscription : 04/10/2008
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum