je regardais la nuit se velouter de noir

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Je regardais la nuit se velouter de noir,
Lorsque je vis trembler cette timide étoile,
Immobile regard qui soudain nous dévoile
Notre fragilité, suspendue à l’espoir.

Sont-ils vraiment réels tous ces envahisseurs
Qui nous scrutent du ciel lorsque tombe le soir,
Et dont d’anciens récits se voulaient précurseurs ?

Mes yeux fixent alors, dans un coin de l’espace,
Une griffure bleue, en une mince trace
Comme la vague fait sous les yeux du pêcheur

En flammèches en pluie, fugacement s’achève,
L’éphémère vision qui dans le ciel s’éteint.
Un monde disparaît, en un miroir sans tain,
Une étoile se meurt, le jour nouveau se lève.

J’imagine dès lors la mortelle terreur
De cette heure ultime, où de frayeur l’on crève,
Quand soudain apparaît cette étrange lueur.

Je retourne à mon lit, car dans les nuées passe
Une comète d’or, aux brillances tenaces,
Et je suis rassurée car ma vie est bonheur.

La lecture est superbe mais l'écoute l'est encore plus, merci pour l'instant que je viens de passer!

Le ciel inspire, le ciel respire, source de lumière, profondeur du noir, lueurs éphémères, bleu de l'espoir.


Mes amitiés

Jérôme