Une page se tourne.

Une page est tournée et se fanent les fleurs
Du jardin que l’automne a privé de chaleurs.
J’ai mis dans des cartons le naufrage qu’anime
L’image des années où ma langueur s’exprime.

Je vais bientôt laisser les orages affreux,
Qui ont brisé mon rêve et l’espoir orgueilleux
De fêter, dignement en mon cœur et mon âme,
Cinquante ans d’une union qui périt dans les flammes.

Pourtant le temps qui fuit contient le mouvement
Des aiguilles glacées, guettant l’achèvement
D’une vie déjà loin aux confins de sa course,
Alors que mon esprit en remonte la source.

J’ai des emportements mais pas de noirs desseins,
Quand Le vent de l’amour caresse d’autres seins.
Je connaissais déjà la seule et triste cause
Dont la séparation devient l’unique clause

L’image des années où ma langueur s’exprime. (printemps ?)

Cinquante ans d’une union qui périt dans les flammes. (dans sa flamme ?)

Nonobstant cela, très beau texte, Titefée !

gepbisou

Une page est tournée et se fanent les fleurs
Du jardin que l’automne a privé de chaleurs.
J’ai mis dans des cartons le naufrage qu’anime
une photo jaunie où ma langueur s’exprime.

Je vais bientôt laisser les orages affreux,
Qui ont brisé mon rêve et l’espoir orgueilleux
De fêter, dignement en mon cœur et mon âme,
Cinquante ans d’une union qui n'avait plus de flamme

Pourtant le temps qui fuit contient le mouvement
Des aiguilles glacées, guettant l’achèvement
D’une vie déjà loin aux confins de sa course,
Alors que mon esprit en remonte la source.

J’ai des emportements mais pas de noirs desseins,
Quand Le vent de l’amour caresse d’autres seins.
Je connaissais déjà la seule et triste cause
Dont la séparation devient l’unique clause