Help !

Les secondes s’égrènent une à une
sur le cardiogramme invisible du temps…
Ma mie, mettez votre main-minerve
sur mon cou et puisez-en
les pulsations aimantes…

Les minutes se succèdent, seconde après seconde,
le long de la sonde invisible du temps….
Inondez, ma mie, de votre regard-onguent,
les soixante coups de mon sentiment d’amour…

Les heures fuient, une à une,
seconde après seconde, de minute en minute,
au bout du goutte-à-goutte invisible du temps…
Ma mie, écoutez les vingt quatre spasmes
de mes entrailles amoureuses.
Votre oreille est cataplasme…

Les jours s’écoulent, d’heure en heure,
de l’aube pâle au rayon vert ultime,
dans l’invisible cathéter du temps…
Ma mie, déposez vos doigts-cautères
sur ma joue hirsute et chenue,
rougie de toi…

Les mois s’envolent, de Janus au Père,
de Basile à Sylvestre,
par la fenêtre invisible du temps…
Ma mie, sentez battre sous vos paumes-emplâtres,
comme mille clochers,
les marteaux de ma poitrine qui vous aime…

Les ans s’envolent en hirondelles du printemps,
en pavots de l’été,
en feuilles mordorées de l’automne,
en neiges éternelles de l’hiver,
dans le scanner invisible du temps.
Prêtez-moi votre épaule-béquille…

Les décennies sont derrière la porte invisible du temps…
Combien en ai-je à vous prescrire,
dans la salle d’attente ?…

les lettres, les mots, les vers te sont dociles, et sont si beaux sous ta plume !

Et les saisons qui défilent comme les perles d’un rosaire (chapelet ?)
:feuilles:

Point n'est besoin d'une prière
Les mots formant leur chapelet
Pour invoquer sans âme fière
La vie où l'on fut révélé ...