Offrons

Offrons,

Me serais-je caché longtemps de tes yeux ?
Enfoui en ta mémoire, tu me donnes vie
Peu à peu tu te découvres un nouvel ami,
En cachette tu partages tes joies et tes peines
Tu me donnes répliques, des instants de magie
J’apparais, à la nuit, dans tes rêves fleuris
Disparais, aux premières lueurs de ton réveil

Très vite, tu m’appelles et me cherches
Calme-toi et écoute !
Demain, je ne serai plus
Tu as grandi
Demain, je ne serai plus
Tu auras péri

Petit cœur meurtri qui n’a su grandir
Oublié des cieux, ton nom sur la liste
S’efface par ces larmes, oh combien indécises !

Petit cœur meurtri dans la tombe pourrit
D’un refus n’en ressort bien des peines accrues
Je déserte la vie, dans ta mémoire, perdu

Non loin des anges tu reposes
Me vois-tu,
moi qui ne me cache plus ?
Allons cueillir de cette poésie, une prose.
Elle est magnifique, parait-il, à marée basse.
Offrons-leur, en cadeau pour leur rendre grâce.

Eric L - 24 novembre 2008

La vie peut être si facile à donner mais oh combien difficile à sauver.

merci de ta lecture.

Eric

belle douceur poétique! :vase:

Tristes les vers en larmes, seule arme devant la souffrance et les tourments !

Poème, enfant perdu.

Perdus l'enfance & son doux chant,
perdu dans le noir d'un poème.

Tristes vers à présent ;
je traîne ma peine,
sombre reine.

N'ai plus d'enfant ni de vie
à présenter telle une envie,
et sur la pointe de mes vers
je me retire de l'univers,
coeur ébloui,
coeur meurtri.

Ton regard te méne au royaume des dieux,
Voyage que tu veux d'une Âme vers les cieux,
Qui peut mieux que toi s'attarder chemin faisant,
Sur le souvenir impérissable des rires d'un enfant.


Chapeau bas pour cet écrit.

Tes yeux-souvenirs
évoquent les rires
qui se sont perdus
dans un coeur à naître
et qui ne sont plus.

Triste éloge du dire
quand la mémoire
se greffe
à une histoire blessée :
l'enfance arrachée
un coeur délaissé
sans aucun avenir.

Ce poème fait suite à un reportage que j'ai vu sur France 4 à propos d'une petite fille de 5 ans (pleine de vie, adorable à croquer), qui attend d'être greffée du coeur (elle a un très gros coeur qui n'envoie pas suffisamment de sang, elle a déjà été victime d'arrêt cardiaque. J'ai été ému et plus encore lorsqu'en conclusion du reportage, ils ont dit que depuis la réalisation du reportage 2 enfants en attente de greffe avaient succombé à l'hôpital Necker de Paris, faute de donneur compatible.

Bien triste, alors que peut-être enterrait-on un enfant compatible, d'où l'image du coeur qui pourrit...
ceci dit, cela reste un sujet très sensible.

Merci à vous de vos apports et commentaires.

Depuis que je l'ai posté, j'ai retravaillé un peu dessus, retiré de la ponctuation, revu certaines tournures. J'y travaillerai encore dessus.

Amicalement Eric