Et on respire difficilement...
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Et on respire difficilement...
Et on respire difficilement...
... Et voilà je vogue de nouveau
Je suis aussi libre
Par les pensées
En dehors des quatre murs
Je suis comme une cigogne
Qui dès le matin
Quitte la chaleur du nid
Pour planer aussi loin
À la recherche de quoi se nourrir
Moi j'essaie de franchir l'autre cap
Dans la dimension de fuir
La monotonie des gestes déjà exécutés
Dans des espaces très réduits...
***
Je ne sais pas qui me pousse
À ouvrir toutes les volets
De ces vitres assoiffées de lumières
De regarder le fond de la page du ciel
De suivre les files des toits en biais
De jeter de furtifs coups d'œil
Dans les déserts des ruelles
Peut-être je suis à la recherche
De choses forcément imprévues
De suivre la même chronologie
De ces temps anormaux
Perdus dans les vestiges du passé
Dans les ailes des chambres
Quoi chercher davantage
Comment s'aventurer hors de son corps
Quand le tout est clos sans préavis
Et que le tout garde comme tatouages
Les mêmes décors des façades...
***
Je me dis pour quand encore
De vivre dans tous les retranchements
De faire les mêmes gestes robotisés
De ne faire que soliloquer en solitaire
En criant contre les parois du silence
Et puis je me dis en chuchotements
Il faut s'habituer à monologuer
Car plus les jours passent
Et les nuits se succèdent
Je me sens de plus en plus dépassé
Moi qui aime l'errance
Qui voyage dès l'aube
Me voilà entrain de subir
Les affres de l'isolement...
***
Je suis très navré
Et puis je n'y peux rien
Je parle à mon reflet
À une image rabougrie
Je suis dans une machine impersonnelle
Qui n'a pas de sentiments humains
Si on me refuse de respirer l'air
De l'accueillir à l'extérieur
Je suis en mesure de fermer le tout
Les portes et toutes les fenêtres
Sans pour autant crier la désolation
De respirer l'air pollué de l'intérieur...
***
Je cesse de me lamenter
De pester les germes de l'inconnu
De ne voir partout que du noir
Moi qui signe souvent à la marge
La façon de tromper les actes
De voir au-delà de tous les espaces
Que dans d'autres contrées
Vivent encore en dehors du naufrage
Qu'ils sont les rescapés du temps
Aussi loin de tous les déluges
Et puis ce n'est qu'une dure épreuve
Elle peut être très éphémère
Mais elle est pleine aussi de leçons
Entre les crimes et les châtiments
Et le plus probable à tirer
Des crimes contre l'humanité
Et aussi sans aucune incrimination...
***
Kacem Loubay
Vendredi 11 Avril 2020
À 12:45 GMT 1
Khénifra - Maroc
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Le poète des deux rives
... Et voilà je vogue de nouveau
Je suis aussi libre
Par les pensées
En dehors des quatre murs
Je suis comme une cigogne
Qui dès le matin
Quitte la chaleur du nid
Pour planer aussi loin
À la recherche de quoi se nourrir
Moi j'essaie de franchir l'autre cap
Dans la dimension de fuir
La monotonie des gestes déjà exécutés
Dans des espaces très réduits...
***
Je ne sais pas qui me pousse
À ouvrir toutes les volets
De ces vitres assoiffées de lumières
De regarder le fond de la page du ciel
De suivre les files des toits en biais
De jeter de furtifs coups d'œil
Dans les déserts des ruelles
Peut-être je suis à la recherche
De choses forcément imprévues
De suivre la même chronologie
De ces temps anormaux
Perdus dans les vestiges du passé
Dans les ailes des chambres
Quoi chercher davantage
Comment s'aventurer hors de son corps
Quand le tout est clos sans préavis
Et que le tout garde comme tatouages
Les mêmes décors des façades...
***
Je me dis pour quand encore
De vivre dans tous les retranchements
De faire les mêmes gestes robotisés
De ne faire que soliloquer en solitaire
En criant contre les parois du silence
Et puis je me dis en chuchotements
Il faut s'habituer à monologuer
Car plus les jours passent
Et les nuits se succèdent
Je me sens de plus en plus dépassé
Moi qui aime l'errance
Qui voyage dès l'aube
Me voilà entrain de subir
Les affres de l'isolement...
***
Je suis très navré
Et puis je n'y peux rien
Je parle à mon reflet
À une image rabougrie
Je suis dans une machine impersonnelle
Qui n'a pas de sentiments humains
Si on me refuse de respirer l'air
De l'accueillir à l'extérieur
Je suis en mesure de fermer le tout
Les portes et toutes les fenêtres
Sans pour autant crier la désolation
De respirer l'air pollué de l'intérieur...
***
Je cesse de me lamenter
De pester les germes de l'inconnu
De ne voir partout que du noir
Moi qui signe souvent à la marge
La façon de tromper les actes
De voir au-delà de tous les espaces
Que dans d'autres contrées
Vivent encore en dehors du naufrage
Qu'ils sont les rescapés du temps
Aussi loin de tous les déluges
Et puis ce n'est qu'une dure épreuve
Elle peut être très éphémère
Mais elle est pleine aussi de leçons
Entre les crimes et les châtiments
Et le plus probable à tirer
Des crimes contre l'humanité
Et aussi sans aucune incrimination...
***
Kacem Loubay
Vendredi 11 Avril 2020
À 12:45 GMT 1
Khénifra - Maroc
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Le poète des deux rives
Re: Et on respire difficilement...
on est tous assoiffés de lumière du grand air d’étreintes et d'humanité!!
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