L'enfer du décors....

Il fut un temps
Devenu lointain
Où sans être insistants
Nous fûmes beaux et hautains

Le temps d'une réussite
Qui colle aux semelles
Et vos rêves à la suite
S'amoncellent...

C'est l'esprit d'une jeunesse
Qui ne dure
Le temps d'une liesse
N'est que farandole impure...

Car demain sera tout autre
Cet enfer du décor
Qui voit roussir l'épeautre
Sur l'autel de nos corps

L'enfer du décor
Vous retrouve impuissants
Au fil de sombres accords
Tels de simples passants....

Vous fûtes grands
Vous ! devenus misérables
Traités sans ménagement
Sous des voies exécrables...

La vie est cruelle
Nos supérieurs sans scrupules
Des reproches à la pelle
Nous assènent les crapules !

C'est l'enfer du décor
L'espace de moult regrets
Pis encore de remords
Qui nous voient renoncer...

A ces rêves d'amour
Lorsque la nuit implacable
Complice du jour
Nous rejette sur le sable...

Il reste alors
Quelques grains filant entre les mains
Métaphore d'un commun sort
Ô réflexe malin....

A graver sur le sable
Ces ultimes lettres d'amour
Face à l'éternel vénérable
Qui est l'envers de nos jours...