Au clair de la nuit...

La lune a bercé complice
Les ondes fauves
D'un corps au supplice
Là ! sous le feu de l'alcôve...

Pendant que plus bas
La mer battant le rocher
Loin de la chaleur de tes bras
Voyait s'exécuter l'archer !

Via l'étendue de tes songes
Miroitant bien au-delà du phare
Il est de ces heure à l'abordage
Dont les amants éperdus se parent....

Entre rêve et réalité !
Quelque part en apesanteur
Un présent croisait félicité
Loin des regards inquisiteurs

La plage fuyait déserte
Quand ton grain perlé d'amour
M'éloignait de ces nuits inertes
Où j'imaginais tes atours

Nous étions seuls toi et moi
Unis par une secrète alchimie
Comme un profond émoi
Puisé aux gorges d'une mie....

Bientôt le jour serait roi
Orgueilleux au seuil d'un été
Qui verrait fondre ma joie
Sous le joug de rayons entêtés !

Ô nuit quel tendre refuge
Où mêler nos intimes
Si loin du subterfuge
D'un éclat baignant un tant les cimes....

Je t'aime en ce triomphe
Porté à l'auréole de tes seins
Toi ! Sculpturale nymphe
Juste avant qu'un jour assassin....