La pie et la fouine
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La pie et la fouine
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La pie et la fouine
Un matin nouveau d’un jour colligeant
L’aigle royal au puissant regard exigeant
Siégea sévère du haut de son trône
De premier président de la cour du Rhône
¤
Vint à la barre quiète, Madame la pie
Le président agacé ainsi la saisie
- Madame Pie que vous voilà encor
En cette année sept fois dans ce décor
¤
Dame Pie soudain inquiète, de son bec
Se gratta la tête avant de répliquer sec
- Monsieur le Président c’est vrai j’ai volé
Mais que dire des escrocs jamais arrêtés
¤
- Comment se peut se faire que l’on m’arrête
Pour un si petit délit, un petit œuf pour ma fête
Le président vaguement intéressé se reprit
- C’est donc votre fête tous les mois ; Pardi !
¤
- Ma semonce des mois passés n’a-t-elle Dame
Servi à changer votre attitude ; Je vous condamne !
Au sursis de ne plus vous retrouver devant moi
A la prochaine incartade vous risquez grand effroi
¤
Un mois s’écoula avant que Dame Pie épinglée
Se retrouve sur le banc des accusés, pour avoir volé
A Dame Fouine deux œufs dans son garde-manger
Selon les déclarations de la Dame endimanchée
¤
L’Aigle royal interrogea la plaignante en ses termes
- Dame fouine dites-nous ! Dans cette affaire terne
Que reprochez-vous qui soit une plaie pour vous
Dame Fouine subtilement intimidée se gratta le pou
¤
Et s’enquit de répondre à l’Aigle royal qui la toisa
- Monsieur le président du haut de son arbre elle veilla
Que notre famille s’endormit dans sa bonne léthargie
Pour nous voler de bons œufs au fond de notre réduit
¤
- Mais alors que demandez-vous en sage réparation
Dame Fouine percevant juste cause à la condamnation
De Dame Pie pour le méfait commis, rassurée répondit
- Je souhaite qu’elle me rembourse dix mille œufs ; Pardi.
Le Président offusqué se fâcha à cette demande
- Dame Fouine n’est-il pas incorrect ! Quelle manne !
La justice ne délibère pas pour vous gratifier de fortune
Mais pour réparer le préjudice subi à votre infortune
¤
L’Aigle royal appela à la barre Dame Pie et fulmina
- Que nenni ! Dame Pie vous à la barre ; Mon tracas
Je dois cette fois vous punir sévèrement de ce délit
Dame Pie comédienne s’écria de mots plus que contrits
¤
- Monsieur le président ! Oui j’ai fauté, mais cette fois
Je vous l’assure je n’y suis pour rien ! Croyez-moi
Je n’étais pas à cet endroit quand cela fut organisé
Je déambulais devant les grands magasins fermés…
¤
Le Président au vu et à l’écoute des parties, donna
Le verdict de la chose jugée que l’on comprendra
- Dame Pie ! Attendu que voleuse a été votre passé
Je ne puis que vous condamner pour ces faits prouvés
¤
- Quant à vous Dame Fouine votre trop grand besoin
De vous enrichir indûment me laisse penser votre soin
De trouver âme à produire gratuit votre meilleur bien
Aussi est-il soutenu que vous n’avez été lésé en rien’
¤
Vous le récipiendaire de délits ne vous froissez à devoir
Etre condamner après des méfaits répétés et croire !
Que votre bonne parole présente suffira à émouvoir
Faites en sorte de ne plus pointer sous le grand assommoir
¤
Et vous! N’usez pas de croire en la justice vous enrichir
Détrompez-vous! Elle ne fait qu’à concourir à vous servir
Au fait strict, quant à sa juste valeur vous indemniser
Du préjudice subi et ne pas impuni léser votre intérêt
ƒC
La pie et la fouine
Un matin nouveau d’un jour colligeant
L’aigle royal au puissant regard exigeant
Siégea sévère du haut de son trône
De premier président de la cour du Rhône
¤
Vint à la barre quiète, Madame la pie
Le président agacé ainsi la saisie
- Madame Pie que vous voilà encor
En cette année sept fois dans ce décor
¤
Dame Pie soudain inquiète, de son bec
Se gratta la tête avant de répliquer sec
- Monsieur le Président c’est vrai j’ai volé
Mais que dire des escrocs jamais arrêtés
¤
- Comment se peut se faire que l’on m’arrête
Pour un si petit délit, un petit œuf pour ma fête
Le président vaguement intéressé se reprit
- C’est donc votre fête tous les mois ; Pardi !
¤
- Ma semonce des mois passés n’a-t-elle Dame
Servi à changer votre attitude ; Je vous condamne !
Au sursis de ne plus vous retrouver devant moi
A la prochaine incartade vous risquez grand effroi
¤
Un mois s’écoula avant que Dame Pie épinglée
Se retrouve sur le banc des accusés, pour avoir volé
A Dame Fouine deux œufs dans son garde-manger
Selon les déclarations de la Dame endimanchée
¤
L’Aigle royal interrogea la plaignante en ses termes
- Dame fouine dites-nous ! Dans cette affaire terne
Que reprochez-vous qui soit une plaie pour vous
Dame Fouine subtilement intimidée se gratta le pou
¤
Et s’enquit de répondre à l’Aigle royal qui la toisa
- Monsieur le président du haut de son arbre elle veilla
Que notre famille s’endormit dans sa bonne léthargie
Pour nous voler de bons œufs au fond de notre réduit
¤
- Mais alors que demandez-vous en sage réparation
Dame Fouine percevant juste cause à la condamnation
De Dame Pie pour le méfait commis, rassurée répondit
- Je souhaite qu’elle me rembourse dix mille œufs ; Pardi.
Le Président offusqué se fâcha à cette demande
- Dame Fouine n’est-il pas incorrect ! Quelle manne !
La justice ne délibère pas pour vous gratifier de fortune
Mais pour réparer le préjudice subi à votre infortune
¤
L’Aigle royal appela à la barre Dame Pie et fulmina
- Que nenni ! Dame Pie vous à la barre ; Mon tracas
Je dois cette fois vous punir sévèrement de ce délit
Dame Pie comédienne s’écria de mots plus que contrits
¤
- Monsieur le président ! Oui j’ai fauté, mais cette fois
Je vous l’assure je n’y suis pour rien ! Croyez-moi
Je n’étais pas à cet endroit quand cela fut organisé
Je déambulais devant les grands magasins fermés…
¤
Le Président au vu et à l’écoute des parties, donna
Le verdict de la chose jugée que l’on comprendra
- Dame Pie ! Attendu que voleuse a été votre passé
Je ne puis que vous condamner pour ces faits prouvés
¤
- Quant à vous Dame Fouine votre trop grand besoin
De vous enrichir indûment me laisse penser votre soin
De trouver âme à produire gratuit votre meilleur bien
Aussi est-il soutenu que vous n’avez été lésé en rien’
¤
Vous le récipiendaire de délits ne vous froissez à devoir
Etre condamner après des méfaits répétés et croire !
Que votre bonne parole présente suffira à émouvoir
Faites en sorte de ne plus pointer sous le grand assommoir
¤
Et vous! N’usez pas de croire en la justice vous enrichir
Détrompez-vous! Elle ne fait qu’à concourir à vous servir
Au fait strict, quant à sa juste valeur vous indemniser
Du préjudice subi et ne pas impuni léser votre intérêt
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