Les automnes de son enfance

L'automne , dans son enfance empourprait déjà son esprit ;

les comptines de l'école soudain, lui reviennent :

                          " Pomme rouge de l'automne
                             Qui mûrit sur l'espalier,
                             La voici je te la donne
                             Mets-là dans ton tablier,
                             L'automne est arrivé ! "

Il y avait dans l'air d'octobre, de novembre,

quelque chose de l'ordre de la mélancolie .

Elle restait longtemps, les yeux rivés sur les nuages qui avançaient,

elle y voyait souvent des personnages,

des objets, des animaux...

elle avait même cru apercevoir le visage de sa diabolique institutrice ,

tout appelait au questionnement

elle aimait les silence d'automne ...

elle sentait son être intérieur bouleversé :

le ciel avait perdu son azur,

le soleil ne réussissait qu'à lâcher ses haubans entre deux masses nuageuses,

Le spectacle était beau mais triste !

Les lieux fréquentés de son enfance, le square, le jardin, prenaient le ton de l'amertume

et son âme puisait déjà l'amour de la rime future .

La pluie avait le don de lui arracher des larmes

parce qu'avec les flaques d'eau dans l'allée, elle ne pouvait jouer

et parce qu'elle avait l'impression que les oiseaux ne

chantaient plus !

Les matins , elle observait la brume qui couvraient les haies et les bosquets ;

elle attendait de la voir disparaître....

Le coeur plein de ces fantômes d'automnes,

dans les moments vides et tristes des soirs,

elle espérait que bientôt la sève de la terre rendrait la vie à la nature

et la ferait sourire !

Ainsi garde-t-elle le souvenir des automnes de son enfance !

Ainsi aujourd'hui trouve-t-elle les mots que lui ont inspiré ces automnes !


                                        "Les feuilles d'automne
                                               Emportées par le vent
                                                    En rondes monotones
                                                          Tombent en tourbillonnant" !


Kim

Colchiques dans les prés....

Nostalgie..Mélancolie forment ce curieux balai jailli de la plume...curieux car l'on aime parfois ces états où tout semble se figer un peu...

Amicalement

tendre mélancolie
dans ces vers juteux

Pardon pour le retard à répondre... très occupée en ce moment . Merc i amis poètes et poétiques;