Arrêtez de lâcher des soupirs

Arrêtez de lâcher des soupirs

Je dédie ces quelques mots
À ceux qui souffrent encore
Sous l’ombre des rameaux
Dans des nuits sans aurore.

Je m’adresse dans ce poème
Aux êtres nichés dans les caves
De sortir, de s’élever à la cime
Pour soigner leurs visages haves.

L’écho de la voix juste résonne
Au-delà de l’horizon lointain,
Il libère les têtes des couronnes
Et brise les blocs de travertin.

Arrêtez de lâcher les soupirs
De regret, le mal est en vous
Votre silence de plomb empire
Le sort et fait hurler les loups.

Entre vous et les oppresseurs
IL y a un océan de sueur et de sang,
Travaillez et redoubler votre ardeur
Pour savourer le calme apaisant.

Personne n’est née puissant,
La force s’acquit par le travail
Loin des visages pâlissants
Et de l’arrogance des racailles.

Qu’on soit du Sud, ou du Nord,
Un seul ciel couvre l’humanité,
Aimer la vie ou craindre la mort
Ne procure pas le désir d’éternité.

Aux citoyens du monde, je dis
Le mal n’a ni nationalité, ni race,
Il est la basse flatterie agrandie
Par l’ignorance des gens rapaces.

Apaisez le sort de vos frères
Murés dans des antres,
Ils veulent paraître en lumière
Sans sentir vibrer leurs ventres.

Rejetez l’égoïsme éhonté
Pour renaître de nouveau à la vie,
Votre vrai pays est l’humanité,
Cessez d’être esclaves des envies.

Chassez la pensée illusoire
De vous considérer supérieur
Et accomplissez votre devoir
Envers l’humanité entière.

Dad Allaoua