Comptines

« Monsieur, j’apprendrai à l’école,
Pour devenir un sage élève,
La morale et la parabole :
Regardez mon doigt qui se lève ! »
« Madame, je voudrais mon rôle
Sagement jouer, qu’il n’élève
Plus jamais le « Quel sacré drôle ! »,
Disait le diablotin au rêve...

Au refrain

Diablotins, voici le refrain
De Merline l’Enchanteresse :
Il vous transportera sans frein,
Sur le chariot de la sagesse,
Là-haut tout près de l’ange ailé,
Celui qui vous donne la clé
Du ciel bleu, calme et sans orage.
S’il vous apprend à être sage,
C’est pour gagner la joie réelle
De la paix éternelle...

gepetto (paroles et musique)

La chanson du Marchand

Je suis marchand
À ce qu’on dit :
Sable je vends,
Pour les petits...
Mais je préfère
Quand on me dit
Que je sais faire
Rêver, la nuit !

Cher, aux parents,
Le Barbe Bleue,
L’ogre, je vends
Et le Grincheux !
Lutins sympas
Et fées très bonnes,
Je ne vends pas,
Moi, je les donne !

Blanche Neige et
Père Noël
Sont gratuits. J’ai
Leur rêve au ciel
Tous les méchants,
Les détestables,
Profondément,
Je les ensable !

Si tes yeux piquent,
En t’endormant,
C’est mon magique
Prince Charmant :
Viens, je t’invite
Au rêve bleu ;
Endors-toi vite ;
Ferme les yeux.

Je suis marchand
À ce qu’on dit :
Sable je vends,
Pour les petits...
Mais je préfère
Quand on me dit
Que je sais faire
Rêver, la nuit !

gepetto (P & M)

Le chat et la souris

La grise souris
A souri,
Lorsque le gros chat
La lécha.
Le rouge poisson,
Là, dans son
Petit aquarium,
Faut voir comme
Il en fut
Ému !

Et le blanc hamster,
L’cul par terr',
Jaloux, s’en tapa
De voir ça.
Et le perroquet
Fut bec bé !
Et muet, sans voix,
Il s’en voit,
Du perchoir
En choir.

Et le gros chien noir,
Sans espoir
De croquer tout cru,
Qui l’eût cru,
Le chat savoureux,
Amoureux
De notre souris,
Fut marri !
De l’amour
Toujours,

Chien, hamster, poisson
En auront,
Et le perroquet,
Le hoquet !....
Qu’est-c’ qu’il prit au chat
Qui en pencha
Pour un muridé !
Quelle idée ?
Le cœur peut,
Parbleu

Avoir sa raison,
Mon garçon,
De n’en avoir pas
Quelquefois :
L’homme-chat peut bien,
Nom d’un chien,
La femme-souris
Qui sourit
À jamais
Aimer !

gepetto (P & M)

PINOCCHIO

Un matin sur l’île muette,
La fée bleue offrit le bonheur,
Au pantin, d’un coup de baguette,
Et à son papa, le sculpteur.

Geppetto se transforme en père.
Pinocchio devient un garçon,
Fi du renard, de l’écuyère,
Merci l’étoile et le grillon ;

Plus de Mangiafoco, plus d’âne,
Plus d’aveugle chat, de marchand.
Plus de renard et plus de cannes,
Fi des miracles et de leur champ !

Oubliés, le monstre qui plonge,
Les fils aux mains des marionnettes,
Du pantin, le nez qui s’allonge.
Pinocchio a une vraie tête.

Merci le grillon et la Dame !
À sa lanterne, en ce beau jour,
Gepetto peut mettre sa flamme :
Pinocchio est né, pour toujours.

À "ma" Dame Bleue

gepetto (P & M)

Chansons, fabulettes, Desnos et Anne Sylvestre ne sont pas loin. Mais foin des comparaisons qui brouillent trop les pistes. Voilà de l'artisanat de grande valeur qui annoblit notre beau site.
Des textes à sussurer, à murmurer dans l'oreille du voisin et de la voisine.
Contes et rimes travail à deux voix, une entente parfaite et une écoute du même tonneau ! Enivrons-nous, mes frères ! Bravo !!

Plumes au vent de mai, la pigeonne roucoule,
L'œil rond vers le pigeon qui, alentours, déniche
Pailles et vermisseaux... Une petite boule
De poils neufs et félins, aux mamelles se niche...
Le poisson a livré ses œufs à l'aquarium...
Le lapin amoureux sourit à la lapine...
Le bébé escargot apprend du géranium
Le délice floral... Du hérisson, l'épine
Se dresse : il aperçoit sa compagne... Une chienne
Protège ses petits qui viennent d'apparaître...
Le hibou scande au loin au printemps son antienne
Et à sa dulcinée... Un chat, sur la fenêtre,
Avise une hirondelle arrivant sous le toit...
La lézarde apparaît sur le mur et s'apprête
Pour son lézard calleux... Il était une fois
Un matin de printemps... Un homme est né, poète...

gepetto

La chatte se lèche.
Le chien hume l'air.
La lézarde sèche.
L'oiseau mange un ver.
Le lapin grignote
L'escargot aussi.
Près de sa pelote,
Le chat est assis.
Le hibou est digne.
Le poisson se tait.
La chouette cligne
Dans le soir d'été...

Le hérisson roule
Ses pics acérés.
Le ramier roucoule
D'un bec ulcéré.
Le merle s'envole.
Au buisson la pie
Sa pitance vole
Et le chien glapit.
La pigeonne arrive
Son pigeon fêter :
Leur duvet s'enivre
Dans le soir d'été...

Le soleil se couche.
Le poète écrit.
Sur sa main, la mouche
Se pose sans cri.
Le poisson surnage
Dans son aquarium,
Tout près de la cage
En aluminium.
Le pinson rebelle,
C'est là qu'il était,
Il s'est fait la belle
Dans le soir d'été...

Le hibou hulule.
La lézarde dort.
Le chien somnambule.
Le chat fait le mort.
L'escargot lambine
Près du hérisson.
D'un œil, la lapine
Veille le poisson.
Le poète achève
Ses vers pour quêter
Son éternel rêve
Dans la nuit d'été...

gepetto

Amour maternel :
Bébé vient de naître !
Câlin paternel
Douceur et bien-être.
Enfant qui grandit...
Fessée au pas-sage,
Gourmand qui mendie
Histoire et image.
Infantile charme !
Jouets, juegos, toys :
Képi du gendarme,
Lasso des cow-boys.
Mouche-toi, c’est bien !
Ne fais pas la folle !
Obéis, deviens
Première à l’école...
Qu’est-ce que tu fais là ?
Regards de la fille,
Soupirs, chocolat,
Tête qui vacille.
Un an... deux... Magiques !
Voici rangés ses
Wagons électriques
Xénophon, lycée
Y mettent du leur :
Zéro ? J’ai pas peur !

gep

Un beau jour, un long spaghetti
D’une petite coquillette,
Dans un bocal, s’était épris.
Il en avait mal à la tête !

Car il n’avait pour seule idée
Que de ceindre de son long corps
La charmante pâte évidée,
Qui de la chose était d’accord !

Oui, la coquillette, sans blague,
Aurait bien voulu qu’ils s’aimassent !
Elle eût été d’union, sa bague
Et lui un long bras qui l’enlace.

"Mais alors, dit la longue pâte
À son amoureuse, que faire
Pour rester entier ?". "Pas de hâte."
Répondit-elle avec mystère...

Elle poursuivit, ma parole,
La pâte : "Pour ne pas casser,
Et mollir, à la casserole,
Il nous faudra bientôt passer !"

Et de leur union, le jour vint :
L’aimant fut mêlé à l’aimante.
Auraient-ils attendu en vain
Leur mariage dans l’eau bouillante ?

Spaghetti, coquillette folle,
S’aimèrent-ils d’amour brûlant,
Ramollis dans la casserole ?
Nul ne le sait. En attendant,

Sur une dent de la fourchette,
Le long spaghetti s’enroulait ;
Sur une autre, la coquillette
Son corps creux, avait enfilé.

Mais leur hymen fut englouti
Par le gourmand qui ne sut guère,
En aspirant le spaghetti,
Ce que sa faim venait de faire !

Gepetto (P & M)

Bonjour cher menuiser de Collodi,

est-ce possible d'entendre la version chantée de tes poèmes?

Merci à vous tous...
J'avais un CD de certains mais il faut que je m'y remette... Pour l'instant, seuls les mots chantent...

gepetto a écrit:Merci à vous tous...
J'avais un CD de certains mais il faut que je m'y remette... Pour l'instant, seuls les mots chantent...

Je t'y encourage vivement, par égoïsme faut l'avouer, tes textes sont beaux, les découvrir sur fond musical doit être assez plaisant