Ô néant

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Dans le silence confus il m'attire
Il voudrait me faire lever le camp
Ne plus avoir a chercher le temps
Qui m'apporte le bel agrément
faut-il que j'eus à le maudire

Au fond de ma cahute perdue
II me soutire tous ces bons goûts
Tous ces désirs les moins fous
Mêmes ceux qui n'ont aucun coût
faut-il que je l'évite comme verrue

le ciel d'azur il me vient gratter
il me vole ce tapis de lumière
Mes paysages aux couleurs altières
Pour m'obliger à faire mille prières
faut-il que je l'éloigne de ma santé

II frappe à ma porte chaque nuit
Mais mes rêves me tissent des paradis
Où les plages blondes me sourient
Elles qui m'offrent de trop belles envies
Faut-il que mon âme éternelle le fuit

Alors je le laisse au loin biser confins
Ô néant , tu nous aspires doucement
Sans fêter cérémonie régulièrement
Pour être notre désobligé tourment
Faut-il nous aspirer obsédé vers ta faim
et nous mener vers ton trou noir éternel
☼ŦC