En cette nuit d'effroi.

En cette nuit d’effroi, des éclats déchiquettent
Les murs éclaboussés happant les silhouettes
Des hommes mutilés, jetés dans l’incendie,
De la ville livrée aux pilleurs, aux bandits.

Affamés, des enfants chapardent aux corneilles
L’infâme nourriture, à nulle autre pareille.
Tels jadis les villages étaient livrés aux loups
la meute sauvage brandit machette et houe

On voit courir la foule enivrée de débauche
Eventrer les maisons et faire prisonnier
celui dont l’amitié n’était qu’une ébauche
et que l’on humilie se croyant un guerrier

l’odeur de chair brûlée sous la soudaine averse
répand sa pestilence et bientôt les soldats
grisés par ces tueries mettront le vin en perse
et casqués et bottés, vont tirer dans le tas

Dans le jour qui point, vont se compter les morts
Tandis que, silencieux en évoquant leur mère,
Les blessés mal cachés craignant un triste sort,
Ferment alors les yeux, par peur de la lumière.

quel drame! j'espere que ce n'est que imagination!
bien que la réalité est beaucoup plus atroce...

LA réalité est moins soft que mon poème
j'avais six ans lorsque la guerre se termina et des images sont encore fichées en ma mémoire
Elles sont souvent ravivées par les images incroyablement cruelles et choquantes que l'on voient à la télé, lors d'attentats ou alors lors des épurations ethniques qui hélas endeuillent la vie sur notre planète où l'on pourrait tous vivre heureux.