Les murs du clos
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Les murs du clos
Les murs du clos voudraient déverrouiller
Les traces de leur mémoire silencieuse
Mais les décennies ont cadenassé épopée
De ces histoires retranchées dans l’oubli
Que main des hommes a recouvert de soupirs
Je voudrai retirer la parure de ces murs
Enlever tour à tour toutes leurs pelures
Pour comprendre les temps disparus
Au loin de mon absence de pas d’adulte
Que jeunesse candide n’à tenter de saisir
Je redescends l’escalier du temps
Jusqu‘au profond de ces ans inconnus
Par mon enfance passive et innocente
Quand parents chantaient en chœur
L’air de la libération de leur bonne ville
Il fut bon de remonter les ans pour sortir
De tous ces malheurs quand heures d’horreur
Venaient broyer ces murs peints de larmes
Quand effrois terrassaient sans honte paix
D’un monde fou de la violence des dictateurs
Un étage plus haut le vieux papier peint soigné
Sentait bon la nouvelle génération d’enfants
Et la trace tenace du phonographe distillait
Souvenirs d’un soixante-dix-huit tours nonchalant
Grésillant voix sensuelle d’un Tino Rossi charmeur
Une troisième couche habillait le salon
La nouvelle salle de bain ruisselait odeurs
Du linge familial que lavait l’automate
De cette machine sans avoir à battre linge
Au lavoir communal dressé loin du clos
On entendait les murs venir vous fredonner
Le mai soixante-huit d’une grève générale
Sur le piquet de grève une mère rêvait
Regardant ses huit enfants, du planning familial
Qui demain la mènerait vers sa liberté d’engendrer
L’hiver avait perdu sa froideur quand père pris
Possession de sa première quatre chevaux Renault
Il lui fit construire un nouveau garage attenant
Qui rassura de sa protection le dernier papier peint
Qui délaissa transpiration d’humidité asthmatique
Il m’a fallu quarante ans pour comprendre
Que le papier n’était plus celui de mon enfance
La peinture l’avait recouvert de son satiné
Alors j’ai senti dans la tombe du temps passé
L’émotion d’une vie qui coulait inexorablement
Au fond de l’oubli éternel de ces voix étouffées
Par ce silence qui ne caressait plus mur en écho
☼ƑƇ
Les traces de leur mémoire silencieuse
Mais les décennies ont cadenassé épopée
De ces histoires retranchées dans l’oubli
Que main des hommes a recouvert de soupirs
Je voudrai retirer la parure de ces murs
Enlever tour à tour toutes leurs pelures
Pour comprendre les temps disparus
Au loin de mon absence de pas d’adulte
Que jeunesse candide n’à tenter de saisir
Je redescends l’escalier du temps
Jusqu‘au profond de ces ans inconnus
Par mon enfance passive et innocente
Quand parents chantaient en chœur
L’air de la libération de leur bonne ville
Il fut bon de remonter les ans pour sortir
De tous ces malheurs quand heures d’horreur
Venaient broyer ces murs peints de larmes
Quand effrois terrassaient sans honte paix
D’un monde fou de la violence des dictateurs
Un étage plus haut le vieux papier peint soigné
Sentait bon la nouvelle génération d’enfants
Et la trace tenace du phonographe distillait
Souvenirs d’un soixante-dix-huit tours nonchalant
Grésillant voix sensuelle d’un Tino Rossi charmeur
Une troisième couche habillait le salon
La nouvelle salle de bain ruisselait odeurs
Du linge familial que lavait l’automate
De cette machine sans avoir à battre linge
Au lavoir communal dressé loin du clos
On entendait les murs venir vous fredonner
Le mai soixante-huit d’une grève générale
Sur le piquet de grève une mère rêvait
Regardant ses huit enfants, du planning familial
Qui demain la mènerait vers sa liberté d’engendrer
L’hiver avait perdu sa froideur quand père pris
Possession de sa première quatre chevaux Renault
Il lui fit construire un nouveau garage attenant
Qui rassura de sa protection le dernier papier peint
Qui délaissa transpiration d’humidité asthmatique
Il m’a fallu quarante ans pour comprendre
Que le papier n’était plus celui de mon enfance
La peinture l’avait recouvert de son satiné
Alors j’ai senti dans la tombe du temps passé
L’émotion d’une vie qui coulait inexorablement
Au fond de l’oubli éternel de ces voix étouffées
Par ce silence qui ne caressait plus mur en écho
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