Le vent, le charme et le chêne
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Le vent, le charme et le chêne
Il fut jour où tempête frappa
Et j’eus à me rendre compte
Du naufrage de cette nature
Résignée de n’avoir pu sauver
L’intégrité de sa beauté émérite
Je fus surpris par l’attitude
De ces arbres prospères
Rangés comme des armées
Prêtes à défendre leur survie
Là ces charmes dans la plaine
Des vieillards centenaires
Trapus, massifs familiers, musclés
Qui s’habillaient de livrées
En Alternance de feuilles caduques
Dentelles de vert teinté
Issues d’une palette intégrale
Ses verdâtres chatons mâles
Se laissaient pendre nonchalants
A cotés un chêne pédonculé
Regardait de son très haut
Le petit charme, sa moitié
Il respirait la lumière
Que son feuillage parsemé
Laissait passer avec avidité
Pour la germination des semis
Millénaire il symbolisait
La force quand droit
Sur son tronc longiligne
Il s’élevait jusqu’à la voute
De ces cieux qui attirent ses branches
Ses racines empêchaient quiconque
Un jour de le faire trembler
Tant il s’enracinait dans la profondeur
Ses branches massives et tortueuses
En faisait un seigneur reconnu
Le temps passa et moi l’étranger
J’entendis un murmure léger
Que le vent voulait en l’amplifiant
Me laisser simplement écouter
Je reconnus la voix d’un chêne
Mais que disait ’il ?
Je me suis vite rendu compte
Que je participais au procès
Du vent qui avait ravagé violemment
La grande famille de ces arbres
Qui dans les sous-bois décharnés
Se mourraient au fond de leur jeunesse
Là le chêne défendait ce fort vent
Qui hypocrite venait lécher
Comme une mère nourricière
Les plaies de toutes ces blessures
Le chêne le pardonnait car sa puissance
L’avait préservé de tous les tracas
Aucun de ses pairs n’était déraciné
De ses branches il levait haut
Les manches de sa robe de défense
Pour un vent qui c’était au loin replié
Et qu’il avait en sa force
Accepter, de représenter et il disait :
Ce charme, regardez sa petitesse
Sa fragilité, ses racines à peine ensevelies
Ils ne pouvaient que périr
Quand sa vie n’est pas de résister
D’un autant de temps que nature
Eut à lui offrir pour le conserver
Et notre charme procureur
De la nature qui lui faisait confiance
Etait là, à s’indigner de cet outrage
Que le vent lui avait fourbit indécent
Il disait : Le vent a besoin de nous
Quand de sa force il prend
Sa musique dans nos branches
Quand il assure sa force
Quand il rebondit sur notre feuillage
Aussi nous lui demandons le juste
De venir nous caresser et prendre
Plaisir en ses actes, mais qu’il sache
Qu’à nous faire périr il compromet
Son propre plaisir et sa propre survie
Il faut le condamner à souffler fort
Là où la nature n’aura point à souffrir
N’aura point à périr
On ne sut jamais si le vent
Un jour fut condamné
Il avait pour lui la puissance du pouvoir
Pour se dédouaner à prix cher
Afin que l’on ne put le condamner
N’est-il pas justice qui consent à pareil dilemme
Pour offrir aux puissants toutes ces garanties
☼ƑƇ
Re: Le vent, le charme et le chêne
Conter poétiquement poétiser en contant = plaisir de lecture.
Amicalement.
Amicalement.
davidof- Nombre de messages : 2697
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Date d'inscription : 21/05/2008
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