L'histoire de l'Aspirine
Page 1 sur 1
L'histoire de l'Aspirine
L'histoire de l'Aspirine
Son histoire a plus de 4000 ans. C'est le médicament le plus consommé au monde. Aujourd'hui encore on lui découvre de nouvelles propriétés.
Son parcours commence il y a plusieurs millénaires avec les Sumériens qui utilisaient les feuilles de saule comme antidouleur. On retrouve les traces de l'utilisation de décoction de feuilles de saule blanc dans un papyrus égyptien datant de 1550 av.JC. Vers l'an 400 avant JC, Hippocrate (-460,-377) préconisait une préparation à partir de l'écorce de saule blanc pour soulager les douleurs de l'accouchement et faire baisser la fièvre. L'utilisation empirique des feuilles et de l'écorce de saule pour soigner fièvres et douleurs se poursuit jusqu'au 19eme siècle. Les progrès réalisés en chimie d'extraction et d'analyse permettent alors d'isoler et d'identifier les principes actifs, c'est à dire les molécules responsables des propriétés thérapeutiques de ces remèdes.
Ainsi en 1825, M.Fontana, un pharmacien Italien isole le principe actif du saule blanc et le nomme salicine. En 1829, un pharmacien de Vitry le François, PJ. Leroux fait bouillir de la poudre d'écorce de saule de l'eau et concentre sa préparation. Il obtient des cristaux blancs qu'il baptise salicyline. (Salix=Saule). La substance est expérimentée par Magendie (1783-1855), neurologue à l'hotel Dieu à Paris.
En 1835, K.Lowig isole et identifie l'acide Salicylique comme étant le principe actif d'une autre plante possédant des propriétés antipyrétiques, la reine des près ou "spirée ulmaire". Peu après R.Piria de l'université de Pise (Italie) retrouve cette substance à partir de la salicyline qu'il identifie comme étant le résultat de la condensation de l'alcool orthohydrobenzylique et du glucose.
L'acide salicylique est utilisée pour les fièvres, les douleurs, les rhumatismes articulaires mais provoque des brûlures d'estomac, une saveur très désagréable et l'irritation de la bouche.
En 1853, le Français C.Gerhardt à Montpellier réalise la synthèse de l'acide acétyle salicylique.
C'est finalement en 1887 que F.Hoffmann, chimiste Allemand employé chez Bayer trouve le moyen d'obtenir de l'acide acétyle salicylique presque pur. Il faut dire que son père souffrait d'un rhumatisme chronique et il fut soigné à l'acide salicylique, amer et gastro-toxique.
L'acide acétyle salicylique s'avère être beaucoup mieux toléré. En février 1899, Bayer dépose la marque AspirinTM: "A" pour Acide et "Spir" pour l'acide spirique, identique à l'acide salicylique et extrait de la Reine des près. C'est en 1900 que les premiers comprimés sont fabriqués.
Le brevet est déposé en 1900 aux USA et Bayer fait fortune. L'aspirine est commercialisée en France en 1908 par la société chimique des usines du Rhône.
On en synthétise aujourd'hui plus de 10 000 tonnes par an, et ce médicament a même accompagné en 1969 les astronautes sur la lune. En outre, il faut noter qu'une clause spéciale concernait l'aspirine lors du traité de Versailles en 1918.
Son histoire a plus de 4000 ans. C'est le médicament le plus consommé au monde. Aujourd'hui encore on lui découvre de nouvelles propriétés.
Son parcours commence il y a plusieurs millénaires avec les Sumériens qui utilisaient les feuilles de saule comme antidouleur. On retrouve les traces de l'utilisation de décoction de feuilles de saule blanc dans un papyrus égyptien datant de 1550 av.JC. Vers l'an 400 avant JC, Hippocrate (-460,-377) préconisait une préparation à partir de l'écorce de saule blanc pour soulager les douleurs de l'accouchement et faire baisser la fièvre. L'utilisation empirique des feuilles et de l'écorce de saule pour soigner fièvres et douleurs se poursuit jusqu'au 19eme siècle. Les progrès réalisés en chimie d'extraction et d'analyse permettent alors d'isoler et d'identifier les principes actifs, c'est à dire les molécules responsables des propriétés thérapeutiques de ces remèdes.
Ainsi en 1825, M.Fontana, un pharmacien Italien isole le principe actif du saule blanc et le nomme salicine. En 1829, un pharmacien de Vitry le François, PJ. Leroux fait bouillir de la poudre d'écorce de saule de l'eau et concentre sa préparation. Il obtient des cristaux blancs qu'il baptise salicyline. (Salix=Saule). La substance est expérimentée par Magendie (1783-1855), neurologue à l'hotel Dieu à Paris.
En 1835, K.Lowig isole et identifie l'acide Salicylique comme étant le principe actif d'une autre plante possédant des propriétés antipyrétiques, la reine des près ou "spirée ulmaire". Peu après R.Piria de l'université de Pise (Italie) retrouve cette substance à partir de la salicyline qu'il identifie comme étant le résultat de la condensation de l'alcool orthohydrobenzylique et du glucose.
L'acide salicylique est utilisée pour les fièvres, les douleurs, les rhumatismes articulaires mais provoque des brûlures d'estomac, une saveur très désagréable et l'irritation de la bouche.
En 1853, le Français C.Gerhardt à Montpellier réalise la synthèse de l'acide acétyle salicylique.
C'est finalement en 1887 que F.Hoffmann, chimiste Allemand employé chez Bayer trouve le moyen d'obtenir de l'acide acétyle salicylique presque pur. Il faut dire que son père souffrait d'un rhumatisme chronique et il fut soigné à l'acide salicylique, amer et gastro-toxique.
L'acide acétyle salicylique s'avère être beaucoup mieux toléré. En février 1899, Bayer dépose la marque AspirinTM: "A" pour Acide et "Spir" pour l'acide spirique, identique à l'acide salicylique et extrait de la Reine des près. C'est en 1900 que les premiers comprimés sont fabriqués.
Le brevet est déposé en 1900 aux USA et Bayer fait fortune. L'aspirine est commercialisée en France en 1908 par la société chimique des usines du Rhône.
On en synthétise aujourd'hui plus de 10 000 tonnes par an, et ce médicament a même accompagné en 1969 les astronautes sur la lune. En outre, il faut noter qu'une clause spéciale concernait l'aspirine lors du traité de Versailles en 1918.
Othman-Miftahi- Nombre de messages : 170
Date d'inscription : 27/03/2009
Re: L'histoire de l'Aspirine
L’ histoire de l’ aspirine commence plus de deux mille ans avant la découverte de l'acide salicylique, dans l’Antiquité. Les thérapeutes de la Grèce antique avaient observé que les décoctions de certaines plantes pouvaient atténuer les douleurs. C’est ainsi qu’Hippocrate, aux environs de l’ an 4OO av JC recommandait une tisane de feuilles de saule pour soulager les douleurs. Théophraste, élève et ami d’Aristote avait établi la liste des plantes ayant les mêmes propriétés thérapeutiques et au premier siècle de notre ère Dioscoride prescrivait la décoction de feuilles et d’ écorce de saule blanc contre la podagre c’est-à-dire la goutte. Cette connaissance s’est répandue dans le monde entier mais également une confusion entre l’écorce de saule de nos pays, contenant la salicine, et l’écorce d’un arbre des pays lointains, contenant une substance de goût voisin et également active sur la fièvre, la quinine.
Au XVIIème siècle des marins avaient rapporté de leurs voyages des récits fabuleux et en particulier l’histoire d’un miraculeux arbre à fièvre poussant en Amérique du sud et utilisé par les indiens. En 1633 un moine nommé Calancha vivant au Pérou avait décrit la façon dont l’écorce était réduite en poudre et guérissait les fièvres. Des jésuites importèrent en Europe cette poudre qui fut connue sous le nom d’écorce du Pérou. Elle fut utilisée pendant deux siècles avant qu’on aie pu en extraire le principe actif la quinine au goût amer caractéristique.
En 1793 le reverand Stone alors président de la royal society of medicine écrit une lettre dans laquelle il rend compte du succès de l'écorce de saule dans le traitement des fièvres. Il y explique qu'il découvrit que l'écorce de saule avait les mêmes propriétés que l’écorce du Pérou, après avoir réduit l’écorce en poudre, il l’administra à une cinquantaine de malades toutes les 4 heures et ce traitement ne connut presque pas d’échec. L’écorce de saule fut dès lors employée pour traiter les fièvres, mais seulement comme succédané de l'écorce du Pérou qui devenait de plus en plus rare et de plus en plus coûteuse.
Certains scientifiques doutèrent de l’efficacité de l’ecorce de saule blanc mais on continua à l’utiliser. En 1825 Fontana, un pharmacien près de Verone isolait le principe actif du saule blanc qu’il appela salicine. Quelques années plus tard, c’ est un chimiste napolitain, Raffaelepiria, qui prépare l’acide salicylique à partir de la salicine. En 1874 un médecin de Dundee T.J. Mac Lagan base sur la thèse que la nature semble produire le remède dans les conditions climatiques semblables à celles qui ont données lieu a la maladie, il rechercha un remède pour le rhumatisme articulaire aigu avec la salicine, il mena des expériences sur des malades et les résultats furent au dessus de ce qu‘il avait espéré. Mac Lagan mettait en évidence les effets antipyrétiques, analgésiques et anti-inflammatoires pour lesquels les salicylates ont été employés depuis. Mais l’emploi des salicylates était limité par son goût et surtout ses effets secondaires non négligeables, gastralgies en particulier.
La solution future aux problèmes de tolérance fut découverte sans le savoir par un jeune chimiste francais alsacien, Charles Frédéric Gehrardt en 1853, qui observa que l’acétylation du salicylate produisait un composé nouveau, l’acide acétylsalicylique, mais le procédé pour l’obtenir était long et complexe et le chercheur décida de garder ce produit en réserve pour des études ultérieures. Sa mort prématurée trois ans après mit fin à ses recherches et sa découverte resta inexploitée. Quarante ans plus tard un chimiste allemand Felix Hoffman s’interressa au problème de l’acide salicylique. Il étudia les expériences de Gehrardt et développa de nouvelles méthodes pour la préparation de l’acide acétylsalicylique. Il montra que le nouveau composé conservait les mêmes propriétés que le salicylate et était bien mieux toléré. Il chercha un nom commercial, pour rappeler l’extraction de l’acide salicylique à partir de plantes du genre spiroea, il conserva la syllabe spir, la lettre a pour rappeler le processus d’acétylation, ajoutant la désinence in, il aboutit à aspirine.
C’ était en 1899. l’ âge de l’aspirine venait de commencer.
La firme Bayer entreprit la fabrication industrielle de l’aspirine et le nom d’aspirine devint alors une marque déposée. La firme Bayer garda le monopole de l’aspirine jusqu’à la fin de la première guerre mondiale.
A la suite du traité de Versailles de 1919 la marque aspirine est tombé dans le domaine public en France , en Angleterre et aux Etats-unis.
Othman-Miftahi- Nombre de messages : 170
Date d'inscription : 27/03/2009
Re: L'histoire de l'Aspirine
Ce médicament universellement connu ( on en synthétise plus de 10.000 tonnes/an ) et qui a même accompagné en 1969 les astronautes américains sur la lune mérite qu'on lui porte un peu d'attention.
Son parcours commence il y a plusieurs millénaires avec les Sumériens qui utilisaient les feuilles de saule comme antidouleur, puis Hippocrate ( env. 460-377 av. J.-C. ) qui préconisait, pour soulager la fièvre, une décoction d'écorce de saule blanc (salix alba )
Au XVIIIèmeS , un pasteur , Edward Stone , de Chipping Norton ( Oxfordshire , Angleterre ) utilise ce même breuvage comme remède antidouleur et antypirétique. Son raisonnement se fonde sur deux observations qui , bien que peu scientifiques , sont caractéristiques des débuts des médicaments.
première constation : la saveur amère de la décoction de saule lui rappelle celle de l'écorce de quinquina ( principe actif : quinine ) importée depuis peu par les jésuites en Europe pour soigner la malaria . (Même saveur, même propriétés et ... moins chère ) .
deuxième constatation : la théorie des signatures . A cette époque , les fièvres étaient fréquentes dans cette région humide de l'Angleterre. Or le saule est un arbre qui affectionne les régions marécageuses et qui supporte donc l'humidité . Il doit donc contenir les principes qui lui permettent de résister à de telles conditions .
Un pharmacien français, Pierre J. Leroux (1795-1870), applique á l'écorce de saule les "recettes" utilisées pour extraire la quinine de l'écorce de quinquina. Il isole et teste le principe actif qu'il nomme la saliciline.
saliciline ac.salicicylique et acetylsalicylique
En 1835, à Berlin, Karl J. Löwig, isole et identifie l'acide salicylique comme étant le principe actif d'une autre plante à propriétés antypirétiques, la reine des prés ou spirée ulmaire (spirea ulmaria ). Peu après Raffaele Piria de l'Université de Pise ( Italie ) retrouve cette substance à partir de la saliciline qu'il identifie comme étant le résultat de la condensation de l'alcool ortho-hydroxybenzylique et du glucose.
L'acide salicylique n'est pas le remède parfait. Il présente différents effets secondaires tels qu' une saveur très désagréable et l'irritation de la bouche, de l'estomac et de l'intestin. En masquant certains groupements il est possible d'atténuer ces désagréments tout en gardant les aspects positifs de la molébule. En 1853, Charles Gerhardt à Montpelier ( France ) réalise la synthèse de l'acide acétylsalicylique.
La méthode de Gerhardt étant difficilement réalisable Félix Hoffmann met au point une nouvelle méthode de synthèse de l'acide acétylsalicylique. L'histoire raconte qu' Hoffmann avait été poussé dans ses recherches par le désir de soulager les douleurs de son père atteint de rhumatisme articulaire très douloureux.
F.HoffmannH.Dreser
Cette molébule fera l'objet en 1899 d'un brevet sous le nom d'ASPIRINE®. Ce nom provient de la conjugaison du préfixe a- ( la réaction d'acétylation ) et de -spirine pour la spirée. Les premiers comprimés seront fabriqués par Bayer en 1900.
Son parcours commence il y a plusieurs millénaires avec les Sumériens qui utilisaient les feuilles de saule comme antidouleur, puis Hippocrate ( env. 460-377 av. J.-C. ) qui préconisait, pour soulager la fièvre, une décoction d'écorce de saule blanc (salix alba )
Au XVIIIèmeS , un pasteur , Edward Stone , de Chipping Norton ( Oxfordshire , Angleterre ) utilise ce même breuvage comme remède antidouleur et antypirétique. Son raisonnement se fonde sur deux observations qui , bien que peu scientifiques , sont caractéristiques des débuts des médicaments.
première constation : la saveur amère de la décoction de saule lui rappelle celle de l'écorce de quinquina ( principe actif : quinine ) importée depuis peu par les jésuites en Europe pour soigner la malaria . (Même saveur, même propriétés et ... moins chère ) .
deuxième constatation : la théorie des signatures . A cette époque , les fièvres étaient fréquentes dans cette région humide de l'Angleterre. Or le saule est un arbre qui affectionne les régions marécageuses et qui supporte donc l'humidité . Il doit donc contenir les principes qui lui permettent de résister à de telles conditions .
Un pharmacien français, Pierre J. Leroux (1795-1870), applique á l'écorce de saule les "recettes" utilisées pour extraire la quinine de l'écorce de quinquina. Il isole et teste le principe actif qu'il nomme la saliciline.
saliciline ac.salicicylique et acetylsalicylique
En 1835, à Berlin, Karl J. Löwig, isole et identifie l'acide salicylique comme étant le principe actif d'une autre plante à propriétés antypirétiques, la reine des prés ou spirée ulmaire (spirea ulmaria ). Peu après Raffaele Piria de l'Université de Pise ( Italie ) retrouve cette substance à partir de la saliciline qu'il identifie comme étant le résultat de la condensation de l'alcool ortho-hydroxybenzylique et du glucose.
L'acide salicylique n'est pas le remède parfait. Il présente différents effets secondaires tels qu' une saveur très désagréable et l'irritation de la bouche, de l'estomac et de l'intestin. En masquant certains groupements il est possible d'atténuer ces désagréments tout en gardant les aspects positifs de la molébule. En 1853, Charles Gerhardt à Montpelier ( France ) réalise la synthèse de l'acide acétylsalicylique.
La méthode de Gerhardt étant difficilement réalisable Félix Hoffmann met au point une nouvelle méthode de synthèse de l'acide acétylsalicylique. L'histoire raconte qu' Hoffmann avait été poussé dans ses recherches par le désir de soulager les douleurs de son père atteint de rhumatisme articulaire très douloureux.
F.HoffmannH.Dreser
Cette molébule fera l'objet en 1899 d'un brevet sous le nom d'ASPIRINE®. Ce nom provient de la conjugaison du préfixe a- ( la réaction d'acétylation ) et de -spirine pour la spirée. Les premiers comprimés seront fabriqués par Bayer en 1900.
Othman-Miftahi- Nombre de messages : 170
Date d'inscription : 27/03/2009
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum