A toi mon oncle
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A toi mon oncle
I
l était enfant, né de la guerre
Il vivait dans une écurie de labeur
Du temps où les chevaux bateleurs
Parcouraient les canaux sans horaire
Les va nus pieds portaient juste ce sobriquet
De guenilles en lambeau de renom
S’habillaient pour rejoindre le Donon
À l’école buissonnière des coquins satanés
Pas d’eau c’était la corvée dure
De ces hivers gelés à la glace légère
Et il dansait avec le feu pour de l’eau chère
Il était le pouilleux de la marbrure
Il se rassurait quand tombait la nuit
De ces monstres ferreux qui vomissaient
Leurs crachats par tous leurs pores exaltés
Il courait pour ne plus subir ces crispés cris
Les gelures de l’hiver entamaient son ardeur
Pour l’école des grands, garante de son effroi
On le maltraitait comme un pestiféré narquois
Il n’avait que son cœur à interposer aux frayeurs
C’était le temps des travaux au charbon
Il attendait le noël de l’usine pour un bien
On lui donnerait pour l’année un ballon lorrain
Il rêverait des vedettes, il deviendrait champion
Malheureusement son destin a pris le pas
Il a souffert dans la soude à petit feu
Ce travail l’a laissé et le laissera toujours factieux
Pas de vacances à prendre dans ces années là
Il me disait je voulais apprendre le monde
Ce que j’ai appris c’est le destin qui l’évoque
Il vous entraîne là où il veut et vous le débloque
Le mien était de souffrir, j’ai souffert l’immonde.
☼ƑƇ
Il vivait dans une écurie de labeur
Du temps où les chevaux bateleurs
Parcouraient les canaux sans horaire
Les va nus pieds portaient juste ce sobriquet
De guenilles en lambeau de renom
S’habillaient pour rejoindre le Donon
À l’école buissonnière des coquins satanés
Pas d’eau c’était la corvée dure
De ces hivers gelés à la glace légère
Et il dansait avec le feu pour de l’eau chère
Il était le pouilleux de la marbrure
Il se rassurait quand tombait la nuit
De ces monstres ferreux qui vomissaient
Leurs crachats par tous leurs pores exaltés
Il courait pour ne plus subir ces crispés cris
Les gelures de l’hiver entamaient son ardeur
Pour l’école des grands, garante de son effroi
On le maltraitait comme un pestiféré narquois
Il n’avait que son cœur à interposer aux frayeurs
C’était le temps des travaux au charbon
Il attendait le noël de l’usine pour un bien
On lui donnerait pour l’année un ballon lorrain
Il rêverait des vedettes, il deviendrait champion
Malheureusement son destin a pris le pas
Il a souffert dans la soude à petit feu
Ce travail l’a laissé et le laissera toujours factieux
Pas de vacances à prendre dans ces années là
Il me disait je voulais apprendre le monde
Ce que j’ai appris c’est le destin qui l’évoque
Il vous entraîne là où il veut et vous le débloque
Le mien était de souffrir, j’ai souffert l’immonde.
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Re: A toi mon oncle
merci pour ce partage poétique
julien- Nombre de messages : 1159
Date d'inscription : 24/02/2010
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