Iris de Terre

Iris de Terre


L’œil était de marbre
fendu jusqu’à l’os
dans un nid de paille
ouvert à tous vents

Du silex des mots
jaillit l’étincelle
cueillie au plus fort
de l’humain

Terre… affaissée… ivre
sous un ciel de pluie
courbe
la vie et dessine
ses rêves
sur un tapis de vaches
maigres

Taire la nuit
où respire encore
un soleil fantôme
et couvrir le silence
d’un chant de neige
nomade

.

Je remplacerai certainement le verbe cueillir par un autre (qui ne me vient pas pour l'instant)

j'aime le texte tel qu'il est Carmen. bonne journée.

«Du silex des mots
jaillit l’étincelle
asphyxiée au plus fort
de l’humain»

trs beau texte

Merci Salva. Merci Bibi.
ça pourrait être "asphyxié", mais cette chose endormie il faut aller la chercher sans faire redite avec l'image de la lumière. Parfois je cherche un mot durant des mois (enfin... je ne cherche pas je le laisse venir !)
En me promenant, par exemple, j'avais trouvé le titre de mon futur recueil... et lorsqu'il a fallu que je donne ce titre, je me suis rendue compte que je l'avais "oublié". Je l'ai cherché dans ma mémoire mais, au mot près, le titre ne convenait pas... une journée pour retrouver un mot oublié et avoir un titre porteur de sens ! Nos préoccupations d'auteurs ne sont-elles pas le comble de la futilité ?
(ceci n'était qu'une parenthèse... mais parfois je m'en veux d'avoir des préoccupations si éloignées de la vie)

Bibi je te réponds demain.

si douce dans vos écrits...

Merci chère Carmen pour ce .
Ton poème est magnifique tel qu'il est.

Amitiés
BTT

j'ai bien aimé

bibi 2012

Vos mots interviennent comme une symphonie tranchant le bruit silencieux de la nature...

Sensibles images, à les contempler de votre œil rien qu'en vous lisant..

Que j'aime les textes qui m'emportent vers leurs raison d'être...

Merci à vous,
Agréable journée,

AS.

margo-julie a écrit:si douce dans vos écrits...

Merci Margo.
Une douceur que la vie agresse, mais je fais le dos rond comme me l'ont appris les chats. :)

BIR TAM TAM a écrit:Merci chère Carmen pour ce .
Ton poème est magnifique tel qu'il est.

Amitiés
BTT

Merci BIR TAM TAM. C'est parce que je ne suis jamais satisfaite de ce que j'écris que j'écris encore... à la recherche de l'expression juste des émotions.

bibi a écrit:j'ai bien aimé

bibi 2012

Oui, Bibi. Merci de me le redire.
J'ai essayé, à deux reprises d'installe P., je vais essayer aujourd'hui encore. Il ne faut pas se décourager, j'ai eu du mal aussi à comprendre le fonctionnement de l'administration de mon blog, de même pour Facebook, et j'y suis parvenue... il faut croire que j'ai besoin de plusieurs essais pour comprendre un "système" nouveau pour moi !

J'ai eu beau retourner ce poème de toutes les manières possibles il reste pour moi totalement incompréhensible. Peut-être pourrais-tu m'en expliquer le sens?

fleurdepat a écrit:J'ai eu beau retourner ce poème de toutes les manières possibles il reste pour moi totalement incompréhensible. Peut-être pourrais-tu m'en expliquer le sens?

Il faut juste laisser les images agir, les sensations viennent après et peuvent être différentes de ce que j'y ai mis.
Dans ma famille je vois bien où ils bloquent ; ils s'arrêtent à chaque mot et tentent de comprendre avec l'intellect !

Je ne peux pas expliquer, donner des clés qui sont les miennes, car je trouve important de laisser le plaisir de la découverte et de la libre interprétation au lecteur.
Je peux juste te dire pour le début de la lecture d'imaginer une maison, un nid et un être souffrant, en apparence il est de marbre, tout lisse, comme un oeuf, mais la douleur l'a entaillé... il voit. Toute la conscience est dans cette vue... le reste suit.

Ne te creuse pas trop la tête !

Pour citer de grands poètes:

CYRANO, gracieux, toujours assis
Jeune oison,
J'ai deux raisons, dont chaque est suffisante seule.
Primo : c'est un acteur déplorable, qui gueule,
Et qui soulève avec des han ! de porteur d'eau,
Le vers qu'il faut laisser s'envoler !

Pour ma part je pense tel Cyrano les vers doivent être légers lorsqu'ils sont lus, couler comme du miel en été, pas trop alambiqués. Je te livre les états d'âme de mon poète préféré, tu ne pourras y lire sottes complexité, juste l'émerveillement de la simplicité au faite d'une gloire justifiée par la beauté des vers de M. de Baudelaire:
L'amour et le crâne

L'amour est assis sur le crâne
De l'humanité
Et sur ce trône le profane,
Au rire effronté,

Souffle gaiement des bulles rondes
Qui montent dans l'air,
Comme pour rejoindre les mondes
Au fond de l’éther

Le globe lumineux et frêle
Prend son grand essor,
Crève et crache son âme grêle
Comme un songe d'or.

J'entends le crâne à chaque bulle
Prier et gémir:
"Ce jeu féroce est ridicule,
Quand doit-il finir ?

Car ce que ta bouche cruelle
Éparpille en l'air,
Monstre assassin, c'est ma cervelle,
Mon sang et ma chair !"

Les poètes reconnus nous offrent encore leurs textes à lire et si leurs mots émeuvent toujours c'est qu'ils touchent à des sentiments universels qui ne s'effritent pas avec le temps. À côté d'eux, puis après eux, vivent des êtres sensibles qui aiment transcrire sur le papier leurs émotions ou leurs expériences telles qu'ils les ressentent... c'est toujours une approche constructive si on le fait en accord avec nos propres mots, pas ceux des autres et pas seulement pour "faire" de la poésie.
Personnellement je ne me considère pas poète. L'envie d'écrire est venue, avec des phrases évocatrices plutôt courtes... ça ressemble à de la poésie, mais pour moi c'est une construction ; les mots aident à donner une armature à l'idée, je les cherche jusqu'à ce que le texte s'approche le plus de la sensation qui m'a traversée. (les mots sont comme des notes dont je recherche la sonorité juste.... mais ce n'est jamais parfait. Tant mieux c'est signe que je suis humaine !)

Je vois et comprends ce que tu dis, tes écrits en fait ne sont que pour toi pour refléter tes émotions et si tu te comprends alors c'est bien ainsi.