SEULE

Vivre seule à l'écart, goûter son propre exil
Au coeur de ce hameau serein où la rumeur
Ne vient que d'un clocher qui égrène les heures
Ou du ru qui, au creux du talus, se faufile ;

C'est comme habiter loin de l'emprise du pire
Et de tout ce qui rend votre vie monotone,
Et, sans rien inventer, à soi-même se suffire,
Attendre aprés l'été l'arrivée de l'automne ;

Etre comme cet oiseau qui sans cesse voyage,
Armé de liberté vers d'autres horizons
Et qui revient au nid assurer le partage,
Se sentir naufrager au parcours des saisons ;

Ou vivre en vagabond en s'assoiffant des lieux,
A l'insu de ce monde sans qu'aucun ne devine,
C'est aussi accourir à l'appel de tous ceux
Qui, dans le bruit des villes n'ont cette paix divine ;

Et seule à respirer le silence magistral,
Peindre les crépuscules et voir naître l'aurore,
Ecrire, se souvenir en oubliant le mal,
Aimer sa solitude...et encore...et encore !

annwen

splendie
de trs beaux vers

bibi 2012

Le cri vient droit du coeur et touche profondément, merci de l'avoir fait rimer pour nous.