J'ai effleuré l'infini...

Sous un ciel d'automne aux toits brumeux
Reflet d'une âme abandonnée
A l'abri d'un jardin parfumé
Résonne un chant mystérieux

Soleil gris de la mélancolie
Sur fond d'accords en la mineur
Mélodie d'un amour endormi
Sanglot d'un violon qui pleure

C'est un air en demi-teinte où l'ombre d'un soupir
S'éteint comme une empreinte aux contours effacés
La plainte et le désir
S'y mêlent au regret
D' avoir aimé

Je l' écoute, il chante à ma mémoire
Et je sens venir en mon coeur
Une douce et timide langueur
Qui lève enfin mes voiles noirs

Sur les ondes invisibles d'un son
Laissant voguer mes émotions
La chanson se pose sur mes lèves
Et je vois s'éveiller mon rêve

Et je sens au clair soleil du souvenir vainqueur
Fleurir en un bouquet mes roses déliées
Et brûler dans mes yeux
Des flammes que mes pleurs avaient fanées

Symphonie qui s'ouvre épanouie
Sur l'aube éclairée de ma vie
Fleur d'amour, tu m'ouvres tes pétales
Et retiens mes poussières d'étoiles

Par un soir d'automne au ciel brumeux
Reflet d' un songe noir enfui
Envoûtée par cet instant précieux
J'ai su effleurer l' infini
J'ai effleuré l'infini...

Souvenir vainqueur, rameau bourgeonne et la fleur d'amour s'épanouie soudainement au jardin de coeur.
Beau, ce cri qui vient du coeur.
Sublime...
Amitiés
BTT