accompagnement en fin de vie

L’accompagnement en fin de vie

J’ai souvent avec eux cherché le grand passage
Celui qu’au terme de la vie il nous faut franchir
J’ai essayé par mes gestes d’assurer leur courage
En insufflant ma force au cœur de leur noir désir

Nous avons inlassablement puisé en ces souvenirs
Ceux où le pardon refusé les rendait moins sage
Et avons égréné les années jusqu’à ce que l’âge
Blanchisse les cheveux et ternisse l’éclat des yeux

alors la paix est descendue sans le moindre dommage
et rassérénés nous pouvions parler des jours heureux.
J'ai vu alors ces regards avides de nouvelles certitudes
se mouiller et ces lèvres remblantes perdre l'habitude
de maudire et un sourire naître aux commissures pâles

j’ai entendu le dernier souffle s’exhaler si lentement
que l’on croyait endormie l’amie dont la main s’affale
J’ai souvenance de printemps inutiles car il nous faut partir
et laisser au petit matin de fleurs fragiles le jardin se fleurir
en sachant bien qu' elles mourront à l’aube de demain

la vie enfuie de nous, nous abandonne au secret néant
et se joue à l’envers le chemin jusqu’aux temps d’avant
dans mon cœur et ma mémoire encore me réclament
tous ces visages amis qui sont partis en tenant ma main

le futur espéré ne germera plus au fond de leurs bagages
quand légère, leur âme sereine commence le divin voyage
en rejoignant pour toujours l’abyssal et inconnu destin
de revenir sur terre pour enfin prendre place au festin
ou alors rester éternellement dans le monde harmonieux
celui où chagrin, abandon, misère ne feront plus parler d'eux

Leur seule espérance demeure en cette foi,
Comme unique chemin qui leur est proposé,
Regard d'oubli sur des souvenirs d'autrefois,
Bientôt leur Âme se verra métamorphosée,
Heureux sont ceux partant le coeur en repos,
De leur vie,ils ne dénombrent aucun accroc,
Les moins chanceux qui en vécus en flipot,
Auront du paradis les désavantages du raccroc.

en tous les cas le travail sur le pardon que je leur ai fait accomplir a sans nul doute rendu les dernières heures moins angoissantes

TITEFEE a écrit:en tous les cas le travail sur le pardon que je leur ai fait accomplir a sans nul doute rendu les dernières heures moins angoissantes

Loin de ma pensée,les mauvaises pensées,
Tu en es que plus méritante en tes bienfaits,
Sois en remerciée au plus haut de l'empyrée,
Je ne suis en mes mots qu'un être imparfait.

Bonsoir P'tite fée
Je t'admire comme j'admire tous ceux,
visiteurs bénévoles
d'hopitaux, de prisons,
qui vont porter la parole,
de l'amour et du pardon.

Bises Philippe