Rêveries

Rêveries

Sur la plage dorée par le soleil couchant,
Loin de toi, j'attends que passe le temps.
J'écris ton prénom, en lettres capitales,
Loin des vagues qui à mes pieds s'étalent.

Sur le sable chaud, nu, je me suis allongé,
Par mes rêveries, je me laisse transporter.
Là, ce que je voudrais tant partager avec toi,
Je le contemple, le corps et le cœur en émoi.

Sous la brises pourtant légère, je frisonne.
J'oublie le temps, pour toi je m'abandonne.
Je sens sur moi, lascive, se poser ton image
Et veux bien croire à tout prix à ce mirage.

A la pensée de tes caresses, de tes baisers,
Tout enflammé, comme un jeune premier,
Mon corps fait l'aumône, réclame son du,
D'être aux ardeurs de ton désir confondu.

J'imagine les folies que nous ferions à deux.
J'imagine le vent marin dans tes cheveux,
Le soleil mordoré se déposer sur ta peau.
J'imagine des vagues aimantes, les assauts.

Elles enveloppent nos désirs impertinents
De leurs vigoureux et sensuels traitements,
Unissent nos corps dans leurs bouillons,
Donnent à nos cœurs ivres le tourbillon.

Je rêve aussi aux jours qui nous rapprocherons,
Où, paisiblement, ensemble, nous vieillirons.
A mon grand regret, je te montrerai le chemin,
Mais grâce à toi, j'en oublierai le temps assassin.

Je contemplerai tes années de jeunesse,
Comme autant de marques de richesses,
Comme autant de raisons de vouloir résister
Au temps si cruel, de m'employer à t'aimer.

Je rêve à tous nos souvenirs déjà naissants,
Au livre que nous allons écrire, passionnant
Pages après pages, chapitres après chapitres
Et dont nous connaissons le sujet à juste titre.

Allongé, nu sur le sable doré, à tant t'imaginer,
Je transporte vers toi mon âme trop esseulée,
Un instant, j'oublie le temps fugace qui passe,
Quand soudain, une vague, gonflée d'audace,

Effleure mon corps abusé par mes pensées,
Et calme sur le champ mes ardeurs déclarées.
Aller! Encore trois jours, deux jours, un jour,
Et je serais de nouveau dans tes bras, de retour.

Au loin, le soleil pour une nuit se meurt…
Les couleurs automnales bercent mon cœur…


Texte protégé le 20/10/2011