Aux poilus
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Aux poilus
Aux poilus
Ames gluantes et dégoulinantes,
Corps dépecés, chairs martyrisées,
Ils errent sans même comprendre
L'orage qui gronde et rugit sur eux.
Le ventre creux, aussi creux que des trous d'obus,
Dans les artères sinueuses de leur terre ingrate,
Avec l'espoir de ne pas succomber à la nuit scélérate,
Ils errent et attendent du jour, son interminable venue.
Sur eux il pleut… il pleut le malheur, la douleur.
Sur leur dos point d'armure, mais une cote de boue
Pétrifie chacun de leurs membres encore debout.
Dans leur yeux éteints, une seul lueur, la peur.
La peur d'être le suivant, le mort-vivant raide mort,
De se voir plus oublié encore, que le dernier chien errant.
De sentir dans leurs cœurs de pierre, le burin lentement
Graver "mort au combat, la patrie et ses remords".
Dans les miroirs brisés, les visages de gueules cassées
Burinées par l'infortune d'être des poilus de cette guerre,
Rongés par la vermine qui fait sur eux fortune et lacère
Profondément leurs chairs jusqu'au sang, avec avidité.
Où sont leurs vingt ans qu'ils trainent dans les tranchées?
Où sont leurs bien-aimées épinglées sur leurs cœurs?
Où sont leurs vertes années, leurs moments de bonheur?
Au fond d'un trou, recroquevillés, ensevelis, décapités.
Au son du canon, le reste du monde pour eux s'évanouit.
Les voila face à un destin tracé par les balles tirées au sort.
Les obus fauchent leurs poitrines offertes plus vite que la mort
Qui pourtant sagement les attends et patiente dans la nuit.
D'un éclair transpercé, dans les ténèbres noires et glacées.
Ils s'effondrent, foudroyés, pour se fondre au sol boueux.
De leurs veines s'évade leurs espoirs d'un monde heureux.
Avec leurs entrailles dispersées, sur cette guerre, leurs vérités.
Ainsi mourut, au champ d'honneur, cette armée d'ombres.
Pour leurs enfants, leur sang sacrifié abreuva nos rivières
Sans jamais connaître du mot liberté, l'éclatante lumière.
A eux, notre gratitude en larmes versées sur leurs tombes.
Ames gluantes et dégoulinantes,
Corps dépecés, chairs martyrisées,
Ils errent sans même comprendre
L'orage qui gronde et rugit sur eux.
Le ventre creux, aussi creux que des trous d'obus,
Dans les artères sinueuses de leur terre ingrate,
Avec l'espoir de ne pas succomber à la nuit scélérate,
Ils errent et attendent du jour, son interminable venue.
Sur eux il pleut… il pleut le malheur, la douleur.
Sur leur dos point d'armure, mais une cote de boue
Pétrifie chacun de leurs membres encore debout.
Dans leur yeux éteints, une seul lueur, la peur.
La peur d'être le suivant, le mort-vivant raide mort,
De se voir plus oublié encore, que le dernier chien errant.
De sentir dans leurs cœurs de pierre, le burin lentement
Graver "mort au combat, la patrie et ses remords".
Dans les miroirs brisés, les visages de gueules cassées
Burinées par l'infortune d'être des poilus de cette guerre,
Rongés par la vermine qui fait sur eux fortune et lacère
Profondément leurs chairs jusqu'au sang, avec avidité.
Où sont leurs vingt ans qu'ils trainent dans les tranchées?
Où sont leurs bien-aimées épinglées sur leurs cœurs?
Où sont leurs vertes années, leurs moments de bonheur?
Au fond d'un trou, recroquevillés, ensevelis, décapités.
Au son du canon, le reste du monde pour eux s'évanouit.
Les voila face à un destin tracé par les balles tirées au sort.
Les obus fauchent leurs poitrines offertes plus vite que la mort
Qui pourtant sagement les attends et patiente dans la nuit.
D'un éclair transpercé, dans les ténèbres noires et glacées.
Ils s'effondrent, foudroyés, pour se fondre au sol boueux.
De leurs veines s'évade leurs espoirs d'un monde heureux.
Avec leurs entrailles dispersées, sur cette guerre, leurs vérités.
Ainsi mourut, au champ d'honneur, cette armée d'ombres.
Pour leurs enfants, leur sang sacrifié abreuva nos rivières
Sans jamais connaître du mot liberté, l'éclatante lumière.
A eux, notre gratitude en larmes versées sur leurs tombes.
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