L'œil des six clones dans la fumée des cyclopes

Dans la fosse à purin des idéaux
Là où l'on ne fabrique que du faux
Un géomètre nous explique ce qui beau
Dans la chambre froide de la liberté
Où l'on a mis nos idées à congeler
Un architecte nous indique l'amour qu'il nous faut
Dans le grand fourneau où cuisent nos mots
Un australopithèque conditionne nos cerveaux
En soupesant le poids de nos dicos
Dans l'alambic des idées molles
Où l'on ne distille que des camisoles
Un prophète analphabète nous jette
Ses venimeux serpents à sornettes

L'ère de glace me va comme un gant
Cela fait déjà longtemps que je suis un enfant
Le froid me réchauffe comme un incendie
N'appelez pas les lenteurs je vous prie

Mes envolées vous ne saurez les condamner
Cela fait déjà longtemps que je ne sais plus voler
Je ne désespère pas de mourir sans compagne
Pourvu que cela soit au pied d'une montagne

Cette fois , je vous donne mon omission
Vous la déposerez dans le vide de vos certifications

Dans la caverne obscure de la pensée unique
Un petit Dieu dans son désert pharaonique
Veux m'obliger à m'agenouiller pour prier
Quand quelques invertébrés commencent à l'aduler
Les grands oiseaux blancs commencent à tomber

L'age de pierre me sert de toit
Cela fait longtemps que je ne suis plus moi
J'ai servi le rêve avec abnégation
Sans jamais signer ma reddition

Et si vos doutes en vous s'arcboutent
C'est qu'au fond de votre soute,
De doux et tendres démons souquent

Votre parfum de bête,dans les écuries du néant
Enivre et entête les derniers résistants
Mêmes les vautours sont repus de charogne
Il est temps de lâcher vos gorgones

La dichotomie de ma dyslexie
Vaut l'or avec lequel vous m'avez banni
L'ours s'est réveillé , il ne fallait pas le blesser
Vous être d'ores et déjà condamné
A errer dans l'éternité de votre absurdité
Moi c'est dans l'apothéose du fructose
Que sans discernement j'ose ma symbiose
Vous ,dans l'apocalypse où votre âme se glisse
Aussi noire que le divin réglisse
Oserez vous tenter un dernier supplice?

Votre vierge de fer me va comme un enfer
Cela fait longtemps que je me resserre
Le carcan de vos sinistres préjugés
Ne saurait me faire d'un pas reculer

Quand le presbyte erre cela semble louche
Et les anges ne sont guère farouches
Mais l'air vicié qui sort de votre bouche
Les a transformés en mouches

Sur la petite place des innocents
Sur le bûcher de votre inconscient
Les flammes de votre cynique mépris
Lèchent sans répit les pieds salis
De ce que fut la vraie vie

Votre agonie saura être longue
Car l'acide de la haine vous ronge
Vous ne ferez bientôt plus de songe
Je vous laisse en cadeau mes tong
Déjà le glacier en moi s'allonge
L'amour n'était pas un mensonge

cyclone de pensée
à relire