inspir de nuit.

Je marche dans mes rêves là où s’envole l’écume
Laissée par la vaguelette qui s’est fait un chemin
Sur le sable de la plage et qui glisse entre mes mains
Et j’écris ton prénom aimé avec une blanche plume

J’ai veillé des soirs sombres lorsque nous étions réunis
Et j’ai essayé de chasser les ombres de toutes ces morts
Qui au dernier soupir ne voulaient pas quitter leur corps
Et je crie ton nom « la vie » aux quatre coins de l’infini

J’ai foulé des tapis crissant de feuilles mortes d’automne
Et ai guetté la vie dans un nid se nichant dans les roseaux
J’ai suivi du regard, la course sereine du Rhône et de l’eau
Et je crie ton nom « sérénité » qu’un silence divin couronne !

J’ai essayé de comprendre ce que les cœurs formulaient
Et j’ai voulu que l’on sache que pures étaient mes pensées
Et lorsqu’à la fin de la vie, tous mes amours seront apaisés
Je crierai ce nom « pardon » et doucement je m’en irai

le pardon est comme le grain d'encens embaumant le feu qui le consume.
Philippe Djian

La nuit respire et on inspire.
Le souffle fait naître pardon et sérénité. La vie suit son cours, son tout petit cours d'eau.
Ruisselant, chuchotant, beau, comme une confidence.