Vies croisées ( cherchez la lettre absente ) 1

Rappel du premier message :


à suivre...c'est une longue histoire...

et les mots se suivent de vers en vers ......
ravie de vous relire tite fée

je repasse et dépose un bonjour amicale pour vous tite-fée

Suite 26

L’averse en crépitant engrosse le torrent
Dévalant le sommet en des flots de cascades
Ôtant avec elles les pigments colorant
Cette terre arrachée en vives cavalcades.

Adam saisit la main d’Eve et vite l’arrache
De l’abri envahi et ces sentiers glissants,
Emportant cette glaise et les grandes plantes d’ ache
Et ils grimpent pressés, tels lièvres bondissants.

Gagnant enfin le plat, haletants et transis,
Ils galopent trempés, vers la noire cabane.
La porte refermée c’est enfin l’oasis,
Car Adam fait flamber des rondins de platane.

Les flammes crépitent, mais son Êve grelotte,
Son corps transparait et devient indécent,
Car son habit trempé, rien ne la ravigote,
Tant le froid est entré dans sa chair et son sang.

Adam l’enveloppe dans le plaid écossais,
Après s’être écarté car la sentant timide :
-« Je vais chercher le bois dehors dans le grand chai,
Otes tes vêtements, ton visage est livide !

Viens te faire sécher et pendant ce temps
Je te préparerais le café à « la diable »
Il reste dans le flacon cet alcool de trois ans,
Versé dans la boisson ce sera délectable !

j'envie le souffle de votre encre fée des contes.
ravi et même très très ravi de croiser vos mots .
bonne journée.

je rentre au bercail. L'ardèche était en fleurs et la chaleur estivale... Mais l'Alsace n'a rien à lui envier car il fait beau et tous les arbres sont d'un vert tendre...
je reprend donc mon récit et vous souhaite le plus doux des printemps, amis poètes.


Suite 27

Adam revient les bras chargés de branches sèches
La cheminée répand le ballet éclatant
Des étincelles d’or et ardentes, flammèches
S’élevant affolées dans l’âtre incandescent

On entend chantonner le café vivement,
Exhalant l’arôme de cette boisson noire,
Et versée par Adam tenant fermement
Le pot de terre, indispensable accessoire.

L’alcool répand après sa forte fragrance
Mêlée à ce miel blond et celle des tisons
Déposés dans le fond de ce grand pot à anse
Et dont le bombé est fait de minces cloisons.

D’Adam Eve s’approche et avisant le banc
Dispose ses habits afin de les sécher
Et regarde cet homme dont le regard tombant
Détaille sa chair blanche sans s’en détacher.

Crainte et attrait se mêlant, l’émoi irrépressible
Fait battre fort le sang, car monte le désir
De concrétiser enfin, l’élan irrésistible
De son effet ardent appelant le plaisir.

Le visage éclairé par la flamme dansante,
Eve se sentant belle, laisse glisser à terre
Le plaid, dernier rempart, car devient pressante
L’émotion d’Adam dévoilant son mystère.

entre Adam et Eve l'attirance est evidente
beau récit d'une douce fée.

je ne passe pas souvent,mais à chaque passage la lecture se fait plaisir sur vos pages.

chaque suite est un conte nouveau tout beau

:orage: bouquets de roses et de lilas en fleurs pour vous tous les poètes....joyeux printemps à vous tous

voici la suite donc.

joyeux printemps à vous fée des contes.

je reprends mon histoire et remercie tous ceux qui sont venus faire un bout de chemin avec mes personnages...;


Il se fait tard, mais Agatha somnole encor,
Il fait froid ! De se lever, elle n’en a pas envie,
La neige à gommé les lignes de ce décor,
Le blanc parait blafard, sans symbole de vie.

Mettant ses bottillons, et sa robe de laine,
Elle refait son chignon, et farde de gris-vert
L’arc fléchi de ces cils, et son teint porcelaine
Est éclairé alors par, son clair regard pers

Elle se regarde dans la glace et là, discerne
Cette ride griffant le rebord de ses lèvres,
Et contre son nez, l’installation de ce cerne
Accrédite cette image de femme mièvre.

Elle s’est négligée hélas voilà longtemps.
Dans cette vie moniale elle a abandonné
L’envie de plaire et a gaspillé son temps
Devant l’écran, pâle plaisir conditionné

Alors elle se coiffe de ce bonnet noir
Et farde ses lèvres de ce rose fané,
Agréable et discret et reprend espoir
La vie est au dehors elle l’a deviné

Tant pis si la neige est tombée fortement
Elle ira manger dans ce café de la place
cahier, et stylo, dans son sac finalement
rejoignent porte-monnaie, clés, dans cet espace.

...à suivre. ( toujours sans la lettre U, j'espère)

La glace avait gelé le flot dans le chenal ;
Canards et cygnes blancs, dans ce plan immobile,
Se dandinaient et l’envol était malhabile,
Car ils patinaient, égratignant le canal

Agatha, divertie par ce spectacle cocasse,
Observait la berge et là, fortissimo,
Les idées émergeant, comme en état de grâce,
Jaillit, en son esprit, cet empire des mots.

Malgré le froid glacial elle prit son carnet,
Afin de consigner la phrase originelle.
Elle admirait les pennes de ce martinet
dont le clair chant épris appelait sa femelle.

Agatha écrivait rapidement, par crainte
De voir s’envoler sa belle inspiration,
Et naissait en elle le flot de la complainte
De l’existence, se vivant avec passion.

Elle ne prêta pas d’attention à ces pas discrets,
Venant droit vers le banc et les grandes branches
De l’immense cèdre dont les blancs crochets
Se déchargeaient de ses glaçons en avalanche

-« Agatha, attention ! Votre vie est en péril
À cet endroit précis, voyez les stalactites
Ont failli vous blesser, on n’est pas en Avril !
Et personne ne passe ici, allez venez vite »

-« Oh Francis je n’ai pas senti votre présence !
Merci cher ami, j’étais noyée dans mes pensées
Tant j’essayais de capter la belle émergence
Des idées colorées, vives et acharnées »

une histoire en vers
un conte qui défit l'hiver
du temps et du silence
il prend les mots en bonne semence
sous la plume de la fée
devient magie et accord bien fait

Merci à toi Marie-Claire


signé Claire

le chemin de l'écriture nous mène plus loin sur ce récit.

bisou ma fée des mots.

le retour dans ce jardin est plaisir

Suite 31

-« Passant rarement ici, j’avais cependant
Repéré l’entrelacs de tiges écarlates,
Encloses dans l’écrin de glaçons descendant,
En pampilles oblongs de perles délicates.

J’avais donc décidé de les prendre en photo,
Car l’exposition, hier, n’était pas bonne.
Ce matin, le soleil m’a fait me lever tôt
Tant, porté par le vent, chantait ce vibrato. »


-« J’ai repéré votre démarche de très loin,
Et de ce coin déjà, je savais la menace ;
J’ai donc hâté le pas, le ciel m’en est témoin,
Tant J’étais effrayé de perdre votre trace »

-« Me voilà désolée ! Ne passant jamais
Dans ce petit chemin, car l’hiver à ma porte
Je me renferme en attendant le mois de mai,
Les arbres verdis et la froide saison morte. »

-« il est midi passé, rejoignons le café,
Nos pieds et mains sont transis, allons vite en face,
La patronne m’a dit, des lentilles avoir fait,
Et à ce plat tentant personne ne grimace.

Mais prenez donc mon bras, car je protégerai
Votre marche, en évitant les moindres glissades,
J’ai pensé, ce matin, à faire le portrait
Des clients s’enfilant ces énormes rasades.

J’ai déjà dessiné la façon obstinée
De ces abonnés, sifflant ces verres de vin,
A la régalade, offrant la trogne avinée,
Et se montrer digne même si c’est en vain.