Quand on n'a que l'amour

Quand on n'a que l'amour


Je voudrais être pour un jour riche et puissant
Pour pouvoir t'offrir un spectacle éblouissant
Je voudrais, pour ta fête, un bal et un orchestre
Un lâcher d'oiseaux blancs et un ballet équestre
Et un feu d'artifice éclatant de couleur
Comme celui que tu fais jaillir dans mon cœur
Et devant tes pieds, je voudrais que l'on étale
Un tapis composé de milliers de pétales
Je voudrais t'offrir des joyaux aux coloris
Si variés qu'ils rendraient jaloux les colibris
Des figurines sculptées dans l’ivoire beige
Et des diamants plus limpides que la neige
Je voudrais donner ton prénom à des bateaux
Je voudrais t'offrir pour demeure des châteaux
Les palais d'Italie, du Rhin et de la Loire
Et tous ces lieux chargés de beauté et d'histoire
Mais hélas, je n'ai que mon imagination
Pour pouvoir t'emmener vers ces destinations
Parfois même, comme un oiseau hors de sa cage,
Mon esprit s'envole et se perd dans les nuages
A imaginer un moyen artificiel
Pour inscrire la nuit ton prénom dans le ciel
Mais il retombe, hélas, brutalement sur terre
Et mes rêveries se brisent comme du verre
En voyant devant moi la foule des badauds
Venus en ville pour acheter leurs cadeaux
Et les adolescents faisant les emballages
Alors, je m'éloigne à regret des étalages
Oui, parfois je voudrais être un autre que moi,
Un artiste qui rame à chaque fin de mois
Un vagabond qui n'a pas un franc dans ses poches
Et qui n'a que l'amour à offrir à ses proches
Je voudrais effacer le jour où j'ai appris
Que dans ce monde, tous les rêves ont un prix
J'ai du mal à chasser cette pensée néfaste,
Alors que mon amour pour toi est aussi vaste
Que l'océan, qu'il est dur de réaliser
Que de ma vie, je ne pourrai rivaliser
Avec les dons d'un roi du pétrole qui offre
D'un claquement de doigts le contenu d'un coffre
Rempli d'or et d'argent, de colliers, de joyaux
Que puis-je t'offrir face à ces présents royaux ?
J'aurais voulu graver nos deux noms dans le marbre
J'ai dû me contenter de l'écorce d'un arbre
A présent, je sais à peine t'offrir un toit
Et je me dis qu'une princesse comme toi
Devrait couler des jours heureux dans un palace
Plutôt que dans ce lieu si dépourvu de place
Même si tu le tais, à tes yeux obscurcis,
Je sais que parfois je te cause des soucis
Aussi, quand tu es loin, parfois la peur m'assaille
A la pensée de te perdre un jour, je tressaille
Je me demande, ne vas-tu pas te lasser
D'un homme seulement habile à rêvasser ?
Voudras-tu toujours d'un amoureux si bohème
Que parfois, il écrit le début d'un poème
Au verso d'une facture encore en retard ?
Ne vais-je pas un jour lire dans ton regard
Le ressentiment ou juste la lassitude
Et l'envie de partir sous d'autres latitudes ?
Maintenant, je reviens ; je t'apporte un bouquet
Et un nouveau livre pour toi dans un paquet
Tout au long de la rue, cette idée me tourmente
Plus j'approche de chez nous, plus mon trouble augmente
Je parcours lentement le chemin, anxieux
Comme un enfant qui a pourtant fait de son mieux
Je n'ose pas entrer, mais devant moi tu ouvres
La porte et tes yeux, à l'instant où tu découvres
Mon cadeau sont tels que l'on ne peut s'y tromper
Tous les nuages ont tôt fait de s'estomper
Ton sourire, au moment où tu me remercies
Est plus lumineux que toutes les éclaircies

Ici gronde le fleuve d'amour
Aux vagues écumantes !

Oui, un torrent d'amour au fil de ces belles rimes....
L'amour te transporte,et tes rêveries sont autant de sources poétiques...
Ps: il m'arrive ôssi de débuter un poème au dos de quelque papier sèrieux...pour ne rien perdre!!!rire

cristopher-cris a écrit:Ici gronde le fleuve d'amour
Aux vagues écumantes !

hello christopher,
qui gronde ? je ne dirais pas cela
mais qui remue, oui

Comme la Garonne
Qui tourbillonne ...

,
Bernard

Une émulsion de courants dont l'intensité augmente à chaque vers.
Merci pour cette lecture qui coule toute seule.
Bonne journée
Ambre

rychar a écrit:Oui, un torrent d'amour au fil de ces belles rimes....
L'amour te transporte,et tes rêveries sont autant de sources poétiques...
Ps: il m'arrive ôssi de débuter un poème au dos de quelque papier sèrieux...pour ne rien perdre!!!rire

hello rychar,
merci pour le compliment

,
bernard

Invité a écrit:Une émulsion de courants dont l'intensité augmente à chaque vers.
Merci pour cette lecture qui coule toute seule.
Bonne journée
Ambre

hello Ambre,
merci pour le compliment
,
Bernard

la voix du cœur à ses raisons

julien a écrit:la voix du cœur à ses raisons

hello julien,
merci pour le commentaire
bonne soirée
,
bernard

titre 'emprunté' à Jacques Brel, bien sûr ;-)

bonjour

Quand on aime on a la plus belle richesse ....celle du coeur
une nouvelle fois un plaisir à vous lire

alain

papillon11 a écrit:bonjour

Quand on aime on a la plus belle richesse ....celle du coeur
une nouvelle fois un plaisir à vous lire

alain

bonjour alain,
je suis bien d'accord avec vous
merci pour le compliment
,
bernard