Bonne fête alzeihmer
4 participants
Page 1 sur 1
Bonne fête alzeihmer
De mille fleurs j’aurais voulu faire mes phrases,
J’en aurais effeuillé les mots patiemment,
A chaque pétale, serti un diamant
Et dans un baiser tout remis dans ton vase.
De milliers de vagues j’aurais voulu l’écume
Pour te rendre les larmes d’infinie tendresse
Versées sur nos têtes comme autant de caresses,
Et chasser de tes yeux ces atroces brumes.
A des milliers d’enfants j’aurais pris les sourires
Leurs peines leurs tourments que tu sus contenir
Pour redonner à ton esprit qui chavire
L’espace d’un instant, nos plus beaux souvenirs.
De milliers de jours j’aurais pris les saveurs
Pour repeindre ton cœur aux couleurs de l’aube,
Que petit je cherchais dans les plis de ta robe,
Et chasser de tes yeux cette éternelle peur.
De ces milliers d’étoile qui brillent au firmament
J’aurais voulu, le calme et la douce lueur
Pour habiller de rêve tes restes de bonheur
Et bannir de tes mains ces maudits tremblements.
Pour la millième fois ma petite maman
Je te dirais je t’aime et puis tu oublieras
Tu chercheras mon prénom tu trouveras mes bras
Pour la millième fois et la première pourtant.
A maman Cannes 2008
Philippe- Nombre de messages : 341
Date d'inscription : 12/01/2008
Re: Bonne fête alzeihmer
Communication entre deux êtres séparés par l'inhumaine maladie. Douleur du partage, émotion bloquée dans la gorge, et pourtant le poème apporte en vers sincères et beaux sa triste douceur pour cette mère qui s'éloigne.
Le chant lancinant d'un fils aimant, arcbouté au passé, à son enfance belle et enfuie. Reste une main dans une main et des mots d'amour qui s'envolent.
Le chant lancinant d'un fils aimant, arcbouté au passé, à son enfance belle et enfuie. Reste une main dans une main et des mots d'amour qui s'envolent.
Re: Bonne fête alzeihmer
La maternité est la magie de défier le temps.
Elle a pour effet d’installer clairement le durable et de distinguer, à travers tout le chaos de la vie quotidienne, ce qui pourra résister à tout :
l’amour sans limite sans contrainte.
Elle a pour effet d’installer clairement le durable et de distinguer, à travers tout le chaos de la vie quotidienne, ce qui pourra résister à tout :
l’amour sans limite sans contrainte.
Re: Bonne fête alzeihmer
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
SI PEU DE CHOSE
Enfant Je le voyais comme un dieu
Jusqu'à 20 ans il a dirigé mes pas
Il disait : il vaut mieux mal faire que rien faire
Je pensais : il vaut mieux rien faire que mal faire
Nous étions si différents et pourtant si proche
Je l’ai toujours vue travailler
De repos jamais il ne prenait
Lui qui avait connu les horreurs de la guerre
A 70 ans la congestion l'a frappée
Alzeihmer il est devenu
Il était autodidacte
Avait appris le violon, le banjo, la clarinette, le saxo, le jardinage, le bricolage….
Ne pouvait plus mettre de nom sur les objets
Sur une carotte, sur son petit-fils qu’il prenait pour moi
Il se rappelait ses souvenirs d’enfances
Il perdait toute notion du présent
Je l’ai vue maigrir, les escarres l’ont frappé
Il vivait dans son monde,
Lorsque le présent refaisait surface, il souffrait de ses pertes de mémoire
Je ne voulais plus le voir souffrir
Je criais bien fort que la mort serait sa délivrance
Quand elle l’a frappé je ne l’acceptais pas
Je le voulais encore avec moi
A ce moment là,
Je me suis rendu compte que je ne connaissais rien de lui
Q’avions nous partagé, si peu de chose, pour l’homme que je suis
Des siestes que nous faisions quand j’étais enfants
Des travaux de jardinage qu’il m’obligeait à faire
Je pensais en avoir profité, je me retrouvais avec un grand vide
Tu me manque papa
Amis, famille, notre vie est ainsi faite
Que reste t’il,
Si peu de chose
SI PEU DE CHOSE
Enfant Je le voyais comme un dieu
Jusqu'à 20 ans il a dirigé mes pas
Il disait : il vaut mieux mal faire que rien faire
Je pensais : il vaut mieux rien faire que mal faire
Nous étions si différents et pourtant si proche
Je l’ai toujours vue travailler
De repos jamais il ne prenait
Lui qui avait connu les horreurs de la guerre
A 70 ans la congestion l'a frappée
Alzeihmer il est devenu
Il était autodidacte
Avait appris le violon, le banjo, la clarinette, le saxo, le jardinage, le bricolage….
Ne pouvait plus mettre de nom sur les objets
Sur une carotte, sur son petit-fils qu’il prenait pour moi
Il se rappelait ses souvenirs d’enfances
Il perdait toute notion du présent
Je l’ai vue maigrir, les escarres l’ont frappé
Il vivait dans son monde,
Lorsque le présent refaisait surface, il souffrait de ses pertes de mémoire
Je ne voulais plus le voir souffrir
Je criais bien fort que la mort serait sa délivrance
Quand elle l’a frappé je ne l’acceptais pas
Je le voulais encore avec moi
A ce moment là,
Je me suis rendu compte que je ne connaissais rien de lui
Q’avions nous partagé, si peu de chose, pour l’homme que je suis
Des siestes que nous faisions quand j’étais enfants
Des travaux de jardinage qu’il m’obligeait à faire
Je pensais en avoir profité, je me retrouvais avec un grand vide
Tu me manque papa
Amis, famille, notre vie est ainsi faite
Que reste t’il,
Si peu de chose
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum