La biche

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La biche

Lourdes, ces dagues plusieurs fois tombées
à la saison où dans les bois chante la grive.
Parmi les ronces oubliées, elles ont nourri
bien des appétits de rongeurs.
Jour après jour elles repoussent ;
le corps s’incline sous le poids de sa nature.

Le chant du monde – grondement de la vénerie –
Le souffle du vent – la vague à chevaucher –
Pénétrée par sa puissance
elle coule plus vive que l’air
- le sacrifice n’aura pas lieu –

Le chant de l’imaginaire – une poussée –
et croissent majestueux des andouillers.
Sans hères fragiles à protéger, s’éteint la biche,
alors son double naît de ses songes
- un mâle solitaire qui arbore ses trophées –

Sous l’encombrante ramure elle ploie
ses merrains se heurtent aux limites
étriquées de son territoire
des lambeaux de velours jonchent le carré de sa cage de verre
Les larmiers sont un don
elle en usera sans parcimonie
chaque larme ouvrira un chemin du vivre dans l’en clos
et le noble cervidé majestueux se relèvera
il contera l’humanité à la belle Licorne.

De la très, très belle poésie.
Merci pour ce magnifique partage
(tu m'inspire)
Salutas
Y.

Carmen P. a écrit:
La biche
Lourdes, ces dagues plusieurs fois tombées
à la saison où dans les bois chante la grive.
Parmi les ronces oubliées, elles ont nourri
bien des appétits de rongeurs.
Jour après jour elles repoussent ;
le corps s’incline sous le poids de sa nature.

Le chant du monde – grondement de la vénerie –
Le souffle du vent – la vague à chevaucher –
Pénétrée par sa puissance
elle coule plus vive que l’air
- le sacrifice n’aura pas lieu –

Le chant de l’imaginaire – une poussée –
et croissent majestueux des andouillers.
Sans hères fragiles à protéger, s’éteint la biche,
alors son double naît de ses songes
- un mâle solitaire qui arbore ses trophées –

Sous l’encombrante ramure elle ploie
ses merrains se heurtent aux limites
étriquées de son territoire
des lambeaux de velours jonchent le carré de sa cage de verre
Les larmiers sont un don
elle en usera sans parcimonie
chaque larme ouvrira un chemin du vivre dans l’en clos
et le noble cervidé majestueux se relèvera
il contera l’humanité à la belle Licorne.

je vois la biche et j'entends la plume s'inspirer !

Salutations Carmen.

Serais-tu comme ce roi de fer Philippe dit le bel,
Pour voir en ramure un fantôme du surnaturel?
Qu'importe,ce conte est le fruit né d'une féerie,
Mais que je hais donc cette vilaine vénerie.

Es-tu certaine que biche porte ramure?
Bise Miss.

yefimia a écrit:De la très, très belle poésie.
Merci pour ce magnifique partage
(tu m'inspire)
Salutas
Y.

yefimia

j'aime bien

souhayla assad a écrit:je vois la biche et j'entends la plume s'inspirer !

Merci Souhayla assad.
La biche dans les bois, ou celle qui dort au fond de moi et a une ombre de cerf ?
Tout est possible en poésie...parfois je crains de perdre le lecteur.

un conte en vers sublime
merci du partage Carmen

celui qui sait a écrit:Salutations Carmen.

Serais-tu comme ce roi de fer Philippe dit le bel,
Pour voir en ramure un fantôme du surnaturel?
Qu'importe,ce conte est le fruit né d'une féerie,
Mais que je hais donc cette vilaine vénerie.

Es-tu certaine que biche porte ramure?
Bise Miss.

C'est ainsi que j'ai dessiné la femme et la poésie a suivi.
Eh oui dans mon imaginaire la biche porte ramure !
Dans la réalité, les choses ont une autre apparence.

Carmen P. a écrit:

celui qui sait a écrit:Salutations Carmen.

Serais-tu comme ce roi de fer Philippe dit le bel,
Pour voir en ramure un fantôme du surnaturel?
Qu'importe,ce conte est le fruit né d'une féerie,
Mais que je hais donc cette vilaine vénerie.

Es-tu certaine que biche porte ramure?
Bise Miss.

C'est ainsi que j'ai dessiné la femme et la poésie a suivi.
Eh oui dans mon imaginaire la biche porte ramure !
Dans la réalité, les choses ont une autre apparence.

En la féerie tout est permis...Bise Miss.