Exil

par Eschyle Ven 21 Jan - 7:24

Exil

J"aborde en un lieu inconnu,
Imprimant le sable nu
De ma peau étrangère
Écoutant rouler chaque grain

Ma présence n'est pas souhaitée.

Je dérange l'ordre des choses
Imposant la présence au rivage
De mon corps embarrassé de lui-même

Ma présence n'est pas souhaitée.

La clarté fait danser des lucioles
Dans mes yeux embués fatigués

Ma présence n'est pas souhaitée.

Je baisse la tête, épuisé
Et m'allonge pour en finir

Ma présence n'est pas souhaitée.

Sur l'horizon de mes souvenirs
Je ne vois plus qu'un trait sombre
Tiré sur un passé révolu.

Ma présence n'est pas souhaitée.

J'entends un rire moqueur
Je sursaute, outragé,
Quelqu'un rit de mon malheur !
Je relève la tête et je vois un oiseau
Qui me regarde, amusé...

Le ciel sourit lui aussi
Le sable est doux et malicieux
L'air est plein de frémissements
Je me dresse, étonné de ce soudain changement

Toute la nature me fait part de sa joie.

par linda Ven 21 Jan - 7:33

Eschyle a écrit:
Exil

J"aborde en un lieu inconnu,
Imprimant le sable nu
De ma peau étrangère
Écoutant rouler chaque grain

Ma présence n'est pas souhaitée.

Je dérange l'ordre des choses
Imposant la présence au rivage
De mon corps embarrassé de lui-même

Ma présence n'est pas souhaitée.

La clarté fait danser des lucioles
Dans mes yeux embués fatigués

Ma présence n'est pas souhaitée.

Je baisse la tête, épuisé
Et m'allonge pour en finir

Ma présence n'est pas souhaitée.

Sur l'horizon de mes souvenirs
Je ne vois plus qu'un trait sombre
Tiré sur un passé révolu.

Ma présence n'est pas souhaitée.

J'entends un rire moqueur
Je sursaute, outragé,
Quelqu'un rit de mon malheur !
Je relève la tête et je vois un oiseau
Qui me regarde, amusé...

Le ciel sourit lui aussi
Le sable est doux et malicieux
L'air est plein de frémissements
Je me dresse, étonné de ce soudain changement

Toute la nature me fait part de sa joie.

bonjour poète qui a dit que votre présence n'est pas souhaité.
bienvenu et merci du partage.
Linda

par **Admin** Ven 21 Jan - 7:53

échoué sur un rivage, contemplatif, observateur, se sentant un peu en "marge"...un peu seul face à la nature (aux autres?)
il ressent le mépris de la réalité et/ou la brutalité du monde à son égard ...mais fini par s'y adapter et s'y sentir mieux ( l'affirmation dans le dernier vers)
on sait que les poètes sont des êtres sensible ...et voient les chose différemment...
flower

au plaisir

par eric bourgeois Ven 21 Jan - 8:26

"pourquoi le poète présente-il sa condition par l'évocation de l'exil?" je ne pose pas de question évidement... c'est un ressenti que j'ai toujours eu moi même.
y a un bout de "l'albatros" de "Baudelaire", que j'aimerais partager avec tous :

"Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l'archer;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l'empêchent de marcher."

par **rychar** Ven 21 Jan - 12:05

Le poète se sent souvent bien seul...Mais il est toujours prêt à s'émerveiller et à renaitre....
bienvenue parmi nous

par **Rita-kazem** Ven 21 Jan - 14:16

Nous ramenons avec nous, nos bouts où qu'on soit, où qu'on va
Toutes les marches qu'on fait nous ramène vers nous même, en leur tribulations.
Exil 631797

bienvenu.

par Valerie-M-kaya Ven 21 Jan - 14:32

Ni fuite, ni brèche
en notre bonheur
tendresse de silence
sans nulle complaisance
recherchée
ailleurs qu'en notre coeur
agacé, en colère, paisible, rêveur
pionnier des îles et des contés lointains
tout poète est voyageur de nature, en lui, en l'univers...

j'aime vos vers.................

par yazid anouar Ven 21 Jan - 14:59

un exilé qui n'a pas le mal des mots
il les malaxe et en fait des étoiles, un univers de unis-vers !
Exil 426491

j'aime bien

par HENRY LE POETE Ven 21 Jan - 16:09

C peut être chacun de nous qui arrive sur une terre étrangère ou il C sent ou il à peur d'être rejeté et seulr la nature l'accepte t'elle quil est

Exil 426491

par Eschyle Ven 21 Jan - 16:46

Merci à chacun, merci à tous, de prendre le temps de quelques mots...
Je n'ai pas l'habitude de surfer sur la vague de la toile...
Étrange association de mots, d'ailleurs, qui n'auraient pu être écrits il y a quelques années...
Nous vivons une époque formidable...
A bientôt...

par jessy-j-paul Ven 21 Jan - 22:56

l'exil n'est pas toujours un choix..il peut être forcé. merci pour le partage.

par yassine Sam 22 Jan - 8:27

le pire des exils c'est celui qu'on fait loin de nos racines, de notre langue, de nos traditions,
on perd notre identité et notre authenticité

par Eschyle Sam 22 Jan - 12:10

Où que je sois, si je suis près de moi, je suis libre.
Où que je sois, dès que je me perds, je suis en exil.
Merci à toutes et à tous.

par **Rita-kazem** Sam 22 Jan - 12:15

Eschyle a écrit:Où que je sois, si je suis près de moi, je suis libre.
Où que je sois, dès que je me perds, je suis en exil.
Merci à toutes et à tous.

Belle définition qui défit le dictionnaire, chaque personne, chaque poète à ses propres définitions et sa propre utilisation du vocabulaire...d'où l'enrichissement de la langue.

par Eschyle Sam 22 Jan - 12:41

Il fit et défit le vocabulaire... Se fiant et se défiant de ses peurs et défiant le dictionnaire lui-même...
Merci à tous les mots écrits...

par **cristopher-cris** Sam 22 Jan - 20:07

L’exil est une espèce de longue insomnie.
Hugo

par Eschyle Dim 6 Fév - 21:32

Merci de citer Hugo, Christopher-cris,
Merci de tes mots chaleureux, Rita-Kazem

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