Lettre à Aziza

Je te salue toi et ta solitude,
ta rumeur et le retour des
étoiles dorées.
Comme les oiseaux chassés
de leur nid, je me suis enfuis
chez toi car j'avais besoin du repos.

Avec impatience j'ai attendu
ces moments le coeur troublé et
avec la douleur dans la poitrine.
J'en avais assez de la foule et
des pseudos poètes ennuyants.

J'en avais assez du temps vide
qui fait naître des pantins.
J'ai voulu que tu me prennes,
que tu me lèves et qu'ensemble
nous partons vers la liberté inconnue.

J'en ai assez du temps du déshonneur
et de lâcheté, époque des taches,
de laideurs permanentes, les prisons,
des tombeaux ou croupissent le soleil
et la vérité brillante.

Aujourd'hui, je suis obligé de te quitter
car sache, oh mon amie bien aimée,
je ne peux pas parler ni m'exprimer
la bouche bâillonnée.
Au revoir ma muse!