Je suis

Je suis
Celui par qui tout commence
Que la lune implore à se plier en quartier
Celui qui pousse les vents et les marées
Qui trace le chemin par où le soleil avance
Que la pluie évite de mouiller
Pour qui la foudre ne fait qu’étinceler.

Je suis
Celui pour qui le monde est un manège
L’humanité, quelques chevaux de bois,
Où tournent les êtres qui sont de moi
La pâle figure de mon saint siège.
Celui qui EST et que l’on croit
Et que mon culte met en joie.

Je suis
L’eau des fleurs, le pain du monde
Celui par qui les miracles s’accomplissent
Et des Dieux le meilleur complice
Celui qui fait sourire la Joconde
Par qui la joie et le bonheur se glissent
Pour qui la gloire n’est qu’un caprice.

Je suis
Celui par qui tout prendra fin
Je dissoudrai l’espace de mon voile.
Celui qui fermera les étoiles
Mais aussi le bistrot du coin.
Quand ma parole tombera de sommeil
En sortant j’éteindrai le soleil.

Cannes 2008

"Poètes, vos papiers!" Léo Ferré

Le poète est le fruit d'identités multiples. Je pense qu'il n'a pas de propre identité, ni de carte de séjour, ni de titre de propriété.
Les mots sont la maison de l'être et pas question de demander aux mots leurs papiers.
"Je suis", est au moins plusieurs et en passant la frontière, "il" n'a rien à déclarer, ni à déclamer.

Philippe passe la frontière du langage en disant aux gendarmes :
" Les gens aiment chercher dans un poème ce qu'ils appellent le sens propre. Ils sont comme les singes qui eux aussi passent leurs mains sur l'envers d'un miroir, comme s'il devait y avoir là un corps qu'on pût saisir ."

Imaginez en plus la fouille des bagages : un catalogue à la Prévert... lune, chevaux de bois,chemin , pluie, foudre, fleurs, on a volé la Joconde, étoiles, bistrot, soleil..pain du monde...

On aurait même entendu un gendarme crier " au voleur ".
Mais je n'y crois pas.
Les gendarmes sont aussi multiples, vont toujours par deux. Pourquoi ? Parce que l'un sait lire, et l'aute écrire.

Allez, bravo pour cette notion d'identité renvoyée à ses chères études. La définir est hors du champ de la poésie, et c'est tant mieux.

Merci princesse et Yan de vos interprétations.
Contrairement aux hommes, les mots ne sont pas vains Ils passent la frontière des idées, et en cela rejoignent l'universalité de la pensée.
Imaginer qu'en fraude ils tentent de passer en douce leur auteur, c'est cela la vanité!
Ce poème est la satire d'un nombrilisme exacerbé que je faillis titrer: "Qui suis-je?"

Amicalement Philippe

Philippe a écrit:Merci princesse et Yan de vos interprétations.
Contrairement aux hommes, les mots ne sont pas vains Ils passent la frontière des idées, et en cela rejoignent l'universalité de la pensée.
Imaginer qu'en fraude ils tentent de passer en douce leur auteur, c'est cela la vanité!
Ce poème est la satire d'un nombrilisme exacerbé que je faillis titrer: "Qui suis-je?"

Amicalement Philippe

les mots seraient finalement les maîtres, et leur auteur le pantin, des lapsus ayant leur propre volonté ? C'est cela que tu veux dire ? Que si l'on ne maîtrise pas le langage du corps (ces signes qui nous trahissent) c'est pareil avec le verbe, même si l'on s'en défend ?

Je demeure mon propre démiurge en ce monde,
Libre de mes actes ainsi que de mes pensées,
Mais je suis aussi mon contraire,cet immonde,
Je suis partagé d'esprit en mes visions insensées.

Un récit qui en dit longggggg.Bien à toi.

Bonjour AFm
C'est un résumé assez rapide mais c'est presque cela!!
C’est le verbe qui fait l'homme, l'auteur est au service du verbe et des idées, c'est cela sa grandeur il n'est qu'un pantin quand il croit que les mots et les idées ne sont la pour servir, son égo!!
Nous disparaîtrons tous un jour, le verbe lui perdurera, d'autres nous reprendrons nos mots et nos idées, comme nous les avons prises aux anciens.
Avec le verbe nous n'inventons rien, il serait fou de le croire, mais nous donnons vie aux idées, aux sentiments, à l'émotion, c'est cela pour moi être poète.
Pas d'émotion, point de poésie.
Je sais que tu me comprends

Amicalement Philippe

CELUI QUI SAIT a écrit:Je demeure mon propre démiurge en ce monde,
Libre de mes actes ainsi que de mes pensées,
Mais je suis aussi mon contraire,cet, immonde,
Je suis partagé d'esprit en mes visions insensées.

Un récit qui en dit longggggg.Bien à toi.

Voilâ que tu recommences!!!
un petit compliment, et Hop tu replonges aussi sec dans des commentaires inaudibles (Pour moi)
Ton dernier poème était limpide, mais ce com là......!
Bon je résume: nous sommes déchirés entre le bien et le mal
et mon récit en dit long......!
Bon, mais sur quoi? le bien et le mal? sur moi? sur un autre?
Tu dois penser que je suis décidément un peu bouché, et tu n'as pas tord, j'aime dire les choses franchement et ne demande rien de plus en retour.
Trêve de bavardage! j'retourne au boulot, Merci de ton passage amical.

bêtement perplexe Philippe

C'est toi qui est dans le vrai.J'ai aussi une facheuse tendance à compliquer les choses.Ne bosses pas de trop,ménages ta monture.Bien à toi.

A que bonsoir monsieur
Que je préfère cet humour la à un autre com que vous avez commis, que je crois qu'il était moins drôle!!
Merci du compliment,
mais faut dire que j'ai été beaucoup aidé par la lecture de certains textes, je n'ai donc aucun mérite!
Que presque j'en lâcherais mon fromage!!

Croa croa Philippe

Philippe,JE JE JE crois que tu ne comprends rien et que tu es belliqueux !



Michel

l'homme a faibli a écrit:Philippe,JE JE JE crois que tu ne comprends rien et que tu es belliqueux !
Michel

Je crois que TU TU TU as raison.

Philippe

L'être humain n'a aucun standard de qualité, hormis son besoin d'appartenance.
Bernard Arcand
**
Savez-vous pas, maître, qu'il est certains hommes pour qui leurs qualités sont autant d'ennemis ?
William Shakespeare

être ou ne pas être...

mais vous êtes tous là à tisser les mots

à broder l horizon

à façonner les couleurs de la belle vie

Au plaisir de vous lire

Philippe,je suis perpexle,je relis ton texte,les commentaires,et je ne comprends plus...Je ne peux retirer ce qui a été dit,donc,je le pensais mais plus maintenant...


MA CONSCIENCE ME TURLUPINE !

Aurais-je dit ce qu'il ne fallait pas ? Je'l sais -tu ?

Je ne m'octroierai que le chhhhhhhhhhhhut !


Michel

Bonjour Philippe,j'avais bien vu pour le belliqueux pas vrai ?

Mais,tu seras surpris,je dois te remercier toi ainsi que ce poême...En effet tu m'as donné un bon coup de main,je ne sais pas si c'était ton intention,et tu m'as appris quelque chose,j'y ferai gaffe à l'avenir et je te le dois,merci !!

Avoue,tu ne t'y attendait pas .


Michel