Il croit qu’elle le croit.

Le front dans la boue
L’esprit errant
Le cœur pendu
Et le corps frémissant.
Il avance,
Le regard sombre
La silhouette apeurée
Et l’odeur du vin misérable domine l’espace.
Encore deux pas en avant
Il vomit son haleine
Il s’agenouille,
Pénitent comme dans un confessionnal
Des mensonges torrentiels
Des désirs indomptés
Et des mots lassants de tous les jours.
Il jure,
La main sur le cœur
Qu’il a changé
Qu’il est ascétique désormais
Qu’il l’aime comme jamais un homme n’a aimé
Qu’il lui donnerait son coeur
…..Si il en avait.
Il croit qu’elle le croit.
Il se lève.
Il s’approche,
Fervent tel un torero farouche
Et s’empare de sa proie penaude.

la vie miséreuse que connaissent certaines femmes auprès des maris ivrognes elle vaut quoi au juste ? une question qui me trotte et me fait mal, je n'ai pas de réponse, en aurai-je jamais ?

pauvre d'elle, elle est martyre de la fidélité gratuite.

l'alcolisme et la violence qui va souvent avec...
des "sous hommes" qui font honte au genre...
plutôt touchant...

kacem_loubay a écrit:

Bonsoir nadia ibrahimi

...Une description très minutieuse. Une vraie
opération à ciel ouvert d'un être vers et dans
sa déchéance. Une diatribe où les mots drainent
les maux d'une vie à la marge. Cette marginalisation
est un souffle de violence refoulée qui cherche à
exploser. Et puis l'autre: cette proie qui flanchit sous
l'avalanche des promesses dépassées, usées. La nausée
d'un espoir vain dans des verres frelatées.

Mes amitiés de l'autre rive

c'est cri de beaucoup de femme vivant une vie ce couple-enfer.
Merci à vous pour ce sublime commentaire qui me fait vraiment plaisir.

rychar a écrit:l'alcolisme et la violence qui va souvent avec...
des "sous hommes" qui font honte au genre...
plutôt touchant...

des êtres qui n'ont d'humain que le nom puisque même le physique part en loque peu à peu à cause de la boisson

souhayla assad a écrit:la vie miséreuse que connaissent certaines femmes auprès des maris ivrognes elle vaut quoi au juste ? une question qui me trotte et me fait mal, je n'ai pas de réponse, en aurai-je jamais ?

il faut militer pour elles bien que certaines refusent de quitter leurs conjoints malgrè l'habitude d'alcoolisme

Mona a écrit:pauvre d'elle, elle est martyre de la fidélité gratuite.

fidélité stérile et gratuite en effet. ça n'arrange pas les choses surtout s'il y a des enfants dans le foyer.